St-Jean-le-Thomas | Un pédocriminel présumé relaxé du viol d’une mineure

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Pédocriminel En liberté

Un viol requalifié en agression sexuelle et une relaxe !
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Pour qu’une agression sexuelle soit établie, il faut démontrer des éléments de menace, de contrainte, de violence ou de surprise. Or, il n’y a pas assez d’éléments pour affirmer que “l’agression” a été perpétrée par surprise. Le pédocriminel présumé est donc relaxé !

Un jeune homme de 21 ans, accusé d’agressions sexuelles sur mineur, a été relaxé par le tribunal de Coutances, celui-ci estimant ne pas avoir assez d’éléments pour établir l’infraction.

Un jeune homme de 21 ans a été relaxé par le tribunal correctionnel de Coutances alors qu’il était accusé d’agression sexuelle sur mineur.

Les faits se déroulent à Saint-Jean-le-Thomas au petit matin du 29 août 2019 après une fête. Le prévenu a bu beaucoup de vodka et consommé de la drogue. Il se couche dans une tente où se trouve la plaignante.

Il lui caresse les cuisses et la poitrine par-dessus les vêtements, elle le repousse, il tente à nouveau sa chance deux fois, la jeune fille de 17 ans à l’époque le repousse et finit par sortir de la tente.

Après un moment, elle constate que le prévenu s’est rendormi et elle retourne se coucher.

Elle affirme s’être réveillée en sentant la main du prévenu sur son sexe, introduisant des doigts dans son vagin.

Elle est pétrifiée, le temps lui paraît interminable.

Elle trouve le courage d’en parler à sa mère au mois de novembre et de porter plainte au mois de janvier 2020 après avoir entrepris une psychothérapie.

A la barre, le prévenu reconnaît des caresses par-dessus les vêtements, il admet avoir mis du temps pour se rendre compte qu’elle n’était pas consentante mais nie catégoriquement avoir touché le sexe de la jeune fille. Il est tantôt sûr de ce qu’il déclare et parfois, il affirme ne plus se souvenir.

La plaignante a un souvenir très vivace de ce qu’il s’est passé.

Depuis deux ans, elle n’a pas varié dans ses déclarations, elle ne boit pas et n’avait pas consommé de stupéfiants ce soir-là.

Il ne cache pas au tribunal l’excellente opinion qu’il a de lui-même, mettant en avant qu’il ne prend plus de drogues, qu’il a réduit l’alcool et qu’il a “de nombreuses amies à qui il donne du bonheur”.

L’avocate de la partie civile demande 3 000 € d’indemnité en soulignant le long travail que sa cliente a dû faire sur elle-même pour vaincre le sentiment de culpabilité. Le ministère public remarque que le récit de la victime est constant.

La procureure n’a “pas l’impression que le prévenu ait ouvert les yeux sur son comportement” et estime qu’il a du mal à concevoir ce qu’est le consentement. Elle requiert six mois de prison avec sursis.

Pour qu’une agression sexuelle soit établie, il faut démontrer des éléments de menace, de contrainte, de violence ou de surprise.

Dans le cas présent, seul l’élément de surprise pouvait être invoqué, or le tribunal a estimé qu’il n’avait pas assez d’éléments pour affirmer qu’une agression a été perpétrée par surprise.

En conséquence, il prononce la relaxe. Le tribunal affirme cependant que son comportement était inapproprié.

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