Ajaccio | Un grand-père de 77 ans est accusé d’avoir abusé de sa petite-fille de 9 ans durant six mois

Les attouchements, les agressions et les viols se seraient produits, alors que sa mère et sa grand-mère sont présentes dans le logement.

L’affaire qui se déroule depuis hier matin devant la cour d’assises d’Ajaccio est jugée à huis clos sur demande des parties civiles.

Tout au long de la journée d’hier, les jurés de Corse-du-Sud ont examiné une affaire remontant à l’année 2008. Une affaire où un grand-père est accusé d’avoir abusé de sa petite-fille de 9 ans durant six mois

L’homme qui comparait depuis hier matin devant la cour d’assises de Corse-du-Sud n’avait apparemment pas le profil d’un accusé de juridiction criminelle. Ancien motard de la police à Paris, il a notamment travaillé directement pour plusieurs ministères.

Arrivé à l’âge de la retraite, il décide de venir s’installer à Ajaccio dont son épouse est originaire. Père de cinq enfants et grand-père de onze petits-enfants, il n’est soupçonné par personne jusqu’au dépôt de plainte de l’une de ses petites-filles (appuyée par ses parents) au mois de janvier 2015.

Sous le même toit

Tout a débuté par la découverte d’un journal intime par le père de l’adolescente, à son domicile parisien où elle est retournée habiter.

La jeune fille y décrit des scènes qui se déroulent sur une période de six mois, alors qu’elle avait 9 ans. À cette époque-là, les parents de Léna* sont en pleine procédure de divorce.

L’enfant vient de déménager de Paris et vit avec sa mère sous le même toit que ses grands-parents, à Ajaccio. Elle se rapproche de son grand-père et aurait notamment pris l’habitude de regarder la télévision avec lui.

C’est lors de ces moments que les attouchements, les agressions et les viols qu’elle décrit se seraient produits, alors que sa mère et sa grand-mère sont présentes dans le logement.

Des faits que l’accusé conteste en partie:

“Il se défend sans doute mal. Mais il peine à exprimer des regrets puisqu’il nie les viols, notamment”, expose son conseil, Me Fabienne Boixel-Sanna.

Maitre Fabienne Boixel-Sanna, défend le pédocriminel

L’avocate précise que si l’ensemble de la famille“a cru à la parole de la jeune fille”, aucune autre victime ne s’est fait connaître parmi les enfants et petits-enfants de son client.

Face à face donc, un homme 77 ans et une toute jeune femme. Et s’il est impossible de voir de manière directe les réactions de l’accusé lors de ce procès à huis clos, la détresse des parties civiles est palpable.

À plusieurs reprises hier, on les a vues sortir de la salle d’audience, marquées par une émotion dont leurs avocates ont refusé de parler. Les débats se poursuivent aujourd’hui et le verdict est attendu dans l’après-midi.

* Le prénom a été modifié

Source: corsematin

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