Charleroi | Un professeur de piano a été condamné pour certains faits, mais pas pour les viols de sa jeune élève

Accusé de viols et d’attentats à la pudeur, un professeur de piano âgé de 43 ans vient d’être acquitté par la justice française. Pour le reste des accusations, incitation à la débauche, harcèlement et détention d’images à caractère pédopornographique de sa jeune victime, il écope d’un an avec sursis.

Le tribunal estime qu’elle était consentante et acquitte le prévenu. Mais l’homme écope d’un an de prison avec un sursis probatoire de 5 ans pour le reste des préventions qu’il reconnaissait.

Plusieurs préventions étaient présentes dans le dossier : viols, attentats à la pudeur, incitation à la débauche, harcèlement et détention d’images à caractère pédopornographique de la jeune victime entre décembre 2011 et juin 2013.

Il est professeur de piano, elle était son élève, âgée de 16 ans au moment des faits, et extrêmement douée. Leurs chemins se croisaient en septembre 2011 lorsque la jeune fille changeait d’académie de musique.

Elle rencontrait le prévenu, âgé de 43 ans à l’époque, et qui l’aidait à parfaire sa technique. De fil en aiguille, le courant passait entre les deux et pendant un an, ils partageaient une histoire d’amour.

Le professeur reconnaissait la relation avec son élève mais jurait qu’elle était consentante malgré la différence d’âge.

Me Bouchat représentait la jeune femme, qui vit désormais à Dubaï et continue sa carrière de pianiste. Pour la partie civile, le professeur avait usé de son autorité et manipulé la jeune fille :

« Il y a clairement eu un consentement influencé par des menaces ou chantages. Tout le monde décrivait ma cliente comme timide, renfermée et influençable lors de la période infractionnelle. Et le prévenu est décrit comme quelqu’un de manipulateur et menteur »

Le substitut Damien Vervaeren avait requis une peine de 37 mois d’emprisonnement, sans s’opposer à un sursis probatoire.

Le ministère public était notamment revenu sur les personnalités des deux parties :

« Elle avait 16 ans et était en âge de donner ou non son consentement. À la vue des éléments du dossier, elle a donné son consentement. Mais vu sa personnalité, elle était clairement une proie pour les loups. Et elle est tombée sur ce pervers narcissique, qui lui promettait monts et merveilles. Il a usé du chantage, de la manipulation et de menace pour parvenir à ses fins »

Me Jean-Philippe Mayence ne souhaitait pas accabler la jeune femme. Selon lui, la situation n’aurait jamais dû se produire mais pour l’avocat, il paraissait évident qu’il y avait eu consentement de la part de la victime : « La relation allait dans les deux sens. Certains messages envoyés par la victime montrent qu’elle était demandeuse de voir mon client. Elle en était éperdument amoureuse ».

 

Source : dhnet.be

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