Béziers : six ans de prison pour le viol de sa belle-fille de cinq ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 07/06/2015
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Béziers : six ans de prison pour le viol de sa belle-fille de cinq ans
Une audience très lourde s’est tenue vendredi à huis clos à Béziers. À la sortie, tous les visages étaient très marqués.
Il suffit souvent d’un regard pour comprendre. Et vendredi matin, à la sortie de la salle d’audience qui devait juger un homme de 38 ans, tout le monde a compris que les débats avaient été longs et douloureux. Le mis en cause était prévenu du viol de sa petite belle-fille de cinq ans et demi au moment des faits. Une affaire qui a été requalifiée en agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité et jugée à huis clos. L’homme a finalement été condamné à six années de détention contre six ans et demi requis par le parquet. Claire Ougier, la présidente du tribunal, a expliqué que la peine avait été réduite d’un tiers car l’altération mentale du prévenu avait été retenue.
Interdiction d’être en contact avec des mineurs
“Pour ces faits d’une extrême gravité, vous êtes aussi condamné à un suivi sociojudiciaire de 10 ans avec une interdiction totale de rentrer en contact avec des mineurs. Vous êtes un homme extrêmement dangereux vous ne devrez plus avoir dans l’avenir aucun contact avec des enfants mineurs. Il faut que ce soit bien clair.” Une injonction de soins a été ordonnée. Une peine de huit mois de sursis, infligée par le tribunal de Nîmes pour des faits de violence, a été révoquée. Le prévenu voit donc sa peine s’alourdir. Il devra aussi verser 20 000 € de dommages et intérêts à sa victime ainsi que 500 € de frais de justice. Il devra verser 5 000 € au père de la victime ainsi que 500€ de frais de justice. Rien n’a été prévu pour la mère. L’homme a aussi été inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.
Un homme particulièrement violent
Les faits ont été découverts par le père de la petite fille dans le courant du mois de janvier 2014. Le beau-père sévissait depuis le mois de juillet 2012 dans le Biterrois. C’est au cours de l’enquête de gendarmerie que le pire a été découvert. L’homme à la carrure impressionnante ne se contentait pas d’agresser sexuellement sa victime, il lui faisait aussi subir des violences physiques incroyables. Il sera finalement interpellé et placé en détention provisoire le 3 février 2014. Lors de sa garde à vue, il avait même accusé le propre père de sa victime des sévices qui lui étaient reprochés. L’enquête permettra d’infirmer cette hypothèse grâce à un détail, une tâche de naissance sur le sexe du bourreau. Par ailleurs, l’ordinateur du prévenu révélera qu’il consultait des sites pornographiques et aussi pédopornographiques sur internet.
Schizophrène
Finalement, l’homme admettra en partie les faits. Tout en se défendant et répondant qu’il réagissait à la violence de sa belle fille de cinq ans par sa propre violence. Il lui aurait mis des coups de pieds dans le ventre, mais aussi jetée contre les murs de sa chambre et enfin bousculée contre les barreaux de son lit. Lors de l’instruction, les enquêteurs apprendront aussi que l’homme, qui vivait maritalement avec la mère de sa victime, avait, avec lui, ses deux filles. Elles subissaient, elles aussi, des violences physiques. Des faits confirmés par l’ex compagne du prévenu. L’examen psychologique du prévenu concluait “à un état de schizophrénie non délirante avec une désorganisation de la vie psychoaffective qui l’a conduit à un mauvais contrôle de ses émotions et de ses pulsions.” Un autre examen faisait état d’une personnalité violente et paranoïaque.
Source: http://www.midilibre.fr
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