Saint-Denis | Un gramoune condamné à du sursis pour atteinte sexuelle sur un enfant

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Pédocriminel En liberté

“Je suis très gentil. Si tu fais ce que je veux, je te donne de l’argent”
Un marmaille de dix ans totalement “tétanisé” par ce qu’il a vécu et qui s’apparente à un véritable piège.

Le 7 juin dernier, la petite victime jouait avec ses camarades en bas d’un immeuble lorsque Jonny T., gramoune de 59 ans, demande au petit groupe de l’aide pour se rendre au septième étage.

Connu pour sa gentillesse, le garçon accepte, pensant rendre service à un monsieur âgé.

Les événements commencent à prendre une autre tournure à l’intérieur de l’ascenseur.

“Je suis très gentil. Si tu fais ce que je veux, je te donne de l’argent.

La peur s’installe une bonne fois pour toute arrivé devant la porte d’un appartement qu’il ne connaît pas.

Le gramoune le force à entrer dans le logement puis l’embrasse de force sur la joue et la bouche. Il tente de s’enfuir, mais l’homme le retient par la cuisse et l’embrasse à nouveau.

Le logement n’appartient même pas à Jonny, mais à un ami à lui.

C’est son dalon qui alertera d’ailleurs la police puis la famille de l’enfant, bien que trop tard.

À l’arrivée des forces de l’ordre, la scène est lunaire. Le gramoune est allongé sur le lit de son ami, en train de pousser la chansonnette, totalement ivre. Plusieurs heures après les faits, son taux d’alcoolémie affichera toujours plus de 2,5 gr dans le sang.

Ce mercredi, Jonny T. était donc convoqué au tribunal judiciaire de Saint-Denis pour répondre de ces faits d’atteinte sexuelle commis sur un mineur.

Un prévenu qui semble encore dans un état second, les yeux mi-clos, tenant des propos incohérents.

Il reconnaît un bisou sur la joue, une main sur la tête, mais rejette tout le reste.

Il ajoute même que c’est l’enfant qui l’a emmené au septième étage pour lui “montrer la chambre” de l’ami en question, que le petit assure ne pas connaître.

Des explications sur sa forte alcoolisation le jour des faits ?

“J’ai bu deux petits verres de whisky”, dit-il.

 “Deux tonneaux plutôt”, pique la présidente du tribunal.

L’alcool, justement. Le gramoune traîne depuis près de trois ans cette addiction démarrée à la suite de son divorce. Et malgré les cures, il replonge à chaque fois et a même été placé sous tutelle face à ses incapacités quotidiennes.

Sa tutrice, sa sœur, est appelée à la barre Elle tente de la défendre :

“C’est quelqu’un de très tactile avec tout le monde. À chaque fois qu’il voit un enfant, il le touche, lui fait la bise.”

Des paroles qui sont loin d’avoir l’effet escompté.

Jonny a un casier judiciaire garni de trois condamnations pour des délits routiers, aucune pour des faits de nature sexuelle.

Pour l’agression du marmaille, le ministère public requiert trois ans de prison, dont deux avec sursis.

À la défense, Me Mardaye demande au tribunal de ramener la peine à de plus justes proportions et met en avant l’addiction dévorante de son client à la boisson.

À l’issue de son procès, le gramoune est condamné à deux ans de prison avec sursis probatoire pendant trois ans.

Il devra se soigner, indemniser les parties civiles et a désormais interdiction formelle d’exercer une activité auprès de mineurs, et ce, pendant dix ans.

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