France | Le beau-père incestueux n’écope que de deux ans de prison !

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Une mère violente qui refuse de croire que sa fille a été violée par son compagnon…
La sœur de Marion explique quant à elle avoir quitté sa mère quand elle avait 7 ou 8 ans, car elle ne supportait plus les caresses de son beau-père.

Mai 2018, le juge des enfants reçoit un courrier provenant d’une jeune fille de 17 ans. Marion (*) demande à être émancipée. Elle explique que sa mère est violente avec elle et pire, que son beau-père l’a violée.

« Il veut toujours que je dorme dans sa chambre ».

Dans la foulée, son petit ami ainsi que son père vont déposer plainte au commissariat. La jeune fille est entendue.

Elle raconte que quelques mois auparavant, en août 2017, la mère de Marion est hospitalisée pour quelques jours. La jeune fille reste seule avec son beau-père.

Elle dira que son beau-père l’a fait boire avant de la conduire dans sa chambre. L’homme la prend sur ses genoux et tente d’avoir une relation sexuelle avec elle.

« Je lui ai dit qu’il me faisait mal, il a arrêté. Ensuite, il m’a dit de n’en parler à personne ».

 

Devant le tribunal judiciaire, Marion répète son histoire, toujours la même depuis le début. Une constante que le procureur notera d’ailleurs à l’heure de ses réquisitions.

Pour le beau-père, les choses sont plus simples. Il n’a jamais été question d’agression sexuelle, ni de geste déplacé.

Oui, il admet avoir dormi dans le même lit mais c’était à la demande de la jeune fille :

« Elle avait peur car elle regardait des films d’horreur ».

Tout juste concède-t-il qu’il lui demandait de lui masser le dos. La maman de Marion ne lui est pas d’un grand soutien non plus.

Elle accuse sa fille de vouloir :

« Foutre la merde dans son ménage ».

Le président du tribunal lit un échange téléphonique entre la mère et la fille. Marion tente d’expliquer la situation à sa mère, celle-ci nie tout en bloc.

« J’ai cru que tu allais me croire, je ne te mens pas maman ».

Sa mère persiste à défendre son compagnon, met en avant une impuissance qui l’empêcherait d’avoir des relations sexuelles.

« Il ne peut pas avec moi, comment pourrait-il avec toi ? »

Quand le président demande au beau-père pour quelles raisons la jeune fille aurait porté plainte contre lui, la réponse est nette.

« C’est de la manipulation, elle veut vivre avec son petit ami, ils sont ensemble depuis qu’elle a 16 ans et sa mère ne voit pas cette relation d’un très bon œil. C’est pour cela qu’elle demande son émancipation, c’est pour partir avec lui ».

Seulement voilà, les faits ne plaident pas forcément en sa faveur. La sœur de Marion a été entendue, elle explique avoir quitté sa mère quand elle avait 7 ou 8 ans car elle ne supportait plus les caresses de son beau-père.

Le casier judiciaire du prévenu porte trois mentions, dont l’une en 1994, où l’homme a été condamné à 4 ans de prison pour un attentat à la pudeur sur un mineur de 15 ans.

Avant de requérir une peine de 20 mois de prison assortie d’un suivi socio-judiciaire de 5 ans, d’une obligation de soin et d’une interdiction d’entrer en contact avec sa belle-fille et des mineurs, ainsi que l’inscription au fichier des délinquants sexuels, le procureur de la République à noté que :

« Ce n’est pas un élément déterminant mais il s’ajoute au reste »

Après en avoir délibéré, le tribunal est allé au-delà des réquisitions du procureur.

L’homme a été condamné à une peine de 2 ans de prison assortie d’un suivi socio-judiciaire de 5 ans. Il lui est interdit d’entrer en contact avec sa victime ainsi que des mineurs. Il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). Il devra en outre verses 3 500 € à sa victime au titre du préjudice moral.

L’homme a dix jours pour faire appel de la décision du tribunal.

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