Il stockait des milliers d’images d’enfants

Il stockait des milliers d’images d’enfants

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Un Fougerais avait partagé ses fichiers pédopornographiques avec un policier infiltré. Récidiviste, il a été condamné, hier.

« Derrière chacune de ces images, il y a un enfant qui est violé et agressé, en vrai. » La présidente du tribunal a tenté, hier, lors de l’audience correctionnelle, à Rennes, d’éveiller la conscience de ce Fougerais de 50 ans. « Ce qui interpelle, c’est que vous avez déjà été condamné, pour les mêmes délits, à deux ans de prison avec sursis, en 2004. »

Convoqué par la gendarmerie, le prévenu avait tout effacé de son ordinateur. C’était sans compter sur les traces laissées par l’informatique. Un technicien de la gendarmerie a pu récupérer 11 621 images et 281 vidéos pornographiques, mettant en scène des mineurs, que l’homme stockait sur son ordinateur.

« Insoutenable »

C’est un agent de l’Office central de répression des violences aux personnes qui l’avait repéré. Se faisant passer pour un amateur de ces images, il avait contacté le Fougerais, sur le site internet de partage de fichiers où l’homme assouvissait ses penchants. Ce dernier lui avait tout fourni. Marié depuis longtemps, stable, l’homme se connectait à l’insu de sa famille, et échangeait avec d’autres utilisateurs ces images. Il a été interpellé le 23 décembre.

Le procureur dit avoir été « bien obligé de regarder toutes ces images. C’est absolument insoutenable. Laisser faire les gens comme lui, c’est cautionner le martyre de ces enfants. »Trois ans de prison ferme sont requis.

Le prévenu aurait été victime d’une agression sexuelle dans son enfance. A la barre, il raconte : « Je voyais une psychiatre, après la condamnation de 2004. J’avais arrêté de regarder ce type d’images, alors j’ai arrêté les rendez-vous. » Son avocate décrit « un homme qui souffre. L’expert psychiatre dit qu’il n’y aura pas de passage à l’acte. »

Pourtant, l’homme est désormais interdit de tout contact avec des mineurs et condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis.

Source: http://www.ouest-france.fr/

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