Coulommiers | Un policier jugé pour agression et atteinte sexuelle sur deux jeunes voisines

Alors trentenaire, il avait entamé une relation avec la fille aînée de ses voisins, alors âgée de 14 ans. Il est aussi poursuivi pour avoir caressé sa petite sœur de 13 ans. Le jugement sera rendu le 1er décembre.

«J’ai commis l’erreur de coucher avec elle», a balbutié le prévenu, habitant la région de Coulommiers (Seine-et-Marne), à la barre du tribunal correctionnel de Meaux.

Ce n’est pas pour une erreur que ce policier de 40 ans, en poste en Seine-et-Marne, comparaissait mais bel et bien pour des délits, concernant deux victimes distinctes :

«agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité»,

«atteinte sexuelle sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité»

et «atteinte sexuelle sur mineure de plus 15 ans non émancipée par le mariage par personne ayant autorité».

L’affaire remonte à une dizaine d’années, lorsque le prévenu entame une liaison avec la fille de ses voisins, alors âgée de 14 ans.

Cette dernière a eu le courage de reconnaître à l’audience la nature de la relation, qui a duré plusieurs mois :

«J’étais amoureuse».

C’est avec délicatesse que la présidente Pascale Piera s’est adressée à elle, pour l’amener à se confier :

«Qu’est-ce qui vous a fait tomber amoureuse ?»

Réponse candide de la jeune fille : «Il m’écoutait».

A l’époque, le prévenu l’emmenait au cinéma ou lui faisait écouter de la musique sur son ordinateur.

«Il m’a aussi montré des images pornographiques», a-t-elle ajouté.

Le prévenu a contesté avoir couché avec l’adolescente avant ses 15 ans :

«Elle m’a aguiché.

Elle s’habillait avec un décolleté et une jupe.

J’ai craqué».

C’est la sœur cadette de cette dernière qui a fait éclater l’affaire, en 2010.

La collégienne avait raconté à un professeur avoir été caressée par le voisin :

«Ce n’était pas à lui de faire mon éducation sexuelle et surtout pas à 13 ans».

Des faits que ce dernier conteste.

Le parquet a requis 30 mois de prison, dont 18 ferme, et un suivi socio-judiciaire de deux ans.

«Les bras m’en sont tombés à l’audience quand j’ai écouté le prévenu.

Son positionnement me laisse perplexe.

Il n’y a aucune introspection chez lui», confie Me Florence Deschamps, l’avocate des deux sœurs.

Le jugement sera rendu le 1er décembre.

Source : Le Parisien

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