Tarbes | Gilles T. L., médecin, écope de 5 ans de prison dont 4 avec sursis pour le viol de sa voisine de 13 ans au moment des faits

Un médecin accusé de viol sur sa jeune voisine

NR Laurent Dard Tribunal de Tarbes Palais de Justice Illustration Facade entrée

Le procès, qui s’est ouvert hier matin, est particulier. Un dispositif spécial a en effet été mis en place pour déterminer si Gilles T.L., médecin, aujourd’hui à la retraite, a violé L., sa jeune voisine âgée alors de 13 ans, lui-même âgé à l’époque de 51 ans.

En 2011, L. a déposé plainte pour viol contre le médecin. L’état de santé de l’accusé ne lui permettant pas de comparaître plus de deux heures d’affilée, les horaires ont donc été aménagés et la durée du procès, initialement prévue jusqu’à mercredi soir, a été étendue jusqu’à vendredi.

La défense de l’accusé est assurée par Me Blanco, du barreau de Pau, tandis que la jeune fille est assistée de Me Mesa, du barreau de Tarbes.

D’emblée, le prévenu a reconnu la relation mais seulement après que L. a eu 15 ans et réfute le terme de viol, se présentant plutôt comme quelqu’un de

«dévoué et généreux avec ses patients, je n’ai jamais exercé de violence, aucune contrainte sur quelque sujet que ce soit, ce n’est pas dans ma nature, ni dans mon tempérament. Je crois que j’ai été un homme bien».

En 2006, il emménage, avec sa nouvelle compagne, dans la maison voisine et l’adolescente rend souvent visite au couple. La matinée a été consacrée à décrypter la vie de cet homme qui s’est tourné vers la médecine après avoir été le témoin de la mort de son frère de 18 ans, emporté par une avalanche dans les Alpes :

«C’était le côté relationnel du service rendu qui m’intéressait dans cette profession, c’est là que j’ai trouvé de la satisfaction, c’est toujours ce qui m’a animé dans ce métier».

«Il s’est laissé séduire»

Très éprouvée, en larmes, l’épouse du médecin est venue défendre bec et ongles son mari et son incrédulité face aux accusations de cette jeune fille qu’elle avait prise sous son aile, avec laquelle elle avait noué une relation d’amitié :

«L. venait nous rendre visite quand elle le souhaitait et en 2007, on lui a proposé de l’aider dans ses devoirs. Elle semblait heureuse de venir, elle était contente d’être avec nous. Elle est venue avec nous en week-end, nous l’amenions au cinéma, au restaurant. Je l’ai toujours vue joyeuse, c’est pour cela que je suis tombée de très haut, je ne comprends pas ce qui s’est passé. Mon mari a toujours été quelqu’un de respectueux, je ne peux pas l’imaginer faire du mal à quelqu’un. Si j’avais eu le moindre doute, je ne serais pas restée».

Sur la relation entre son mari et la jeune voisine, elle certifie :

«Je n’ai jamais vu mon mari avoir de gestes déplacés envers L., il s’est laissé séduire au point de s’égarer, de perdre ses repères. Il n’aurait pas dû avoir cette relation avec L., même consentie, mais ça n’en fait pas un criminel pour autant».

Elle s’est ensuite adressée à son mari pour l’assurer de son soutien avant d’ajouter :

«Peut-être que l’on n’accordera pas beaucoup de crédit à ce que je dis, mais c’est la vérité».

Elle étouffe un sanglot ; dans la salle, L. fond elle aussi en larmes et a dû quitter la salle quelques minutes. Elle devrait être entendue aujourd’hui.

Source : nrpyrenees

Mise à jour du 30.06.2019 :

5 ans de prison dont quatre avec sursis pour le médecin jugé pour viol

Le procès devant la cour d’assises des Hautes-Pyrénées a rendu son verdict dans la nuit de vendredi à samedi, au terme d’une semaine d’audience à Tarbes.

Le procès aux assises qui a opposé Gilles T. L. à L. et qui a duré toute la semaine dernière, à Tarbes, a vu son épilogue tard dans la nuit de vendredi après une journée éprouvante pour les parties et pour les parties civiles. Le médecin était jugé pour viol sur sa jeune voisine, alors mineure au moment des faits. La victime a déposé plainte contre le médecin en 2011. Au début du procès, le prévenu a reconnu d’emblée la relation, mais a réfuté les accusations de viol.

Ce vendredi, la version du mis en cause, un médecin des Hautes-Pyrénées, a été écoutée, décortiquée, opposée. Les réquisitions de l’avocat général qui réclamait 15 ans d’emprisonnement n’ont pas été suivies par le tribunal populaire. Les jurés ont condamné Gilles T. L. à 5 ans de prison dont 4 avec sursis.

Source : ladepeche

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