Donde Vamos | Sur les traces du lobby pédocriminel

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Le mouvement Me Too commence enfin à viser les pédocriminels
Ce qu’il se passe, c’est que la chape de plomb de la pédocriminalité, notamment l’inceste, commence à se fissurer sous la pression des victimes, innombrables, qui ont besoin d’être entendues.

Bien-sûr, le système résiste et cherche à protéger ses meilleurs éléments, et le bras de fer va durer des années.

Aujourd’hui il n’est plus l’heure de faire dans le détail: ciblons tout le lobby pédocriminel c’est-à-dire les pédos et ceux qui les défendent.

La parole des victimes se libère.

Ce sont les pédos qui commencent à baisser la tête.

I. Affaires

Depuis la fin décembre, on a vu quelques têtes tomber sur le plan médiatique, alors que l’omerta a toujours été la règle dans ce domaine.

  • Jean-Luc Brunel, lié à Jeffrey Epstein, a été arrêté à l’aéroport de Roissy le 16 décembre alors qu’il s’apprêtait à partir avec un aller simple pour le Sénégal. Depuis les années 90, des victimes le dénoncent pour des viols commis lorsqu’elles étaient de jeunes mannequins et travaillaient pour ses sociétés.
  • Olivier Duhamel, au coeur des réseaux de pouvoir parisiens, dirigeant de leur gropupuscule élitiste Le Siècle, est sous le coup d’une enquête suite aux révélations de sa belle-fille Camille Kouchner.
  • Claude Lévêque, plasticien très en vue, est accusé de viols pendant 7 ans sur trois enfants.
  • Gérard Louvain et son compagnon sont accusés de viols par un neveu, et par quatre autres victimes qui ont porté plainte.
  • Richard Berry est accusé de viols commi avec sa compagne sur sa fille dans les années 80.
  • Gérald Marie, ex patron de l’agence Elite, est accusé de viols et agressions sexuelles, y compris sur mineures. C’est le même profil que Brunel.

Revevons rapidement sur ces affaires, plus complexes qu’il n’y paraît.

Brunel :

Concernant Jean-Luc Brunel, dont on a déjà parlé dans le cadre de l’affaire Epstein, il faut noter que son arrestation en France en décembre a eu lieu suite à de nouvelles plaintes contre lui enregistrées en France durant le deuxième semestre 2020.

Brunel avait dans les années 80-90 des agences de mannequins (Karin puis MC2 Models), qui selon plusieurs témoignages servaient de vivier à chair fraîche pour Epstein et d’autres, en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs.

Plusieurs plaintes ont été déposées contre Brunel en France, mais tous les faits sont prescrits sauf un cas de harcèlement survenu en 2016.

Une enquête a été ouverte en France mais piétinait, et Brunel vivait tranquillement sur sa péniche en région parisienne, sans même avoir été entendu par les enquêteurs jusqu’à son arrestation.

Jusqu’à cet été, les victimes de Brunel, déclarées ou non, résidant toutes en dehors de la France, étaient persuadées que Brunel était recherché par les autorités françaises.

Elles ont découvert cet été que ce n’était pas le cas (contrairement aux allégations du Monde), et que l’enquête n’avait pas avancé depuis 2019 quand Epstein a été arrêté.

Suite à cela, Virginia Giuffre une australienne victime de Jeffrey Epstein qui a aussi été victime de Brunel, s’est fait connaître de la justice française en répondant à un appel à témoignages en novembre.

Les viols dénoncés par Virginia Giuffre, tombée entre les griffres d’Epstein, entre ses 15 et ses 19 ans, ont été commis alors qu’elle était mineure et ne sont donc pas prescrits.

C’est son témoignage qui a permis de renforcer les charges contre Brunel et ont amené à son arrestation alors qu’il quittait le pays sans date de retour.

Car en France il risquait au pire une peine de quelques mois de sursis pour harcèlement, en raison de la prescription pour 6 des 7 plaintes contre lui, les faits ayant eu lieu dans les années 70, 80 et 90.

Les policiers français s’apprêtaient apparemment à arrêter Brunel en janvier, mais son départ en vacances pour les fêtes a précipité les choses.

