Courcelles-sur-Seine | Un an de sursis pour de multiples agressions sexuelles incestueuses

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Pédocriminel En liberté

Il faisait des photos de sa fille en sous vêtements et les postait sur internet
contrainte agression sexuelle Photo d’archives et d’illustration ER-David HANISCH
Un homme accusé d'agressions sexuelles pendant plusieurs années sur sa filleule.
Après le décès de son épouse, un père de famille de Courcelles-sur-Seine avait été troublé par la ressemblance de la défunte avec ses filles et les avait agressées sexuellement.

À l’audience correctionnelle du 30 mai 2023, ce père de famille de Courcelles-sur-Seine (Eure) a dû répondre d’agressions sexuelles et d’atteintes de caractère sexuel à la vie privée sur ses filles.

« Le terreau de la détresse » a constaté le tribunal tenant compte d’une « altération passagère » du comportement de ce retraité de 65 ans, jugé deux ans après.

Un séjour à la Musse se passe mal

Tout a commencé avec le décès de son épouse en janvier 2021.

La dépression, puis en mai 2022, un accident dont a été victime sa fille aînée âgée de 36 ans aujourd’hui.

Hospitalisée à Rouen puis au centre hospitalier de La Musse, à Saint-Sébastien-de-Morsent, la jeune femme qui s’était heurtée la tête à un radiateur avait dû être rasée pour être soignée.

Ce changement capillaire la faisait encore plus ressembler à sa mère, selon le prévenu.

Ce dernier commença à confondre sa fille avec la défunte lors de l’hospitalisation de la victime à Rouen.

Et ce au point de l’embrasser sur la bouche.

Il a recommencé pendant son séjour hospitalier près d’Évreux et elle l’avait toujours repoussé.

Revenue au foyer paternel, la jeune femme dut encore repousser les assauts sexuels où, à son tour, sa petite sœur, mineure, devenait la cible du paternel.

Dans la salle de bain, il avait installé une caméra filmant la baigneuse nue sous la douche.

Enfin, il fallut organiser une sorte de conseil de famille avec les autres enfants de la nombreuse fratrie car le père diffusait des « messages ambigus » et des photos de la nudité de sa cadette.

Des faits qui se sont produits entre le 12 mai et le 16 août 2021.

L’irresponsabilité partielle

Une experte a déterminé la nature des « troubles anxiodépressifs » de l’homme estimé « pénalement responsable » de ses actes mais dont la cour a reconnu la nécessité « de soins psychologiques et psychiatriques ».

L’enquête a permis d’apprendre que l’homme avait été « trop tactile » et embrassé les seins de sa fille aînée pendant son coma. 

La victime avait alerté ses frères et sœurs.

Les avances repoussées, vécues comme des agressions répétées, sont à l’origine de l’importante perte de poids de la victime.

Détresse psychologique

Il lui fait acheter des sous-vêtements très légers pour la photographier ainsi vêtue et transmettre même ses attouchements sur Internet.

Lors de l’audience, la jeune femme, qui ne demande aucun dédommagement, dit qu’elle n’a plus de séquelles de son accident et qu’elle a « retrouvé » son vrai père.

Elle assure que ce dernier a réalisé ses erreurs.

Le procureur Christophe Salors revient sur les nombreux témoignages familiaux de ces délits « dus à la détresse et au malheur ».

Le prévenu a un peu profité de la « détresse psychologique » de ses filles.

Le magistrat admet l’atténuation de responsabilité pour requérir un sursis simple.

Finalement, l’homme est condamné à un an de prison, avec sursis donc.

Lors de l’énoncé de la peine, le président Franck Doudet a précisé que, concernant cette « absence provisoire de responsabilité », le sursis simple est valable pour cinq ans.

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