Vesoul | Un couple incestueux condamné respectivement à 10 ans et 5 ans de prison pour les exécrations commises sur leurs 3 enfants

Un père de famille a été condamné à dix ans de prison pour des viols commis sur ses trois enfants (attouchements et pénétrations digitales). La mère incestueuse des enfants est reconnue coupable d’agression sexuelle incestueuse, elle est notamment soupçonnée de s’être fait pratiquer des cunnilingus par son petit garçon de 3 ans ; elle écope de cinq ans de prison.

© ROMAIN LAFABREGUE / AFP

 

C’est un dossier abominable sur lequel la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort a dû se pencher de mercredi à vendredi. Du côté des victimes, trois enfants aujourd’hui placés dans des familles d’accueil, qui étaient âgés de 3 à 8 ans au moment des faits.

De l’autre, leurs parents, accusés de les avoir plongés dans un climat « hypersexualisé » totalement inapproprié. Le père est soupçonné de viols sur ses deux fillettes et sur son petit garçon ; la mère d’agressions sexuelles sur son fils.

Les faits dénoncés par les enfants à partir de juin 2017 font froid dans le dos. Chez eux, pas de jouets, mais une pauvreté affective et éducative terrifiante, symbolisées par les insultes du père en direction de ses enfants :

« Pauvre con », « gogol », pouvait-il leur lancer.

Le père et la mère avaient régulièrement des relations sexuelles devant les petits et leur faisaient visionner des films pornographiques. Ces agissements, qualifiés de corruption de mineur, sont les seuls faits que le couple reconnaît.

« Mes enfants ont vu des choses qu’ils n’auraient pas dû voir », a admis le père.

Pour le reste, les deux accusés ont nié les agressions sexuelles et les viols incestueux qui leur étaient reprochés, tout en se rejetant la faute l’un l’autre.

Le quadragénaire aurait infligé des attouchements et des pénétrations digitales à ses trois enfants, aurait imposé des fellations à son fils de 3 ans. Il lui aurait aussi appris « comment faire du bien à maman » : la mère est, notamment, soupçonnée de s’être fait pratiquer des cunnilingus par le petit garçon.

Face à une telle situation, l’avocate des victimes a su trouver les mots pour exprimer leur souffrance.

« On les a fait sortir de l’univers innocent et insouciant de l’enfance », a déploré Me Catherine Bertholde.

L’avocate générale, Émeline Comte, a requis dix ans de réclusion criminelle à l’encontre du père, qui encourait une peine maximale de 20 ans. Pour la mère, l’avocate générale a requis cinq ans de prison, contre dix maximum encourus.

Le verdict annoncé par le président Chapoutot à l’issue du délibéré est conforme à ces réquisitions : dix ans de prison pour le père, cinq ans pour la mère sans mandat de dépôt, assortis d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans. Les deux parents font l’objet d’une injonction de soins, ont interdiction d’entrer en contact entre eux et avec leurs enfants. La cour a aussi prononcé le retrait total de leur autorité parentale.

 

Source : estrepublicain.fr

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