Virginia Giuffre dénonce de nombreux viols commis par Brunel quand elle avait entre 16 et 19 ans, le plus souvent sur l’île privée d’Epstein.

Là où elle explique avoir aussi subi les assauts du prince Andrew, notamment, et où Epstein invitait le gratin.

Jean-Luc Brunel a joué un rôle clé dans le réseau de trafic sexuel d’Epstein. Virginia Guiffre en particulier, ma cliente la plus âgée, fait un combat personnel d’amener les gens qui ont agressé tant de jeunes filles à rendre des comptes“, explique son avocate.

Parmi les autres victimes qui suivent de très près l’évolution de la procédure, il y a Thyssia Huisman, qui était une jeune mannequin de 18 ans, tout juste arrivée à Paris, quand Brunel l’a violée en 1991.

Mais pour elle, les faits sont prescrits en France.

Il y a aussi Zoe Brock, qui a dénoncé des viols commis dans les années 90, donc prescrits en France.

Une autre femme accuse Brunel de l’avoir rabattue vers Epstein au début des années 2000: elle avait 24 ans, souhaitait arrêter sa carrière et reprendre des études, et Brunel lui a parlé de son “ami” Epstein qui pouvait la financer.

Elle a été violée par Epstein sur son île, puis a subi menaces et harcèlement.

Brunel a tout intérêt à être jugé en France, où il risque une peine bien inférieure à ce qu’il prendrait aux Etats-Unis comme complice et fournisseur d’Epstein.

Comme il a continué ses activités dans le “mannequinat” jusqu’à l’arrestation de son ami Epstein, Brunel a certainement beaucoup de choses à dire sur ses amis et leurs petites habitudes.

On ne sait pas où en est l’enquête sur les deux mineures de 12 ans offertes en cadeau à Epstein, et transportées en avion jusqu’à Londres.

Quant à Brunel, il a été placé en détention préventive et est mis en examen pour viols sur mineur de plus de 15 ans.

Mais le procureur en charge de l’enquête dit que les investigations portent également sur les aspects trafic sexuel des activités de Brunel.

Car Virginia a bien expliqué que Brunel recrutait et exploitait des filles qui pouvaient n’avoir que 12 ans.

Duhamel :

C’est le livre de Camille Kouchner, “La familia grande”, dans lequel elle dénonce les viols commis par Duhamel sur son frère jumeau à l’âge de 13-15 ans, qui a mis le feu aux poudres.

Car beaucoup de monde savait et a choisi de protéger Duhamel, star du petit milieu de la gauche caviar pseudo intellectuelle.

Camille Kouchner est la compagne du financier spécialisé dans les médias Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde -et membre du Siècle autour de 2011, ce qui explique probablement pourquoi ce livre a été publié.

Depuis, il y a eu une série de démissions et un licenciement:

  • Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions : présidence du Siècle, présidence de la Fondation nationale des sciences politiques, comité directeur de l’Institut Montaigne etc.
  • Elisabeth Guigou a démissionné le 13 janvier après quelques jours de tergiversations, de la présidence de la commssion sur les violences sexuelles contre les mineurs qui promettait de toute manière d’être parfaitement inutile. Membre du Siècle au moins jusqu’en 2011, elle fréquentait souvent la maison de vacances de Sanary sur Mer mais déclare qu’après 2000 elle n’a plus fréquenté Duhamel qu’ “occasionnellement”.
  • Finkielkraut qui n’a pas pu s’empêcher de prendre la défense de Duhamel et de minimiser l’inceste a été viré de LCI le 12 janvier.
  • Marc Guillaume le préfet d’Ile-de-France, grand ami et protégé de Duhamel a démissionné le 13 janvier de la revue Pouvoirs de Duhamel, de la vice-présidence du Siècle où il secondait Duhamel qui en était président, et du conseil d’administration de la Fondation nationale des Sciences politiques (qui finance et oriente Sciences Po). Il reste cependant préfet.
  • Frédéric Mion le poulain de Duhamel, membre du Siècle et accessoirement directeur de Sciences Po a enfin annoncé sa démission le 9 février. Sciences Po où des victimes d’agressions sexuelles et viols par des membres de l’équipe enseignante tentent désepsérement de se faire entendre depuis des années (un #Sciencesporcs vient d’être lancé sur Twitter). En 2018 Aurélie Filipetti est allé le prévenir des accusations contre Duhamel. On notera que Mion est le parrain d’un des fils d’Edouard Philippe et était le collègue de son épouse.

