Sequedin | Le meurtrier présumé de la petite Chloé à Calais s’est suicidé en prison

Zbigniew Huminski, ressortissant polonais de 40 ans, s’est suicidé ce lundi soir dans sa cellule. Il était emprisonné pour l’enlèvement, le viol et le meurtre de Chloé, 9 ans, à Calais, le 15 avril 2015. Il devait être jugé en septembre à Saint-Omer. Isabelle, la maman de Chloé, s’interroge.

Lors de leur première ronde de nuit, lundi soir, vers 19 h 30, les gardiens de la prison de Sequedin ont retrouvé Zbigniew Huminski, 40 ans, pendu dans sa cellule.

Le Polonais devait être jugé du 11 au 15 septembre devant la cour d’assises du Pas-de-Calais, à Saint-Omer, pour l’enlèvement, le viol et le meurtre de Chloé (9ans), le 15 avril 2015.

Dès sa garde à vue, puis à plusieurs reprises pendant l’instruction, l’homme avait reconnu les faits.

Il avait aussi participé à une reconstitution, protégé par un gilet pare-balles et un casque, et sous les huées des habitants du quartier, en mai 2016.

Pour garantir sa propre sécurité, le détenu se trouvait à l’isolement depuis son arrivée à la maison d’arrêt.

Ce mardi matin, Isabelle Hyart, mère de Chloé, a réagi à cette nouvelle en se disant « déçue » de l’absence de tenue du procès.

«  C’est très dur à vivre, la police est venue lundi soir pour nous l’annoncer »

« On nous avait dit qu’il était surveillé en cellule, donc je ne comprends pas qu’il ait réussi à se suicider.

Ce n’est pas normal, nous aurions aimé qu’il soit jugé », regrette-t-elle.

Antoine Deguines, l’avocat calaisien de Zbigniew Huminski, devait ce lundi matin rendre visite à son client à la prison.

Ce dernier lui écrivait des lettres pratiquement toutes les semaines depuis le mois de février.

«  Il se plaignait de douleurs insupportables au ventre.

Il avait perdu du poids et peinait à marcher.

J’ai demandé au parquet et à la direction du centre pénitentiaire une prise en charge.

Mais il n’était pas satisfait.

Dans son dernier courrier, le 9 mai, il me demandait de consulter un gastro-entérologue  », explique l’avocat.

L’homme avait auparavant déjà été condamné à plusieurs reprises par les justices française et polonaise, notamment pour des faits de séquestration et de vol aggravé.

Dès sa garde à vue, puis à plusieurs reprises pendant l’instruction, l’homme avait reconnu les faits.

Lors de la reconstitution, son avocat avait souligné «  la vie infernale  » que lui rendaient ses codétenus.

Il se trouvait à Sequedin en détention provisoire, en attendant d’être jugé.

Il ne le sera jamais.

Source : La Voix Du Nord

Source(s):