Témoignage : Le niveau zéro de la protection de l’enfance

 

Bonjour Wanted Pedo

Je souhaite témoigner de mon expérience qui montre bien comment fonctionne ce système qui laisse des pédophiles vivre parmi nous, au contact de nos enfants et ne fait visiblement rien pour remédier à cela.

Dans le cas que je vais vous présenter toute la chaîne des intervenants est obsolète (119, éducation nationale, conseil général, justice) : chacun se renvoie le problème, se défausse ou ne fait rien soi-disant par manque de moyens.

Voici le récit d’un cas banal qui est juste concrètement ignoré par les institutions au lieu d’être traité en urgence pour empêcher le pédophile de récidiver.

On suppose que ça ne passera pas à « Cash Investigation » et on craint que le pauvre gosse de 5 ans continuera de se faire abuser sexuellement par son père jusqu’à être totalement détruit en espérant qu’il ne deviendra pas lui-même un danger pour les gosses une fois adulte…

Chaque personne contactée par mes soins porte la responsabilité des viols qu’il a subi et subira encore.

J’espère avoir fait tout ce que je pouvais en tant que simple citoyen, cette tribune sera a priori ma dernière action en ce sens.

Si vous avez des idées à me donner, je suis preneur.

 

Cette triste histoire commence banalement dans le cadre d’une école maternelle de village rural où mon fils est scolarisé.

Je suis arrivé sur la commune avec ma femme et mes enfants depuis deux ans.

Mon fils s’appelle Etienne et il a un camarade de classe Léo, très perturbé, qui frappe tout les enfants, n’arrive pas à se concentrer et monopolise l’énergie et les efforts de la maîtresse bienveillante.

Un jour je suis dans un snack avec mon fils Etienne où il avait déjà eu une glace en dessert la dernière fois que nous étions venus y manger.

Au moment de passer la commande au comptoir, mon fils âgé de 5 ans vient vers moi et mime le fait de lécher quelque chose (en faisant le bruit) en direction ostensible de ma braguette de pantalon.

Décontenancé et conscient qu’il se passe quelque chose de totalement déplacé et inhabituel.

Je lui demande spontanément « tu fais quoi là ? ».

Il me répond immédiatement : « C’est pour avoir une glace. »

Je prends le parti de passer à autre chose en ayant l’intention d’en parler à la maison.

Je le questionne une fois rentré avec ma femme sur son geste.

Il nous dit naturellement que c’est son camarade de classe (moyenne section de maternelle) Léo qui lui a raconté dans les toilettes

qu’il « lèche le zizi de son papa pour avoir des glaces »

ou encore « quand il fait une bêtise pour ne pas se faire taper »

ou encore « pour avoir des cadeaux ».

Son discours est clair, tout à fait précis et retranscrit un système de récompense/punition exercé classiquement par un pédophile sur un enfant afin d’obtenir de lui des relations sexuelles (en l’occurrence des fellations).

Mon fils ayant intégré rapidement le discours a tenté de le reproduire pour avoir une glace n’ayant évidemment aucune conscience de la gravité de la situation.

Il nous rassure aussi sur le fait que lui n’a jamais fait ça à personne, ni enfant, ni adulte.

Pour nous la situation est assez claire, les propos sont cohérents et tout à fait classiques.

Un enfant de cet âge ne peut pas inventer un tel discours structuré, le comportement de Léo est un indice de plus.

Peut-être que ce n’est pas son père mais dans tous les cas il est clair qu’il y a de forts soupçons étayés qu’un adulte abuse sexuellement de ce petit garçon de 5 ans.

A ce moment là on parle clairement de viol (fellation forcée sous la contrainte) ce qui relève du pénal (20 ans de prison).

Pour nous il est évident devant la gravité des actes rapportés que les choses ne vont pas en rester là, que la parole de notre enfant va certainement changer la vie de cette famille et qu’il est urgent de d’agir même si nous devrons sans doute assumer des lourdeurs de l’enquête (audition en gendarmerie, en justice, etc).

Hélas pour ce pauvre gosse, rien de tout cela ne va arriver…

 

Du coup mon premier réflexe est d’aller en parler à la maitresse.

Complètement choquée et visiblement pas du tout préparée à ce genre de cas, elle nie arguant que sans doute il invente (quel professionnalisme !) ou qu’il a peut-être vu ça à la télé.