Il n’y a pas besoin d’être un grand observateur du microcosme pour comprendre qu’une sorte de nettoyage a lieu dans le cadre de l’affaire dite “Duhamel”.

Qui nettoie qui et pourquoi exactement, c’est une autre affaire.

On est tenté de penser que la vielle garde pédocriminelle est lâchée pour préserver le coeur du système.

Il y a plusieurs éléments à noter dans ce qu’on appelle “l’affaire Duhamel” :

→ Le décès de Marie-France Pisier

Soeur d’Evelyne Pisier et tante de la victime, elle a été la seule à vouloir que Duhamel paie pour ses actes.

Elle a été mise au courant en 2008 et “Dès qu’elle a su pour Olivier, Marie-France a parlé à tout le monde. Elle voulait lui faire la peau” a dit Camille Kouchner.

Elle avait été très choquée que sa sœur ne protège pas ses enfants et ait pris le parti de Duhamel.

Elle a prévenu tous ses amis et sa sœur, qu’elle a cherché à convaincre d’écouter ses enfants.

A partir de ce moment les deux sœurs ont été brouillées jusqu’à la fin.

Mais avant cela elles étaient très complices.

Evelyne a eu une brève relation avec Fidel Castro, et pendant ce temps Kouchner aurait eu une brève relation avec Marie-France, en vain.

Le 24 avril 2011 elle est retrouvée au fond de la piscine enchevêtrée dans une chaise en fer forgé qui se trouvait à la base dans une autre aile de la villa.

Elle n’est pas morte noyée car elle n’avait pas d’eau dans les poumons.

Elle avait des bottes aux pieds.

C’est Thierry Funck-Brentano son mari depuis 2009, cousin germain de Duhamel, qui l’aurait retrouvée déjà morte à 4 h du matin.

Selon lui, elle est “probablement morte d’une crise cardiaque“.

on sait que le mélange alcool et Ixprim, l’antalgique qu’elle prenait, met dans un état très particulier au contact de l’eau”, a-t-il déclaré en 2014 dans le livre La véritable Marie-France Pisier, paru aux éditions Pygmalion.

Le 27 avril 2011 un article de 20 Minutes précisait queSelon les premières analyses sanguines, Marie-France Pisier n’avait pas d’alcool ou de substance médicamenteuse dans le sang. De nouvelles analyses toxicologiques ont toutefois été demandées par le parquet“.

Et le 28 avril 2011, le lendemain, un article de L’Express relatait les propos d’une “source proche du dossier”:

Un taux d’alcoolémie important a été détecté par les analyses, qui ont mis en évidence la présence d’anti-dépresseur et d’antalgique à doses thérapeutiques“.

Tentative d’enfumage?

Il n’y a pas eu d’enquête criminelle malgré les nombreux points d’interrogation autour de ce décès.

L’autopsie n’aurait pas permis de déterminer les causes de la mort et personne n’explique comment elle a pu se retrouver enchevêtrée dans cette chaise, mais apparemment c’est un détail.

Son neveu Julien Kouchner, frère de la victime, dit que pour lui elle ne s’est pas suicidée.

 

→ L’adoption de deux enfants avec Evelyne Pisier

Duhamel était donc attiré par les jeunes garçons.

Avec Evelyne Pisier alors âgée de 45 ans et déjà mère de trois enfants, Duhamel s’est mis en tête d’adopter des enfants et a fait des pieds et des mains pour y parvenir.

Il fallait cependant que le couple soit marié, ce qui fut fait en 1987 à travers un “mariage express” comme le précise Camille Kouchner.

Il a ainsi pu adopter deux enfants chiliens, une fille et puis un garçon deux ans plus tard.

