Vannes | Gwilherm Boutier a abusé d’au moins 6 garçonnets entre 3 et 10 ans

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Reconnu médicalement pédophile, il approchait ses victimes en courtisant leur mère
La cour d’assises des Côtes-d’Armor a condamné en appel un Lorientais de 38 ans à 16 ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté des deux tiers, ce vendredi 3 février 2023, après plus de 10 heures de délibéré.

Actualisation du 4 février 2023 :

Les jurés de la cour d’assises des Côtes-d’Armor devaient répondre à trente questions, ce vendredi 3 février, au tribunal judiciaire de Saint-Brieuc. Trente questions pour savoir si Gwilherm Boutier devait être condamné pour un viol, sur un enfant, et des agressions sexuelles sur cinq autres.

L’affaire était jugée en appel côtedepuis le début de cette semaine, à Saint-Brieuc, après une condamnation par la cour d’assises du Morbihan à 16 années de réclusion criminelle, le 4 février 2022.

18 ans de réclusion requis

Ce vendredi, lors de ses réquisitions, l’avocat général a requis 18 ans de réclusion. L’accusé, un Lorientais âgé de 38 ans, reconnu médicalement pédophile, approchait ses victimes en courtisant leur mère.

Inscrit sur un site de rencontres, il s’en prenait à des femmes plutôt en difficulté, et dans les échanges, s’assurait qu’elles avaient des enfants. De préférence des garçons.

Il prétendait « rêver » de devenir père, et gagnait ainsi une porte d’entrée dans des familles parfois fragiles. Les faits s’étaient produits, de 2012 à juillet 2017, les victimes étant alors âgées de 3 à 10 ans, à Vannes, Saint-Maure-de-Bretagne (35) et Lorient. Les faits avaient été révélés, en juillet 2017 avec les confidences de l’un des enfants à son éducatrice.

Après un long délibéré de plus de 10 heures, la cour a rendu son verdict et confirmé la peine prononcée en première instance : Gwilherm Boutier a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle avec une sûreté aux deux tiers et un suivi socio judiciaire de dix ans.

Source actualisation : Le Télégramme

Article du 6 février 2022 :

La cour d’assises du Morbihan a condamné, ce vendredi 4 février, un Lorientais de 37 ans à 16 ans de réclusion criminelle. Depuis le lundi 31 janvier, il était jugé pour viol et agressions sexuelles sur six enfants.

Gwilherm Boutier, qui comparaissait depuis ce lundi 31 janvier, devant la cour d’assises du Morbihan, à Vannes a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle, assortie de 10 ans de suivi socio-judiciaire, la cour ayant écarté l’altération du discernement. Il lui a été signifié une interdiction définitive d’exercer une activité, en lien avec les mineurs. Il était en détention provisoire depuis le 16 février 2018.

Le Lorientais de 37 ans était jugé pour viol et agression d’un garçonnet de 10 ans, au moment des faits et pour 5 autres agressions sexuelles, commises également sur de petits garçons. Les faits s’étaient produits de 2012 à juillet 2017, les victimes étant alors âgées de 3 à 10 ans, à Vannes, Saint-Maure-de-Bretagne (35) et Lorient, autant de lieux où avait résidé l’accusé.

Les 6 enfants, sans lien entre eux, avaient dénoncé, de façon identique, des agissements similaires dont ils accusaient le concubin de leur mère. Devant la cour, l’accusé avait farouchement contesté les faits, n’hésitant pas à soutenir que certaines des mères des enfants étaient des « menteuses » et des « manipulatrices ».

Il avait affirmé aussi qu’il « n’aurait jamais fait de mal à un enfant ».

Quelqu’un de sérieux…

Les faits avaient été révélés, en juillet 2017 avec les confidences de l’un des enfants à son éducatrice. Il lui avait raconté que le concubin de sa mère, lui faisait « des bisous sur le zizi » et menaçait,

« de déchirer ses dessins et de lui interdire de l’appeler papa »,

s’il parlait… Quand sa sœur avait été entendue dans le cadre de l’enquête, elle avait expliqué que le concubin de sa mère

« avait dormi très vite avec son petit frère pour arriver à le faire une nuit sur deux ».

Un petit garçon auquel il donnait également la douche et « savonnait le corps… ». Les 5 autres enfants avaient connu la même chose avant…

Il les avait connus par le biais des conquêtes qu’il faisait sur des sites de rencontres ou via Facebook. Il s’y présentait comme quelqu’un de sérieux s’inscrivant dans une relation durable et précisait,

« si vous avez des enfants, ça ne me pose aucun souci… ».

D’ailleurs, il proposait même ses services comme nounou.

La cible : des femmes seules

Sa cible était les jeunes femmes isolées et fragiles, vivant seule avec un petit garçon. Puis, il rentrait dans leur vie et s’installait dans leur quotidien.

« Il s’érigeait en chef de famille »,

avait observé à la barre, l’officier de la brigade des mineurs de Lorient venu témoigner devant la cour. À partir de là, il nouait avec eux « une relation exclusive », prenant des bains avec eux, dormant avec eux, se faisant appeler « papa », tandis qu’avec les mères, il n’avait aucune relation sexuelle…

Jeudi, au terme de son réquisitoire, l’avocat général avait réclamé contre lui une peine de 16 ans de réclusion criminelle avec un suivi socio-judiciaire de 10 ans. Il avait été également requis, une interdiction d’exercer une activité impliquant un contact habituel avec des mineurs. L’avocat général avait, en effet, écarté toute altération du discernement de l’accusé, s’alignant en cela sur l’analyse qui en avait été faite par l’expert psychologue et qui différait des conclusions, de l’expert psychiatre.

Un réquisitoire entièrement suivi par la cour au terme de ses sept heures de délibéré. Me Astrid Jannet, qui défendait le garçonnet de 10 ans qui avait fait des confidences à son éducatrice en 2017, a obtenu 20 000 € de dommages et intérêts pour l’enfant et 1 000 €, pour sa mère, qui demeurent aujourd’hui dans la région Nantes.

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