Si le gosse de 5 ans voit des pornos, dans tous les cas c’est qu’il y a un problème avec un adulte qui déconne complètement.

Mais on va mettre ça sur le compte de sa naïveté et du choc émotionnel.

Elle me donne un autre rendez-vous avec la directrice de l’école qui dit qu’elle ne sait pas ce qu’il faut faire et qu’elle va demander au rectorat.

Donc déjà on a affaire à un personnel enseignant qui n’est pas formé et ne connait pas les procédures.

On se demande comment elles pourraient servir à détecter des gamins victimes d’abus sexuels alors qu’elles sont les personnes qui sont le plus en contact avec les enfants et donc les plus susceptibles de faire ce travail de salubrité publique.

Quinze jours plus tard elles reviennent vers moi pour me dire qu’elles ne peuvent rien faire.

Que sur les consignes du rectorat, elles ont essayé d’en parler avec Léo à l’aide d’une peluche mais sans parler du sujet (« lécher le zizi de papa »).

Que Léo n’a pas parler de ça et que du coup elles ne peuvent rien faire de plus.

Alors effectivement on voit mal comment un enfant de 5 ans pourrait être amené à raconté tout ça alors qu’on n’aborde pas le sujet avec lui…

Bref elle me dise d’appeler le numéro de téléphone dédié le fameux « 119 ».

On peut déjà se poser de sérieuses questions sur les compétences mis en œuvre au sein de l’éducation nationale pour répondre à ce genre de cas.

Serait-il impensable d’avoir une psychologue spécialisée dans les abus sexuels sur mineurs qui travaille en interne ou en externe pour le rectorat et qui vient entendre ces cas (éventuellement filmer le témoignage de l’enfant) afin de faire un signalement en bonne et due forme ?

 

Quelques jours plus tard, j’appelle une première fois le « 119 » où l’on me dit qu’il y a 45 minutes d’attente.

Pour un numéro d’urgence on fait mieux…

Je rappelle dans un créneau horaire réputé « moins encombré » où on me dit qu’il y a cette fois 30 minutes d’attente et que c’est déjà une chance de pouvoir être mis en attente car ce n’est pas toujours le cas.

Finalement au bout d’une vingtaine de minutes je peux exposer la situation à une femme psychologue visiblement très bien formée et très compréhensive qui me dit que mon signalement va être transmis à la cellule « informations préoccupantes » des services sociaux du conseil départemental.

Elle m’indique franchement que les délais sont de un à trois mois avant que je sois recontacté ou que mon signalement soit traité.

Elle m’avoue aussi que le 119 est complètement débordé et à demi mots que parfois elle doute franchement de son effet réel.

Le constat est cruel, mais évident.

Et encore attendez la suite.

Les mois passent, sans nouvelles de quiconque.

 

Je finis pas rappeler l’ASE (services sociaux du département) pour m’entendre dire qu’ils faut qu’il retrouvent mon dossier, qu’ils n’ont pas que ça à faire et qu’ils sont débordés avec des situations bien plus graves et urgentes et qu’il faut rappeler.

Plusieurs fois, différents interlocuteurs me servent le même discours avec un dossier toujours pas retrouvé.

On m’explique que selon la gravité des actes (ici c’est le cas puisque que c’est un viol), le dossier sera transmis au procureur de la république qui décidera l’opportunité d’ouvrir une instruction.

On m’explique aussi que  ce « tri » des dossiers prend en moyenne 6 mois au niveau du conseil départemental.

Et qu’après le procureur mets entre 6 mois et un an et demi pour faire avancer le dossier s’il décide de s’en saisir.

On ressent bien là toute l’urgence dans laquelle se trouvent les institutions face à un enfant de 5 ans qui est forcé par son père à lui faire régulièrement des fellations.

Écœurés nous laissons encore quelques mois passer.

 

Que faire ?

Remuer ciel et terre dans une commune où on vient d’arriver pour s’attirer les foudres des gens en mettant sur la place publique ce qui sera vu comme une rumeur ?

Bien fermer sa bouche et oublier ?

Evoquer cela à l’association des parents d’élèves où on n’a jamais été (comme entrée en matière c’est plutôt subtil)…

Finalement 9 mois se sont écoulés, la rentrée est faite en grande section.

Rien ne bouge.

Mon fils n’a jamais été entendu par personne.

A priori Léo non plus.

Je décide alors de tenter un coup en essayant de voir la maman pour tout lui dire et l’alerter.

