Blois | Soupçonné de viol sur mineurs

Un Blésois incarcéré au début du mois suite à une dénonciation pour viols sur mineurs, a demandé en vain sa remise en liberté.

Chambre d’instruction d’Orléans

Détenu depuis le 4 novembre dernier, un Blésois a de 45 ans a fait appel, en vain, de l’ordonnance de placement en détention provisoire. Il a été mis en examen pour des faits de viol et d’agressions sexuelles sur deux frères mineurs.

L’une des victimes – qui s’est confiée au compagnon de sa grand-mère – aurait été encouragée à dénoncer les faits en déposant en septembre 2016 une main courante à la police.

Ses propos qualifiés à l’audience de « mesurés » ont été jugés suffisamment crédibles pour entraîner l’ouverture d’une information judiciaire. La victime a par ailleurs été examinée par un médecin.

Le mis en cause a été interpellé le 2 novembre dernier et entendu à sept reprises dans le cadre de sa garde à vue. L’homme a reconnu avoir pu commettre les faits évoqués mais il soutient que le garçon n’a pas opposé de refus ferme à ses demandes. Il s’avère qu’un frère de la victime aurait lui aussi été abusé dans des conditions similaires.

Son conseil, Me Damien Vinet, a jugé « hallucinant » que son client soit mis en examen alors que l’une des victimes n’a pas encore été entendue:

« Tout part d’une main courante au commissariat, l’unique moyen pour justifier la détention provisoire tient au risque de pression. »

Me Damien Vinet a estimé que les conditions justifiant la détention n’étaient pas toutes réunies.

L’avocat insiste sur l’ancienneté des actes dénoncés (12 ans) et sur le fait que les deux victimes présumées se trouvent dans la région parisienne, que le casier de son client est vierge et qu’il a été auditionné sept fois. Il estime que les conditions de la détention provisoire contenues dans l’article 144 du code de procédure pénale ne sont pas toutes réunies.

« Pour apprécier cet article, il faut se projeter », lui a répondu l’avocat général, Jean-Dominique Trippier.

Le magistrat convient de l’ancienneté des faits mais il redoute la pression qui pourrait s’exercer sur le frère et une demi-sœur du jeune homme en cas de remise en liberté du mis en cause.

Le ministère public a sollicité le maintien en détention provisoire « quitte à réévaluer plus tard la situation ». Le magistrat pensait notamment aux expertises psychologique et psychiatrique qui restent à réaliser. La cour a suivi ses réquisitions.

Lors de sa première comparution face au juge d’instruction, le mis en cause qui n’a pas de casier judiciaire, a gardé le silence.

Source: la nouvelle republique

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