Pour cela, il a demandé de l’aide au plus haut niveau:

Mon beau-père ne recule pas devant les pistons. Il appelle Chirac à la rescousse. Dérangeant entregent. Je suis interloquée.

‘Chirac ? Tu comprends plus tard. Viens rigoler !’

Efficacité de la droite : l’agrément de la DDASS est donné. Carmen part chercher un bébé” écrit Camille Kouchner.

En 2005 Evelyne Pisier a écrit une sorte de roman autobiographique intitulé “Une question d’âge”, dans lequel elle évoque des accusations de sa fille adoptive contre son mari “Thierry”, un prof d’économie bourgeois, homme de réseaux, proche de Rocard et des milieux de pouvoir, lors des séjours en tribu l’été dans la maison de vacances.

Au sujet de ce livre elle a écrit “J’introduis des éléments autobiographiques dans un récit fictif. Pas exactement fictif.

La plupart des faits et gestes de mes héros ne relèvent pas de mon imagination.

À ma propre histoire, je mêle des histoires vécues par d’autres.

Un entrelacs qui préserve la fonction de témoignage que j’assigne à ce roman“.

Selon Médiapart, “Le livre s’adresse à sa fille adoptive à la seconde personne du singulier.

Certains passages sont troublants, au regard de l’affaire que révèle aujourd’hui le livre de Camille Kouchner.

Comme cet échange, entre la narratrice et ‘Thierry’ : ‘Mes rapports avec Thierry se détériorent. Entre nous, la tension monte. Ce n’est pas la guerre, mais c’est sinistre. Il ne partage pas mes engouements associatifs.

“Tu vas encore chez tes Alcooliques anonymes ?” Je rétorque, glaciale : “Tu préfères les réseaux de pédophiles ?””.

Le fils adoptif de Duhamel a été entendu le 12 février par la Brigade de protection des mineurs, sa soeur le 8.

Selon le Parisien, “Auditionné pendant deux heures, ce jeune homme décrit comme fragile a indiqué qu’il n’avait pas été abusé par son père adoptif“.

 

→ Le microcosme 

Autour de Duhamel il y avait beaucoup de monde qui gravitait.

Il y a le réseau de Sciences Po, celui du Sicèle, les vieux soixante huitards de la gauche caviar, celui de la télé, et tout cela s’entrecroise.

Ce fils d’un ministre de Pompidou a réussi à entrer au Siècle à 33 ans, en 1983 grâce aux relations de son père.

C’est en 1995 que sa carrière a pris un tournant quand il entre au conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques, où vont se retrouver progressivement beaucoup de ses amis.

Deux ans plus tard il a été élu député européen PS.

En 1998 il a écrit un livre sur l’euro avec Cohn-Bendit, pédophile revendicatif.

On a alors commencé à beaucoup le voir dans les médias pour défendre l’Europe et donner son avis sur la politique.

Il a participé aux travaux sur la future “constitution européenne”, ce massacre démocratique dont il n’a cessé de vanter les mérites.

En 2010 Duhamel devient conseiller de Richard Descoings, le président de Sciences Po depuis 1996 et membre du Siècle, qu’on a retrouvé mort à 53 ans, tout nu dans son lit d’un grand hôtel New Yorkais en avril 2012.

Il était monté avec deux prostitués après un dîner avec le n°1 de l’ONU Ban Ki moon et d’autres responsables de grandes écoles [1].

Bien qu’étant marié avec une administratice de Sciences Po, Descoings était un digne représentant du lobby gay et son compagnon de longue date était Guillaume Pépy, patron de la SNCF qui l’a beaucoup aidé au début de sa carrière.

Sous la présidence de ce proche de sarkoléon (qui lui a donné la Légion d’honneur et a envisagé de le nommer ministre de l’”Education nationale” en 2009), de DSK et ami d’Edouard Philippe, Sciences po est devenue une sorte d’école de commerce où les rémunérations ont enflé en même temps que les pratiques borderline du staff se sont généralisées.

La même année (2010), Duhamel a été élu vice-président du Siècle [2] pour deux ans et a prêté serment comme avocat, rejoignant le cabinet du fils de la ministre Simone Veil, son ami d’enfance Jean Veil.

