TORO BRAVO PRODUCTION 1 et 2

TORO BRAVO PRODUCTION 1 et 2

 

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Toro Bravo 1

 Non, il ne s’agit pas d’adeptes de corrida, mais d’une société de production franco-colombienne de cinéma spécialisée dans la diffusion et la vente de films et d’images à caractère pédopornographique entre 1980 et 1994.

Cette société de «cinéma» se trouvait à Bogota dans un bordel, tenu par Jean-Manuel Vuillaume fondateur de Toro bravo.
Ce dernier proposa à son ami Michel Caignet éditorialiste et journaliste français, son resto-bordel pour le tournage de films et de séances photos que Caignet publiait dans ses nombres revues.

Le public acheteur lui, se trouvait partout en France.

Jean-Manuel Vuillaume sera arrêté à l’aéroport de Roissy au moment où il revenait d’un énième voyage en Colombie suite à la perquisition dans son studio-bordel où la police découvrit de nombreuses photos pédocriminelles, ainsi qu’un petit habit de toréador utilisé pour l’un de ses films.

En toute impunité

Des films, il s’en produisit

«Orlando», «Freddy», «Carlos», «Giovanny»…

Les originaux des films parvenaient à «La Mouette» l’une des sociétés d’édition de Michel Caignet à des prix allant de 3.500 à 5.000 francs.

Un ami lillois de Caignet se chargeait de les dupliquer.
Cela au rythme de 50 à 100 par mois.
Prix de la copie (cassette vierge non comprise): 50 francs.

Prix de vente au particulier: entre 200 et 300 francs.

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Michel Caignet, journaliste et éditorialiste français, sera de nouveau inquiété en 1992 par la justice pour la détention de dessins représentant des fillettes violées qu’il avait l’intention de publier dans sa revue « Gaie France Magazine ».

Mais la relaxe est prononcée en sa faveur.

Cependant, un arrêté ministériel le 27 mai 1992 interdira «Gaie France» à la vente aux mineurs.

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Mais le journal continuera ses publications sous un autre nom, celui de « Gaie France nouvelle série » dont la parution s’arrêtera en 1993.

Caignet est mis en accusation quatre fois pour des faits similaires (diffusion et vente d’image à caractère pédopornographique) entre 1994 et 1995, relaxé systématiquement par la justice.

Mais revenons un peu plus tôt…

En 1987, Michel Caignet est mis en relation avec Nicolas Glencross par l’intermédiaire d’un autre ecclésiastique, le père Doucé (Voir l’article sur le pasteur Doucé) à qui Caignet proposera de faire de la publicité gratuite dans sa revue « Gaie France ».

Le réseau pédocriminel Toro-Bravo fut une première fois attaqué par la justice française en 1990, quand on retrouva chez l’abbé Glencross plus de 30.000 images pédopornographiques, mettant en scène de jeunes enfants colombiens et péruviens dont certains étaient les enfants adoptifs de Glencross.

Celui-ci adoptait des enfants, puis les laissait partir pour en « adopter » de nouveaux.

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LE SILENCE EST D’OR, il sera ta récompense…

Un mois seulement après l’arrestation de Glencross, son ami Doucé disparut avant d’être retrouvé nu, assassiné de plusieurs balles dans la forêt de Rambouillet près de Versailles.

Glencross lui succomba à un arrêt cardiaque.

Affaire classée pour la justice.

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Toro Bravo 2

Toro Bravo fut ré-ouvert en 1994, lors d’une perquisition chez Daniel Wailliez un parisien habitant au quai de Grenelle, cadre commercial dans une centrale d’achat, qui passa une annonce dans un  «journal gratuit»  en vue de relations sexuelles.

La police fit la découverte chez lui de nombreux films dont certains de la production Toro Bravo, mettant en scène de jeunes garçons et filles colombiennes et péruviennes tous soi-disant majeur, mais en réalité, loin de l’être.

Daniel Wailliez sera retrouvé mort à son appartement la même année.

Suite à cette perquisition plus de 700 personnes seront placées en garde à vue, mais seulement 72 comparaitront de 1995 à 1996 dont le réalisateur français Bernard Alapetite (de son vrai nom Philippe Desnous), Jean-Manuel Vuillaume et d’autres comme Marc-Marcel Agnès, Théodore Tangoulis, Patrice Noyelle ou Alain Zinniger, sans oublier Michel Caignet dont l’avocat plaidera l’irresponsabilité et sa non conscience des limites imposées par la justice.

Nul n’est censé ignorer la loi, sauf Michel Caignet…

Pour sa défense, son avocat Me Jean-Jacques Teani dira que, quand il plaidait ce genre d’affaires il y a quinze ans, il avait, avec lui, «des médecins, des psychiatres, des sociologues, des chercheurs, des intellectuels, des artistes, qui venaient dire les «bienfaits d’activités sexuelles pour les enfants».

Aujourd’hui, ces gens-là ont «disparu».
Ils avaient ouvert le débat, ils l’ont refermé, ils se sont planqués, dans les universités, les académies, et sont décorés.
Et qui a-t-on dans le box? Michel Caignet, «l’enfant perdu» de ces débats.

Il n’a pas compris que l’époque a «changé».
Il n’a pas compris, non plus, poursuivi-t-il, pourquoi l’autorité judiciaire ne lui a jamais montré où était «la ligne jaune»…
Il sera tardivement condamné à 4 ans de prison et 18 mois avec sursis en 1997 pour diffusion et recel de vidéos pédopornographiques.

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En 1998, bien que multirécidiviste et condamné trois fois pour les mêmes faits, Bernard Alapetite bénéficie d’une mise en liberté pour bonne conduite, quand de nouveau, il est arrêté dans le cadre du démantèlement du réseau “Ado 71” (nom d’un article pédophile créé par Alapetite), 814 perquisitions, 686 interpellations dans 93 départements ainsi que 103 mises en examen et accessoirement 5 suicides.

Et sur presque 900 inquiétés, seulement 66 personnes seront convoqués à la barre des accusés.

Tous libres actuellement.

Le dossier Toro Bravo s’entrecroisera avec le réseau Zandvoort, lorsque des photos de Jean-Manuel Vuillaume furent retrouvées dans les fameux CD-Rom (photos signées par l’artiste).

Un non-lieu sera déclaré par la justice hollandaise pour cette affaire, la justice française fera de même.

Nous rendons hommage à toutes les victimes de ce réseau pédocriminel resté impuni.

Honneur, Force et Courage

L’équipe Wanted Pedo

 

 

 

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