Le Havre | agresseur sexuel de deux adolescentes à la piscine des Docks

Face au tribunal correctionnel, l’homme de 32 ans se souvient être venu au Havre pour son travail, avoir bu de l’alcool, s’être rendu à la piscine des Docks, avoir été réprimandé pour avoir fait un salto afin de plonger dans l’eau, avoir nagé en travers du bassin.

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Mais, quand il s’agit de se remémorer les agressions sexuelles commises sur deux gamines de 13 ans, là, c’est le flou total.

« Lui, du haut de ses 32 ans, il les drague ! »

Souleymane, originaire du Mali et domicilié en Seine-Saint-Denis, sort un mouchoir pour s’éponger le front. À la barre, il se plie en deux.

La juge lui propose de s’asseoir. Lorsqu’il faut se défendre, il bondit de son banc pour revenir à la barre. Le 26 août dernier, Souleymane a bu de la vodka avec des collègues, comme il l’admet.

Mélangée avec de la boisson énergisante, comme tient à le préciser son avocate. Ensuite, il se rend à la piscine avec plus d’un gramme dans le sang.

Ce père de trois enfants, déjà condamné en 2011 pour « agression sexuelle avec usage ou menace d’une arme », aborde les deux adolescentes.

« Il connaît leur âge. Elles lui ont dit quand il leur a demandé », martèle le procureur. « Lui, du haut de ses 32 ans, il les drague ! Elles qui pourraient être leur fille ! Il leur propose un restaurant et d’aller en boîte de nuit », enchaîne Me Anne Tugaut assistant les victimes.

Une main aux fesses

Il souhaite faire la course avec elles dans le bassin bondé de clients en cette fin d’août. Elles acceptent pour tenter de se débarrasser de lui. Il leur laisse prendre de l’avance. Puis, il accélère et rattrape l’une. Il appuie une main sur une fesse. Même agression sur la seconde ado.

Par la suite, alors qu’il a rejoint ses copains sur le bord de la piscine, il hèle les mineures. À trois reprises, il plonge vers elle. Pour agripper un mollet, frôler une fesse avec sa tête.

Pour glisser sa main sur l’extérieur d’une jambe, puis vers l’intérieur et remonter en direction du sexe de la gamine.

« Non, ce n’est pas vrai. Non, je ne me souviens plus. »

S’il est Francilien, le prévenu offre quelque peu ici une réponse de Normand.

Quand la présidente lui rappelle sa précédente condamnation, Souleymane la réfute également. Au grand désespoir de son avocate. Concernant ce nouveau dossier, le récidiviste a rencontré un expert-psychiatre. Il a trouvé un sujet « sur ses gardes, surtout en début d’entretien » et répondant « de façon vague ».

À l’audience, Souleymane joue la carte de la perte de mémoire jusqu’à la fin. Il est condamné à dix mois de prison ferme et reçoit une convocation devant le juge de l’application des peines.

Source : paris-normandie.fr

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