Qui était parfaitement au courant des accusations contre Duhamel mais a préféré considérer qu’il s’agissait de mensonges.

Jean Veil, membre du Siècle (il en a démissionné le 18 janvier) et de LREM, a défendu Cahuzac, Didier Lombard patron de France Telecom, la Société Générale… Emporté par la vague, il a démissionné du Siècle en janvier.

C’est encore sous sarkoléon que Duhamel a travaillé, avec Jack Lang notamment, à la “réforme constitutionnelle”.

Mais Lang , qui aime tant se faire photographier dans les galas, vernissages, premières et autres sauteries parisiennes, explique qu’il n’a jamais traîné avec Duhamel: “Je ne fréquente pas ces milieux, je vis en dehors de tout ça”…

En 2016 Duhamel a été élu président de la Fondation nationale des sciences politiques et en janvier 2020 ce fut la consécration avec son élection comme président du Siècle [3].

Cette année-là, une liste des participants au dîner du 26 février 2020, moins d’un mois avant le début du “confinement” n°1, a été diffusée.

Au milieu des dirigeants du CAC 40, de banquiers et d’industriels, on y trouve beaucoup d’anciens énarques et de Sciences Po, des hommes en grande majorité. Notamment :

  • Des banquiers et financiers (Société Générale, Caisse centrale de réassurance, JP Morgan, Lazard, Atlantis Investors, Crédit Suisse, Caisse des Dépôts, Crédit Agricole SA, Goldman Sachs, Finestate, Edmond de Rothschild Group, Roethschile et Cie, Capital Partners, Caisse des Dépôts et Consignations, Perella Weinberg Partners, Haxo Finance, Barber Hauler Capital Advisers, Cathay Capital Private Equity, Tower Brook Capital Partners, Anima, Truxtun Capital, Axa, JPC Conseil, Montpensier finance, BPI France, Spread Research, Scor, Meridiam, Geneo, Greenhill Investment Bank, Korelia Capital fondé par Fleur Pellerin, Amundi, Allianz France, Idenvest Eurazeo, Augusta, Silvent Finance, Aloe Private Equity, Banque Centrale Européenne)
  • Des patrons de multinationales et industriels (Aéroports de Paris, Google, Suez, Dathena une boîte d’IA, Schneider Electric, Temaris, IBM, Korian, Groupe Renault, Eramet, Véolia, Augustus Intelligence Inc., Plastic Omnium, CV Education, Saint-Gobain, Mutualité française, La Poste, Air France KLM, Thales, Danone, SNCF, Covea, Orange, Tereos, France Télévisions, Vulcain,  Capgemini, Véolia, Eurogerm, RATP, Twitter France, Galeries Lafayette, Groupe Carrefour, Airbus, Arianespace, Advenis, Sulo Group, Europcar, Total, Vinci, McDonalds France, Sacem),
  • Des militaires (conseil général de l’armement, coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, DGSE
  • Des patrons de médias, éditeurs et journalistes (Société générale de presse, Groupe Humensis, L’Opinion, Arte France, Alain Ducasse, Groupe Play Bac, Radio France, JMD Production qui produit Canteloup, CDP productions, Telerama, CMI France , BSmart TV, Effervescence Productions, Michel Field, François Langlet, Serge Moati, PPDA, Pelham Media)
  • Des politiciens comme Jean-Marie Bockel, Yamina Benguigui, Jean-Louis Bourlanges, Laure et Xavier Darcos, Jean-Baptiste Dejabbari, Patrick Helzel, Sébastien Lecornu,
  • Des hauts fonctionnaires (conseil d’Etat, conseiller de macron, OCDE, ministère de l’Intérieur, ministère des Armées, conseil de coopération économique, ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, ministère des affaires étrangères, CNIL, Autorité nationale des jeux, INPI, commission des participations et des transferts, CCI Paris, ENA, Autorité des marchés financiers, contrôlleuse générale des lieux de privation de liberté, France Logistique, Jean-Pierre Jouyet, l’ambassadeur “chargé de la mobilisation internationale pour Notre-Dame de Paris, CNES, Agence française de lutte contre le dopage, fonds de réserve des retraires, musées nationaux, secrétariat général du gouvernement, ministère de l’économie et des finances, autorité de régulation des télécommunications, IGAS, CNRS),
  • Des avocats et cabinets de conseil (Bain & Company, McKinsey, Equalogy, Gibson, Dunn & Crutcher LLP, Marelle Partners, MHB SAS, Jeantet et associés, Stehlin et associés, Sia Partners, Primerose SAS, M&A Advisors, Alphée Consulting, Lyisos Public Affairs, PhD Associates, MCS & DSO devenu IQera, Phileos Consulting, Fabernovel, Edenred, DPH Conseil, Brunswick, Sidley Austin, BDGS Associés, Armelade, Moulins de Pocancy, Mazars SA, SystémiQ, Optimind, Altermind, LionTree, Siaci Saint-Honoré, Alixio, Roland Berger, BS Conseil, Vigeo Eiris où travaille l’ex syndicaliste Nicole Notat, Citi France où travaille Laurence Parisot, l’ex ministre de la justice devenu avocat Dominique Perben, Leaders Trust Internationa, Ph Vilin Conseill)
  • Des “communicants” (The Brand Nation, Havas, Odoxa, Sid Lee Paris, Luskan, Culture & Conseil, Webedia),
  • Des lobbys comme la Fondation Mo Ibrahim, la fondation nationale des sciences politiques, la fondation Robert Schuman, Cercle de l’union interalliée, Generation Libre, fondation Cultures & Diversité, institut Jacques Delors, Global Fund, France Active, Institut Montaigne,
  • Quelques universitaires, un syndicaliste, le grand rabbin de France, quelques magistrats, Marisol Touaine d’Unitaid.