C’est dur mais je ne peux pas imaginer qu’elle le découvre et apprenne a posteriori que nous savions et que nous n’avions rien dit.

Est-elle complice ? Je fais la supposition qu’une mère protège son gosse et que le père fait ça en cachette comme c’est souvent le cas.

Elle travaille en tant qu’éducatrice spécialisée dans une institution pour enfants autistes, elle a des pédopsychiatres comme collègues.

Elle saura certainement entendre tout ça et réagir, j’espère qu’elle va « tilter ».

Un jour à la sortie de l’école je tente donc de l’approcher en lui disant que j’ai quelque chose de grave à lui dire à propos de Léo.

Sauf que, pas de bol,  le père (que je ne visualisais pas) est à deux mètres et elle l’appelle.

Me dit de tout lui dire là comme ça dans la cour de l’école avec d’autres parents et enfants autour.

Je me retrouve comme un con.

A posteriori je me dis que j’aurais du tout balancer à haute voix devant toutes ses copines parents, au moins ça aurait été fait.

Mais y avait des gosses partout autour, franchement ce n’était pas possible.

Donc un peu bloqué, finalement je leur demande un rendez-vous pris pour le lundi suivant.

Le lendemain le père m’appelle au téléphone en insistant très lourdement pour savoir de quoi je vais parler, que ça les inquiète, etc.

Au départ je refuse puis je finis par lui dire qu’on parle d’accusations d’abus sexuels sur mineurs que porte Léo sur lui-même.

Là il réagit de manière très suspecte à mes yeux :

« Mais c’est hyper grave ça (…)

Faut que je me couvre (…)

Je peux aller en prison pour ça »

Pas franchement le père effondré, surpris, choqué ou qui pense d’abord à son gosse.

Le lundi on se retrouve au bar à une table à l’écart.

Je leur raconte tout ça.

Ils me disent de manière très solidaire qu’ils ne voient absolument pas qui aurait pu faire ça car ils fréquentent peu de gens, que c’est inimaginable que cela soit vrai (pour le père) et que Léo invente souvent des choses mais qu’ils ne voient pas d’où ça pourrait venir.

Bref le discours ne me rassure pas du tout, la mère est visiblement dans le déni ou pire la complicité (vu son métier).

Le père dit qu’il a un métier au contact des enfants : pompier.

Je lui demande en quoi pompier est un métier au contact des enfants et il me dit que sur les interventions il en voit.

Bref j’essaye encore tant bien que mal d’alerter la mère en lui disant que le discours du gosse est structuré, cohérent, précis, crédible et qu’un gamin de cet âge ne peut pas inventer ça.

Mais elle fait mine de ne pas comprendre ou d’évoquer des caractéristiques de son enfant qui n’ont rien à voir : Léo aurait eu un petit souci médical au sexe, sauf que là Léo ne parle pas de son sexe mais bien de celui de son père qu’il est obligé de lécher, et elle en convient.

Même si ce n’est pas le papa (ce dont je doute fortement) un gamin de 5ans qui parle de « lécher le zizi » a forcément été exposé à des abus sexuels ou au moins visuellement à des relations sexuelles.

Vous pouvez retourner le truc dans tous les sens y a forcément un souci quelque part et un adulte impliqué.

Si les parents ne l’emmène pas rapidement voir un pédopsychiatre pour qu’il parle précisément de cela, alors personnellement je le prends comme une preuve de culpabilité des parents.

D’autant plus que la mère en a parmi ses collègues.

Cela fait aujourd’hui plus d’un an que mon fils a parlé, visiblement rien ne bouge.

Voilà comment la France et ses institutions montrent leur vrai visage celui du laxisme pro-pédophile et je pèse mes mots.

N’ayant pas l’habitude de prendre les gens pour des cons il me semble évident que les responsables qui ont graduellement mis en place et organisé ce système et son manque de moyens savent très bien ce à quoi il abouti.

Personnellement je n’ai plus de doute sur le fait que ce soit fait exprès, la lâcheté des uns et des autres faisant le reste.

PS : Étienne veut inviter Léo à son anniversaire prochainement.

Nous sommes partagés entre le fait de refuser pour éviter d’être en contact avec le père ou de tenter d’interroger le gosse et de le filmer.

Alors que dans un monde normal cela aurait du, à notre sens, être fait par de nombreux professionnels formés et spécialisés depuis longtemps.

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