Vesoul | un prédateur sexuel condamné à 3 ans de prison

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Deux des victimes sont mineures au moment des faits
contrainte agression sexuelle Photo d’archives et d’illustration ER-David HANISCH
Un homme accusé d'agressions sexuelles pendant plusieurs années sur sa filleule.
Un Haut-Saônois de 33 ans a été condamné à trois ans de prison, pour des agressions sexuelles et une tentative d’agression sexuelle. L’homme a tenté de contraindre trois victimes à des actes sexuels, parmi lesquelles deux mineures. Absent à l’audience, il fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt.

Trois victimes qui ne se connaissent pas, trois récits qui présentent un certain nombre de points communs : le Haut-Saônois de 33 ans a eu beau, devant les enquêteurs, nier en bloc les faits d’agression sexuelle et de tentative d’agression sexuelle qui lui étaient reprochés, sa version est apparue bien fragile, jeudi devant le tribunal judiciaire de Vesoul.

A fortiori alors qu’il ne s’est pas présenté à sa convocation judiciaire, et n’a pas jugé opportun de se faire représenter par un avocat à l’audience.

Un mandat d’amené a été prononcé en début de matinée, sans parvenir à faire comparaître le prévenu à son procès.

Il s’est donc tenu sans lui.

« J’ai compris que j’allais pas sortir comme ça »

À la barre, les victimes, bien présentes, elles, ou représentées, ont réitéré leurs versions des faits sans ciller.

La première, une jeune femme de 33 ans, qui connaissait le prévenu de vue, raconte comment un soir de février, sous prétexte de l’inviter à fumer un joint avec lui, elle s’est retrouvée avec « un zizi » juste à côté de son visage.

Son « hôte » a alors tenté de la contraindre à une fellation, acte dont elle parviendra à se soustraire au prix d’une forte résistance.

« J’ai eu peur, j’ai compris que j’allais pas sortir comme ça », raconte-t-elle à la barre.

Main aux fesses, poitrine tripotée

Les deux autres victimes, mineures âgées de plus de 15 ans à l’époque, décrivent la même contrainte :

« Il a posé sa main gauche sur mon sexe et a remué son doigt », décrit une jeune victime qui à l’époque conversait avec le prévenu sur les réseaux sociaux, et avait fini par se rendre chez lui, un jour de mai 2019.

Avant de parvenir à s’échapper, elle a subi des attouchements sur sa poitrine.

Autre victime, mineure également, un an plus tôt, en 2018.

Le prévenu est une connaissance de la famille de la victime et vient chez cette dernière.

Alors qu’elle est sur son ordinateur, il attrape sa main, la plaque dans son dos et appuie derrière sa tête pour approcher l’adolescente de son sexe, avant de la relâcher.

Des faits aux retentissements très forts, notamment pour les deux plus jeunes victimes.

Huit ans de prison requis

« On a à faire à un véritable prédateur sexuel », constate la procureure,

qui requiert 8 ans d’emprisonnement à l’encontre du prévenu, rappelant l’usage de la force et de la contrainte.

Elle s’appuie également sur l’expertise psychiatrique du prévenu, qui relate « un défaut de processus empathique de la part du prévenu », « une personnalité extrêmement inquiétante, avec un risque de récidive ».

« Cette propension à la transgression transpire déjà à la lecture de son casier judiciaire (il porte trace de 17 mentions, N.D.L.R.) », appuie-t-elle encore.

Le tribunal a finalement condamné David Dupuis à 3 ans de prison, assorti d’un mandat d’arrêt.

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