Seine-Maritime | Jugé pour agressions sexuelles et viols sur sept mineurs

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« À la même période, j’avais ma première relation avec G. », son neveu âgé de 11 ans à l’époque
photo en noir et blanc d'une petite fille sur un chemin avec son gros nounours
L’homme confiera des « relations » avec sept enfants ou adolescents de son entourage. Des faits qualifiés d’agressions sexuelles et de viols, reconnus par l’accusé.

Lui et ses 9 frères et sœurs ont grandi à Cleuville, dans la précarité selon l’enquêtrice sociale. Un père qui n’a jamais dit à ses enfants qu’il les aimait. Un frère aîné « qui n’était là que pour me frapper en fin de compte et qui jouait le rôle de père ». Avec un autre frère qui l’oblige à des fellations quand il a 7 ou 8 ans, et un autre qui l’oblige à se frotter à une sœur et à lui lécher le sexe.

Michel P. lâche :

« On dormait ensemble, j’avais envie de recommencer malgré tout, sur mon frère, c’est insensé, c’est impensable ».

Enfant il semble livrer à lui-même. Un CAP serrurerie en poche, il rentre dans la vie active. Il rencontre alors sa femme.

« Je croyais que c’était l’amour à l’époque ».

Deux filles naissent en 1992 et 1997.

À la naissance de sa deuxième fille, la distance dans le couple s’installe.

L’enquêtrice sociale détaille :

« Il s’est peu livré sur sa vie et ses sentiments auprès de ses filles et de sa femme. C’est un vif regret pour lui. Il dit qu’il a reproduit le schéma de ses parents ».

Pour son travail, il part en déplacement, notamment sur un chantier au Mont-Saint-Michel qui dure trois ans et où il se sent bien.

Puis, à l’écouter, sa vie bascule lorsqu’un jour qu’il est en voiture avec son frère au volant, il percute un enfant âgé de 4 ans qui traverse au dernier moment. L’enfant décède peu après à l’hôpital.

Le président l’interrompt :

« Vous n’en aviez jamais parlé ».

« Non, c’est un souvenir qui me revient comme ça, comme un choc ».

Un souvenir qui sera confirmé par le frère entendu à l’audience et qui conduisait la voiture.

Cet événement, sa consommation d’alcool, un changement de poste qui se passe mal et se termine par une mise en longue maladie, la mort de sa mère à la même époque, Michel P. sombre dans la dépression.

« À la même période, j’avais ma première relation avec G. », son neveu par alliance et partie civile au procès, âgé de 11 ans à l’époque.

Il confiera d’autres « relations » avec six autres enfants ou adolescents de l’entourage suivront, accompagnées de cadeaux.

Des faits qualifiés d’agressions sexuelles et de viols, reconnus par l’accusé.

Depuis quatre ans et demi qu’il est en détention, Michel P., 56 ans, n’a plus aucune visite, excepté celle d’un visiteur de prison.

« Je suis un mort-vivant ».

Son frère lui a demandé de faire un break, « le plus long possible ».

Une de ses filles lui a écrit pour lui expliquer pourquoi elle allait arrêter.

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