Evreux | Déjà condamné pour viol, il comparait pour détention d’images pédopornographiques

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Sept mois après sa sortie de prison, il se fait de nouveau interpellé
Un homme originaire d’Évreux (Eure) vient d’être condamné à trois ans de prison dont douze mois ferme pour détention, consultation et diffusion d’images pédopornographiques.

Déjà condamné et incarcéré pour viol sur une mineure de 15 ans en 2013, un homme de 47 ans était convoqué devant le tribunal judiciaire d’Évreux (Eure), mardi 1er juin 2021, pour répondre de poursuites portant sur la détention, la consultation et la diffusion d’images pédopornographiques.

Domicilié dans un centre d’accueil depuis sa sortie de détention, Michaël V. avait déjà été condamné aux Assises, dans le Nord, d’où il est originaire, pour le viol d’une mineure de quinze ans en 2013.

Il avait été laissé libre en mars 2018 mais est vite retombé dans ces pires travers…

Images stockées sur son portable

Cette fois, le président du tribunal ébroïcien remarque que les goûts actuels du prévenu se tournent « sans ambiguïté vers les jeunes garçons ».

Mais, il ne parviendra pas à mettre la lumière sur la nature de ses relations avec les deux adolescents de 14 et 15 ans qui l’ont dénoncé après avoir vu les nombreuses photographies de mineurs apparaissant nus stockées sur son téléphone portable qu’ils lui avaient emprunté.

Sept mois après sa sortie de prison, Michaël V. a donc été interpellé.

Il a par la suite reconnu avoir entretenu des relations sur des sites de rencontres avec, parfois, des enfants…

« Il doit vivre avec sa maladie… »

Le prévenu explique:

« J’ai beaucoup échangé parce que je travaille et je corresponds… éloigné »

L’expert souhaitait un « suivi psychologique » afin qu’il trouve un emploi.

Depuis décembre dernier, d’autres investigations médicales sont en cours afin de désigner d’éventuelles incompatibilités avec des médicaments.

Il n’a jamais renoué avec internet depuis sa libération, en octobre dernier, mais il reconnaît, lui-même, que cette détention n’a pas suffi à maîtriser ses pulsions.

Le procureur se montre fataliste en estimant que:

« toutes les réponses données en son cas ne seront faites que de bric et de broc, car la confiance ne pourra être accordée que sous contrôle : le prévenu persiste et ne peut rien contre ses pulsions »

Dans son réquisitoire, il souligne que la pédocriminalité présente des risques de traumatismes à vie, même lorsqu’elle est virtuelle.

Et d’en conclure que la « mise à l’écart de la société ne peut que profiter » au condamné.

Il préconise trois ans de prison (dont un déjà effectué) avec un sursis probatoire pour partie, soit deux avec un suivi très strict des obligations de soins, d’interdiction de toute activité ou relation avec des mineurs et la saisie de scellés : tout le matériel informatique, les DVD et autres objets sexuels ou enregistrements divers.

Suivi socio-judiciaire

L’avocat du prévenu, décrivant son « écœurement à vomir » des découvertes faites dans le dossier admet:

« Il doit vivre avec sa maladie… »

Maître Mehdi Locatelli confirme que son client est bel et bien atteint d’une maladie psychiatrique attestée par les experts.

Il insiste sur le fait qu’aucune atteinte physique sur des mineurs n’a été portée.

Seuls ont été les fantasmes alimentés par Internet.

L’avocat assure:

« Il n’avait pas conscience de ce qu’il y a derrière ces photos d’enfants-martyrs »

Au final, la condamnation comprend trois ans de prison dont douze mois ferme accompagnés d’un suivi socio-judiciaire renforcé pour détention.

Le président du tribunal a par ailleurs noté que le condamné était déjà inscrit au FIJAIS (Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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