Saint-Lary | Un cuisinier saisonnier condamné pour avoir filmé des ados dans leur douche

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Déjà condamné pour voyeurisme et pédophilie
Un homme de 48 ans a été jugé lundi, pour avoir, en récidive, filmé des ados qui prenaient leur douche dans un centre de vacances de la vallée d’Aure.

À la barre, Jean-Luc est impassible, pis, son visage est totalement inexpressif.

Cuisinier saisonnier, il a été interpellé sur son lieu de travail, dans un centre de vacances de Saint-Lary, après avoir filmé des adolescents en train de se doucher, à l’aide de son portable, qu’il tenait au-dessus de la paroi, depuis une douche voisine.

Deux des collégiens participant à cette classe de neige l’ont aperçu et l’ont signalé au responsable du centre, qui a immédiatement éloigné le cuisinier et prévenu la gendarmerie.

Au début de sa garde à vue, l’intéressé nie farouchement.

Mais très vite, les enquêteurs discernent son profil : il a déjà été condamné pour voyeurisme et pédophilie.

Et puis, même s’il a effacé les images prises de la mémoire de son téléphone, les spécialistes ont pu les extraire.

Sous la douche

M.Jacob, le président du tribunal a alors tonné :

« Devant l’évidence, vous avez avoué »

Il s’est ensuite étonné du fait que le prévenu, sous le coup d’un sursis probatoire suite à ses précédentes condamnations, n’ait pas souscrit à ses obligations de soins.

Psychiatriques, bien entendu, bien qu’une expertise prouve qu’il n’est pas psychotique, juste attiré sexuellement par les enfants.

La curabilité de ce genre de comportement est sujette à caution, conclut le rapport.

« Je suis bien conscient que je suis pédophile »

D’une voix monocorde, il répond avec calme et froideur aux interrogations du tribunal.

Dont la question centrale :

Avait-il choisi cet emploi, qu’il occupait depuis peu, en sachant qu’il y aurait des enfants ?

Il assure que non, mais dans le même temps, laisse entendre qu’inconsciemment, il voulait peut-être se faire prendre…

Et finit par lâcher :

« Je regrette ce que je fais, l’homme que je suis devenu.

Je fais du mal aux enfants, j’ai besoin d’aide.

Si j’en avais eu quand j’étais ado… »

En clair, il explique avoir été victime lui-même dans sa jeunesse.

« Je suis bien conscient que je suis pédophile.

Et si je n’ai pas avoué au début, c’est parce que j’éprouve de la honte, et que j’ai encore un peu d’amour-propre »

« De l’amour sale »

Une expression qui a irrité le procureur :

« Vous parlez d’amour-propre, mais c’est de l’amour sale !

Les enfants que vous avez filmés sont perturbés, vous avez violé leur intimité et ils ne mesurent pas encore la portée de ce qu’ils ont subi.

Vous êtes malade, vous le savez, et vous ne faites rien pour vous soigner, c’est un peu facile de dire que c’est toujours la faute des autres.

Vous n’avez pas choisi cet emploi par hasard, c’est comme si on donnait une arme à un serial killer. »

Et de requérir une peine de 18 mois de prison ferme ainsi que la révocation du sursis antérieur.

Son conseil a souligné la honte qui habitait le prévenu, a rappelé son passé « dramatique » et indiqué qu’il reconnaissait les faits :

« Il n’est pas dans le déni, il a juste besoin d’aide et de soins »

Le tribunal l’a condamné à 15 mois de prison ferme, auxquels s’ajouteront deux mois de sursis révoqué, et prononcé l’interdiction de travailler dans un environnement où se trouvent des enfants et des dommages et intérêts à hauteur de 500€ à la victime, ainsi que des soins…

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