Gorges | Une adolescente victime de viols incestueux pendant deux années

oui

Pédocriminel En liberté

Les révélations ont fait suite à une agression au couteau
La victime, qui a aujourd’hui 20 ans et réside au nord du département, a indiqué avoir été régulièrement violée par son père depuis ce retour fin 2015 jusqu’à début 2017.

En février 2017, un adolescent agressait à Gorges sa petite soeur d’un coup de couteau.

Au cours de l’enquête, elle a révélé avoir été aussi violée par son père.

Les faits avaient secoué le quartier et les établissements scolaires que les adolescents fréquentaient.

Mi-février 2017, à Gorges, un garçon de 16 ans était interpellé par les gendarmes pour avoir poignardé sa soeur d’un an plus jeune. Le procès aura lieu à partir du 6 octobre prochain devant la cour d’assises des mineurs de Loire-Atlantique. Le geste de ce jeune tchétchène avait eu lieu sur fond de radicalisation : il reprochait à sa cadette de « vivre à l’européenne » et « de ne pas respecter la culture de son pays ».En cause : les tenues vestimentaires, les sorties et les fréquentations de celle-ci.

Une pression exercée aussi par sa mère qui avait, antérieurement à cette agression, été accusée de violences sur elle : assez pour que la justice ordonne, pour sa sécurité, le placement de la jeune fille pendant un an dans une famille d’accueil, avant de revenir habiter chez ses parents dans le quartier des Bergeronnettes.

Mais depuis cette tentative d’homicide, d’autres faits graves ont été révélés.

La victime, qui a aujourd’hui 20 ans et réside au nord du département, a indiqué avoir été régulièrement violée par son père depuis ce retour fin 2015 jusqu’à début 2017.

Des accusations totalement réfutées par le sexagénaire, jugées :

« Répugnantes et grotesques, complètement contraire à ma culture ».

Le procès s’est ouvert, ce jeudi 30 septembre, devant la cour criminelle de Nantes. Et, selon l’enquête, l’adolescente d’alors a vécu l’horreur : des viols à répétition.

La juge, en s’adressant à l’homme qui comparaissait libre et qui habite désormais à Rezé avec sa femme, énumérait :

« Des pénétrations sexuelles vaginales, des pénétrations digitales anales, des fellations, l’utilisation de jouets (vibromasseur, godemichets…) et même des masturbations devant votre fille quand elle téléphonait à son petit ami et parlait sexualité ».

C’est en se confiant à des éducateurs ainsi qu’à une amie et sa mère fin 2017, que la jeune fille a révélé ces crimes punissables de 20 ans de réclusion.

L’enquête, qui appuie sur la grande détresse vécue par la jeune fille (troubles alimentaires, du sommeil, scarifications avec une lame de rasoir…), allant jusqu’à des idées suicidaires, montre :

« La peur des représailles et le sentiment de honte l’avaient alors tenue au silence ».

Des attouchements qui auraient démarré après une vidéo tournée à son insu, par sa mère, alors qu’elle prenait sa douche.

La juge, qui relatait l’examen digital qui en a suivi sur la table du salon, rapportait :

« Pour savoir si votre fille était toujours vierge ».

Pendant toute la matinée, les cinq juges se sont intéressés au passé du prévenu qui a grandi en Tchétchénie avant de rejoindre, adulte, Saratov, sur bords de la Volga, en Russie centrale. Fils d’un professeur réputé, dont les écrits sont dans les manuels scolaires tchétchènes et d’un grand-père fondateur d’une revue, celui qui est accompagné par une interprète a raconté avoir grandi avec ses trois soeurs, éduqué par une belle-mère (sa mère étant décédé à 2 ans).

Marié de raison, « pour faire plaisir à son père », à une première femme avec qui il aura trois enfants, dont il n’a plus de nouvelles, il a rencontré celle qui deviendra sa nouvelle épouse à la fin des années 90 et la mère des deux enfants avec qui il viendra en France en 2010 où il a obtenu l’asile politique.

Celui qui se sentait en danger face à la montée de la violence skinhead dans la région de Russie où il vivait, souligne :

« Pour fuir un pays où j’étais menacé. Ma position contre Poutine était connue. J’avais signé des pétitions ».

Questionné sur ses croyances religieuses, ce musulman a confessé ne pas « être très pratiquant et boire un peu d’alcool, mais faire quelques prières et respecter le ramadan ».

Pour l’instant, bien loin de ce qui lui est reproché.

Source(s):