Aujourd’hui, on nous assure qu’au Siècle, personne n’était au courant de rien.

En tout cas cette promotion a motivé sa nièce à écrire son livre.

Enfin, ajoutons que Duhamel a aussi rejoint le comité directeur de l’Institut Montaigne, une “boîte à idées” ultra libérale liée au CAC 40.

En avril 2017, il a rencontré Brigitte macron entre les deux tours de la présidentielle avec Férédric Mion, et il est passé féliciter le micron à La Rotonde au soir du 2e tour et devait travailler avec l’Elysée à une des “réformes” de la micronie.

Pendant des mois avant l’élection du micron, Duhamel, dont les affinités politiques sont décidément fluctuantes, a rédigé des notes pour lui et l’a conseillé.

Emelien, un des piliers de la campagne de jupiter, avait été l’un de ses élèves.

Ce qui n’empêchait pas Duhamel de commenter l’actu toutes les semaines dans sa chronique sur LCI (en même temps que Finkielkraut d’ailleurs) et sur Europe 1, et d’intervenir dans de nombreuses émissions pour donner son avis.

La notion que Duhamel avait du journalisme, et qu’il a explicitée dans une tribune en mémoire de son ami Rochard Descoings, était bien étrange :

la dignité de ce grand métier de journaliste tient précisément à choisir ce qui doit être publié et ce qui ne le mérite pas“, écrivait-il, et “le respect dû à chacun est le critère ultime à l’aune duquel la qualité du journaliste, comme celle des êtres humains, doit être jugée“.

 

Claude Levêque:

Là aussi tout le monde savait.

Ce qui n’a pas empêché Lévêque d’obtenir une résidence d’artistes dans une école primaire.

Dans le microcosme artistique parisien, Lévêque était catalogié comme pédo depuis au moins les années 80, et Le Monde raconte cette anecdote :

Au milieu des années 1980, une artiste – qui préfère rester anonyme – s’était aventurée à demander à un galeriste parisien qui exposait Claude Lévêque pourquoi il ne représentait aucune femme artiste : ‘Je n’ai peut-être pas d’artiste femme, mais j’ai un pédophile’, s’était-elle entendu rétorquer“.

Autre témoignage relaté par Le Monde :

” Qui n’a jamais aperçu l’artiste entouré d’adolescents plus ou moins jeunes, à un vernissage, un dîner de galerie ? Qui n’a jamais entendu de rumeurs ? ‘C’était comme un nuage flottant autour de lui, reconnaît une conseillère de collectionneurs qui le connaît, et s’en méfie, depuis trente ans. 

