Lisieux | Agression sexuelle sur mineure : « C’est une parole contre l’autre »

Soupçonné d’agression sexuelle envers une petite fille de 5 ans, un Lexovien était jugé, mardi 12 septembre 2017, devant le tribunal correctionnel de Lisieux.

En avril 2012, un homme de 35 ans se rend chez les amis de sa compagne, en Maine-et-Loire.

Pendant le repas, Arnaud* quitte la table et s’endort dans la chambre de la fille du couple hôte, âgée alors de 5 ans.

Après s’être reposé à l’étage, Arnaud refuse la balade proposée l’après-midi car « fatigué de la route ».

Le lendemain, la grand-mère de la petite fille questionne cette dernière sur ses activités de la veille.

Celle-ci rapporte avoir passé la journée avec Arnaud et Quelques jours plus tard, la grand-mère demande davantage de détails à l’enfant.

Elle finit par lui dire avoir eu des « bisous » sur ses parties intimes, et révèle la couleur du caleçon d’Arnaud.

Les parents sont mis au courant et le père décide de porter plainte.

La petite fille confirme ses propos aux policiers et à l’audience de juin 2012.

Quant à Arnaud, il maintient :

 « ne jamais avoir fait ces choses ignobles ».

Après une expertise psychologique, réalisée en 2013, il est avéré que l’enfant est « équilibrée » et peut cerner clairement ce qu’il s’est passé.

La fin de quatre ans d’audiences

Mardi, il s’agissait de la cinquième audience en quatre ans.

À la barre, le prévenu, en larmes, continuait de se défendre :

« Je ne peux pas faire des choses comme ça. Pour moi, c’est impossible. »

Selon lui, la petite fille l’aurait entraîné jouer à l’étage, où il se serait endormi, après quoi ils auraient fait des jeux ensemble.

Piqûres, caresses, bisous…

« Vous avez énormément varié dans vos déclarations », relève le président, Lionel Da Costa Roma. « Quoi que je dise, j’étais coupable, justifie Arnaud.

Je ne veux pas payer pour ce que je n’ai pas fait. »

 Ce dernier a également effectué un examen en 2016, révélant qu’il n’a ni troubles mentaux, ni psychiques.

Pour le procureur, David Pamart, « les faits n’ont pas changé, la petite fille n’a pas seulement « confirmé » ce qu’elle a dit à sa grand-mère, mais elle s’est « confiée » aux enquêteurs. »

Pour l’avocate du prévenu,

« c’est une parole contre l’autre ».

Elle met en évidence des révélations survenues une semaine après les faits, et lit les déclarations de l’enfant les unes après les autres.

« On passe des piqûres, aux caresses, aux bisous. Ses discours ne sont pas constants. »

Pendant les entretiens, la petite fille conteste également à plusieurs reprises les attouchements sexuels.

« La seule qui est montée à l’étage, c’est son ex-compagne. Et elle n’a rien remarqué, poursuit la défense. On ne peut pas parler d’aveux. Vous n’avez rien pour entrer en voie de condamnation. »

Le prévenu a été relaxé par le tribunal.

Source : Actu Normandie

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