Quimper | Prison ferme pour avoir embrassé de force une ado de 16 ans

non

L’adolescente naïve se retrouve piégée.
Le palais de justice ©DL
Au tribunal correctionnel de Quimper, un jeune malien de 20 ans a été condamné à dix mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de deux ans.

Victime et agresseur ne s’étaient pas confrontés depuis les faits.

Un jeune Malien de 20 ans, en France depuis quatre ans, comparaît devant le tribunal correctionnel de Quimper pour agression sexuelle sur une adolescente de 16 ans au moment des faits.

Cette dernière est présente à l’audience, épaulée par sa mère.

Elle ne peut se retenir de pleurer mais se lève pour témoigner.

Les faits ont eu lieu le 12 février 2019 à Douarnenez.

L’adolescente prend un bus à Quimper pour rentrer chez elle.

Un jeune homme demande à s’asseoir à côté d’elle.

Ils discutent et, arrivés à Douarnenez, descendent au même arrêt.

Il lui propose d’aller chez lui pour boire un verre de soda.

Il insiste.

« Je ne comprenais pas trop ce qu’il me disait, raconte l’adolescente. Il m’a proposé de boire un soda.

Au début j’ai dit non mais on faisait la même route. Il m’a dit qu’il habitait juste à côté je lui ai dit que ma mère m’attendait.

Puis, j’ai dit d’accord, juste pour boire un soda cinq minutes ».

Une fois chez lui, il saisit la tête de la jeune fille, de manière à la coincer.

Il l’embrasse de force.

Elle réussit à se libérer et à s’enfuir après avoir déverrouillé la porte d’entrée.

Le prévenu dit l’avoir invitée chez lui sans connaître son âge.

« Pour qu’on fasse connaissance », ajoute-t-il.

Il nie lui avoir proposé un verre et l’avoir embrassée.

« Il y a un certain nombre d’éléments qui confirment les dires de la victime et la violence de l’agression », constate le procureur Jean-Baptiste Doubliez. Quant à savoir pourquoi la victime a accepté l’invitation du prévenu à se rendre chez lui. « De la naïveté, estime-t-il. Vu son jeune âge on ne peut pas lui en tenir rigueur ».

Pour l’avocat du prévenu, Me David Pavec, au contraire, « dans ce dossier on n’a pas d’éléments probants qui viennent vérifier les faits ».

Huit mois ferme sont requis contre le prévenu, assortis d’une interdiction du territoire français de dix ans ou seize mois d’emprisonnement et huit mois de sursis, avec obligation de soin, formation, de ne pas entrer en contact avec la victime et interdiction d’aller à Douarnenez.

Le tribunal le condamne à dix mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de deux ans et obligation de travail ou de formation.

Il a l’interdiction de paraître dans le Finistère et d’entrer en contact avec la victime.

Il devra participer à ses frais à un stage sur l’égalité homme-femme et la lutte contre le sexisme.

Il sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

Source(s):