Orgueil | Un papy incestueux se donne la mort après les révélations de son petit-fils

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Déjà condamné en 1997 pour des atteintes sexuelles sur une fillette de 5 ans
photo d'un jeune garçon de type asiatique de dos
Un sombre passé judiciaire caché qui a donné au grand-père la possibilié de réistérer ses crimes sur son petit-fils de 7 ans…

Déjà condamné en 1997 pour des atteintes sexuelles sur une fillette de 5 ans, Alain Ibanez, 67 ans était soupçonné d’avoir abusé de son petit-fils de 7 ans.

Se sentant cerné par les enquêteurs, le suspect s’est donné la mort.

La mère du garçonnet témoigne afin que la :

“Vérité éclate”.

“J’ai mis mes enfants à côté d’un monstre”.

Des sanglots dans la voix, Stéphanie Barros-Barroso raconte comment sa vie s’est effondrée le 21 octobre dernier. Ce matin-là, cette jeune mère de quatre enfants est dans la cuisine de sa maison d’Orgueil, lorsque le troisième de la fratrie, 7 ans, lâche la bombe :

“Il me dit : ‘Maman, il faut que je te parle… Tu ne comprends donc pas qu’il m’a touché ! Et là, j’ai aussitôt compris. Je suis partie en courant vers le village, car il habite à 1,5 km de chez nous. J’étais en pyjama et en pantoufles. Je me suis mise devant le portail. Il est arrivé avec son véhicule.”

La confrontation a été terrible entre la mère et son beau-père.

“Il m’a dit qu’il ne retournerait jamais en prison et m’a menacée. Il m’a aussi traitée de trafiquante de papiers”.

Les papiers en question concernent notamment un extrait des minutes du greffe de la cour d’appel de Toulouse. Un document qui atteste qu’Alain Ibanez a été condamné, le 17 avril 1997, par le tribunal correctionnel de Montauban à :

” 6 ans d’emprisonnement pour atteintes sexuelles sur une fillette âgée de 5 ans et 4 mois.”

Une peine confirmée trois mois plus tard par la troisième chambre des appels correctionnels qui mentionnera que :

“M. Ibanez reconnaît désormais l’intégralité des faits dont la gravité n’échappe à personne.”

Stéphanie, 33 ans, avoue aujourd’hui culpabiliser “de n’avoir rien vu pendant toutes ces années” :

“Cela fait dix-neuf ans que je vis avec le père de mes quatre enfants. On ne m’a jamais rien dit de ce passé judiciaire. Toutes ces horreurs m’ont été cachées. Ce n’est que lors du premier confinement qu’une amie m’a laissé entendre qu’il y avait eu quelque chose…”

Aujourd’hui, la mère de quatre enfants (une fille de 12 ans et trois garçons de 9, 7 et 2 ans) veut que la vérité éclate :

“Que tout le monde sache”.

Elle témoigne aussi pour dire :

“Attention, il peut y avoir d’autres victimes. Cela peut arriver à côté de chez vous, dans votre famille”.

Dévastée par les révélations de son fils, la maman s’est rendue aussitôt, le 21 octobre, à la gendarmerie de Grisolles. Après les vacances de la Toussaint, Stéphanie a conduit son enfant au groupement de gendarmerie de Tarn-et-Garonne.

Le petit garçon y a été entendu dans le cadre d’une procédure dite ‘Mélanie’, dans une salle adaptée au recueil et à l’enregistrement de la parole des victimes mineures. Un expert psy a vu aussi l’enfant.

Selon la maman, le petit garçon a confirmé les atteintes sexuelles “commises à une dizaine de reprises, dans le grenier de la maison. Il lui baissait le pantalon…”

Les faits remonteraient à plus de deux ans.

“Je travaillais auprès de personnes âgées et je laissais le petit chez ses grands-parents. Après, comme j’étais enceinte du dernier, il n’y allait plus… Mais avec le recul, maintenant, je me souviens que le petit me posait toujours des questions sur ce qui était permis de faire ou pas. Mais je croyais que c’était de la curiosité… Jusqu’au jour, où il a tout lâché.”

De son côté, le mari de Stéphanie explique n’avoir jamais rien su de toute cette histoire. Pour leur enquête, les gendarmes ont remis une convocation au grand-père le dimanche 3 janvier. Convocation qui ne laissait planer aucune ambiguïté sur les faits reprochés.

Mais le lendemain, le lundi 4 janvier, Alain Ibanez se donnait la mort par arme à feu dans le fameux grenier de l’horreur. Les obsèques ont eu lieu lundi 11 janvier, à Orgueil.

“Les gens qui ne savent pas me reprochent de ne pas être allée à l’enterrement. Mais je ne vais pas à l’enterrement de quelqu’un qui a baissé le pantalon de mon fils. Je suis finalement dégoûtée qu’il s’en sorte aussi bien. Il a pris la fuite. Il n’y aura pas de procès.”

Stéphane n’a pas assisté aux obsèques de son père. Et pour cause :

« On m’a toujours tout caché. J’en veux à ma mère qui continue à ne pas dire la vérité dans le village, à inventer des versions…»

Le mari de Stéphanie est aussi ravagé par la douleur :

« En apprenant ce que mon père avait pu faire à mon petit garçon, tout s’est écroulé autour de moi. J’étais perdu, effondré, vidé… On m’a menti sur tout ce qui avait bien pu se produire, voilà 20 à 25 ans en arrière. Je ne me souviens que d’une chose : mon père avait tenté de se suicider déjà. Je me souviens des pompiers à la maison. Mais on m’a menti sur tout le reste. Je ne savais rien des condamnations. On m’a dit qu’après avoir tenté de se donner la mort, il avait été placé à l’hôpital psychiatrique. J’étais d’ailleurs allé le voir. Aujourd’hui, je soutiens totalement Stéphanie qui a eu le courage d’aller jusqu’au bout ».

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