Verton | Inceste, un grand-père condamné et libre ! Le dossier se perd dans les limbes de la justice…

Un retraité de 75 ans a été condamné à trois ans de prison avec sursis. Il a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur les trois petites-filles de son épouse alors qu’elles passaient leurs vacances chez eux.

Il leur a fallu du courage pour témoigner devant le tribunal. Elles sont trois. Deux sœurs et une cousine. Ce sont de jeunes adultes maintenant. Mais le traumatisme est toujours présent.

À quelques mètres d’elles, leur grand-père. Enfin pas exactement. C’est l’homme qui s’est remarié avec leur grand-mère.

Ce n’est pas leur grand-père biologique mais à l’époque c’était leur papy de cœur.

Celui chez qui elles allaient régulièrement en vacances, de 2002 à 2008.

À l’époque, ce sont de petites filles, entre 7 et 9 ans. Plusieurs années de suite, elles sont venues en vacances chez leur grand-mère et son mari. Sans jamais faire part de la moindre objection. Et pourtant, il se passait des choses graves durant ces vacances.

En 2008, alors adolescente, une des jeunes filles se confie au prof d’EPS de son collège.

Elle aurait subi des caresses de la part de son grand-père.

Sa sœur et sa cousine, sensiblement du même âge auraient subi le même traitement. Papy leur massait le ventre. Mais sa main s’égarait vers le pubis ou sur la poitrine.

Parfois, il prenait la main d’une des petites pour la poser sur son pantalon, à l’emplacement de son sexe. Entendues, les deux autres filles racontent quasiment la même histoire.

Le dossier se perd dans les limbes de la justice

Mais pour une raison que les juges ont du mal à s’expliquer, le dossier se perd dans les limbes de la justice jusqu’en 2015 où les trois victimes femmes sont de nouveaux entendues.

Et cette fois-ci, le retraité vertonnois est interpellé. À la barre du tribunal, il a du mal à admettre les faits. S’il caressait les enfants, c’est «  parce qu’elles avaient des maux de ventre  », dit-il.

Les juges ont demandé aux jeunes filles pourquoi elles revenaient régulièrement à Verton en sachant que leur grand-père allait les tourmenter.

«  Nous étions de petites filles, explique l’une des victimes. Nous ne savions pas mettre des mots sur ce qu’il nous infligeait. On s’est rendu compte de la gravité des faits lorsque nous étions adolescentes. Nous n’aimions pas ça quand il nous importunait dans notre chambre. Mais nous venions parce que nous adorions notre grand-mère. »

Cette dernière ne croit toujours pas que son mari ait pu être capable de tels gestes.

Les ponts sont désormais coupés entre les trois filles, leur grand-mère et, bien sûr, son mari. Ce dernier a été condamné à trois ans de prison avec sursis. Il est désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : La Voix du Nord