Caen | 18 mois ferme pour agression sexuelle et pour avoir proposé une partouze à des mineurs

Un homme de 57 ans a comparu vendredi 1er septembre 2017 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour, entre autres, une agression sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans. Il avait proposé une “partouze” à six mineurs.

Après avoir été marié, Michel Primault, 57 ans, se dit bisexuel depuis 1976.

Célibataire, il réside à Douvres-la-Délivrande (Calvados), au nord de Caen, et a un lourd traitement pour remédier à sa bi-polarité.

Le vendredi 18 août 2017, il croise un groupe d’adolescents de 14 à 16 ans qui traîne sur le terrain de pétanque.

Il les accoste :

“Venez chez moi, je vous offre des cigarettes et de l’alcool.”

Certains viennent, et quand l’un des jeunes s’isole dans la chambre pour téléphoner, Michel Primault se met nu, et l’allonge sur le lit, commence à baisser son bermuda et à le caresser.

L’ado crie au viol, secouru par un autre qui l’aide à sortir.

Le lundi 21 août 2017, à court de cigarettes, il prête sa voiture à un des ados, pour aller en chercher.

Puis, quand un autre mineur ne lui répond pas au téléphone, il menace de lui tirer une cartouche dessus.

Il se déshabille devant six mineurs

Le dimanche 27 août 2017, il invite à nouveau les six mineurs.

Il a acheté un pack de bières et du whisky.

Une fois ivre, dans l’appartement, l’homme se dénude et propose :

“J’ai déjà fait des partouzes avec des filles, mais, jamais avec six jeunes comme vous!”

Les jeunes filment discrètement la scène.

Une voisine arrive furibonde, gifle le quinquagénaire et fait sortir les jeunes.

Les gendarmes sont alertés.

Vendredi 1er septembre 2017, l’homme répond de cinq délits en comparution immédiate.

Il est prévenu d’agression sexuelle imposée à un mineur de moins de 15 ans, de corruption de mineurs de moins et de plus de 15 ans, de menace de mort avec ordre de remplir une condition et de provocation directe de mineur de plus de 15 ans à commettre un délit (conduire la voiture).

L’expert psychiatre lui reconnaît un discernement altéré qui pourrait atténuer sa responsabilité.

L’homme conteste les faits :

“Certains se disaient majeurs ou ‘bi’ aussi, ils m’ont demandé de me déshabiller.

C’est moi qui ai refusé la partouze.

Après, ils ont sali mon appartement.

Mon projet est de monter une association pour jeunes.

Quand ils n’ont rien à faire, ils font des bêtises, les pitchounes.”

Prison ferme

“Méfiez-vous des enfants”, ironise le procureur qui requiert 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et un suivi socio-judiciaire de cinq ans.

Outre une obligation de soins, Michel Primault a interdiction de contacter les victimes, de contacter des mineurs, de fréquenter les débits de boissons ainsi que tous les lieux où vont les mineurs.

“C’est pour contrer l’idée surréaliste de monter une association pour ados.

Vous devrez assumer votre étiquette de pédophile, Monsieur.

Je demande aussi l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et l’obligation d’indemniser les victimes.”

Le tribunal suit les réquisitions.

Source : La Manche Libre

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