Bar-le-Duc | Quatorze ans de réclusion criminelle pour le père violeur incestueux

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L’adolescente craignait de se retrouver seule avec son père dans le cadre des droits de visite
La cour criminelle départementale de la Meuse s’est réunie pour la première fois à l’occasion du procès à huis clos d’un père de famille accusé de viols incestueux sur mineur de 15 ans, sa propre fille, de 2013 à 2022. L’avocate générale avait requis dix-huit ans de réclusion criminelle.

Un chauffeur de camion quadragénaire condamné à 14 ans de prison par la Cour Criminelle Départementale à Bar-le-Duc pour les viols de sa fille, dès ses 4 ans en 2013 jusqu’en 2022 , deux agressions sexuelle sur une amie de sa fille et détention de 1 244 images pédopornographiques.

Les faits ont été révélés par la fille de l’accusé en septembre 2022, au moment où le couple avait pris la décision de se séparer.

L’adolescente craignait de se retrouver seule avec son père dans le cadre des droits de visite.

Une situation qui l’a incitée à évoquer son mal-être à sa grand-mère, puis à sa mère.

Une plainte a été déposée, suivie d’une mise en examen et d’un placement en détention provisoire.

Le père de famille a progressivement reconnu les faits au fil de ses auditions lors de l’instruction.

Les premiers faits de viols se sont produits lorsque la fillette avait 4 ans et demi, dès 2013.

Ils ont duré neuf ans, à des fréquences régulières, au domicile familial, en l’absence de la mère, mais aussi chez les grands-parents et lors de déplacements professionnels, dans la couchette de son camion.

Les agressions sexuelles commises à une seule reprise sur l’amie de sa fille remontent quinze jours avant la révélation des faits.

Inconnu de la justice, le quadragénaire a expliqué avoir répondu à « des pulsions ».

Calme, mais peu prolixe lors de ces deux journées, il a fini par exprimer ses regrets et des excuses à ses victimes et à leurs familles.

Dans sa plaidoirie de partie civile, Maitre Constance Pollet a marqué les « importantes séquelles psychologiques » de la victime, « son enfance a été détruite, sa construction de vie d’adulte sera compliquée. Elle a dit qu’elle avait été l’objet de son père ».

De son côté, l’avocate générale, Leïla Labben, a appuyé sur « la fréquence des faits » et « l’âge de la victime », l’accusé préférant « céder à ses pulsions plutôt que de protéger sa fille ». Et de requérir 18 ans de réclusion criminelle.

La personnalité de l’accusé a été pointée par son avocat, Maitre Théo Hel. « Un homme isolé, introverti, qui a été lui-même victime de violences sexuelles dans son enfance. Il est soulagé d’avoir reconnu les faits et satisfait de la décision ».

Verdict : 14 ans de réclusion criminelle avec un suivi sociojudiciaire pendant 15 ans, injonction de soins, interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs et inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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