Tout le monde savait qu’il aimait s’entourer de jeunes éphèbes, et un bon nombre craignait le pire.

Mais comment agir contre un homme qui a une telle aura, quand on n’a que des rumeurs, et qu’on n’est pas témoin de ses manœuvres ?’”.

Et c’est seulement en 2019 qu’une enquête préliminaire a été ouverte pour “viols et agressions sexuelles sur mineur” suite à la plainte d’un artiste de 48 ans qui a été avec ses deux frères victime des assauts de Lévêque entre 1979 et 1986.

Mais le nombre de victimes est bien plus élevé, et Lévêque était adepte des petites mises en scène, comme l’explique le plaignant:

À trois reprises, il m’a forcé à avoir des relations sexuelles à trois avec d’autres garçons de mon âge“.

Depuis, des municipalités qui ont acheté les “oeuvres” parfois imposantes de ce type sont en train de les démonter.

Notamment à Montreuil, où l’adjointe au maire en charge de la culture explique au Figaro :

Nous dissocions l’œuvre de l’artistemais l’œuvre est une installation monumentale qui est dans l’espace public et donc imposée à tous les habitants”.

Et le journal de préciser :

Des habitants du quartier et des associations où l’œuvre a été éteinte mais reste installée ont fait savoir à la mairie qu’ils étaient ‘mal à l’aise’ après les accusations de viols à l’encontre du plasticien“.

Mais, des “oeuvres” de Levêque, il y en partout jusqu’à l’Elysée (l’affreux tapis ci-dessus, certainement choisi par Brigitte).

 

Gérard Louvin:

Le 8 janvier, le neveu du producteur télé Gégard Louvin (Fromont de son vrai nom), un certain “Olivier A.”, a déposé plainte contre Louvain et son conjoint, Daniel moyne, pour “viols sur mineur de moins de 15 ans par ascendant” et “corruption de mineur”, et une enquête a été ouverte le 21 janvier.

On comprend dans l’exposé des faits que Louvin et son mec se comportaient comme des prédateurs.

Début février, quatre hommes ont déposé de nouvelles plaintes contre le couple mais une dizaine de victimes aurait contacté l’avocat Pierre Debuisson.

Les faits remonteraient aux années 80 et 90.

Olivier A. a déclaré avoir subi ces viols à partir de ses 10 ans au milieu des années 80 jusqu’à la fin de son adolescence, et qu’il s’est rendu compte avoir servi de “rabatteur” à son oncle pour ramener d’autres ados dans les filets du duo de pervers.

C’est après ces “premiers viols” que Thomas, un ami d’Olivier, aurait lui aussi participé à ces scènes, au domicile de Gérard Louvin.

Ce jeune homme aurait été invité à Auribeau, dans une villa louée par le couple dans le Luberon. 

“Derrière les murs de cette maison, des viols se produisent”, assure Olivier.

Comme le précise le quotidien, Thomas aurait mis du temps à “mettre des mots” sur ce qui lui était arrivé.

“Tout se passait en douceur, les caresses, puis les masturbations et les fellations”, a assuré cet homme aux enquêteurs“, relatait Voici le 9 février.

En 1991, Louvin a adopté un garçon cambodgien de 3 ans, alors qu’il était officiellement célibataire et âgé de 45 ans.

Louvain nie en bloc et dénonce un chantage, montrant une lettre d’Olivier A. lui réclamant une grosse somme d’argent (il est question de 750.000€).

De son côté, selon RTL, “Leur avocate, Maitre Céline Beckerman, reconnaît des rapports sexuels avec de jeunes garçons, mais toujours consentis“.

Selon elle tous les “jeunes garçons” avaient plus 15 ans.

Là aussi, selon les victimes, “dans le milieu tout le monde savait“.

D’ailleurs, Louvin a du quitter la présidence de l’Association des enfants d’Asie en 1997 à la demande du conseil d’administration, après deux ans de mandat.

Mais en 2003 il a obtenu la Légion d’honneur.

Selon LCI, “une information judiciaire avait été ouverte concernant ces allégations en juillet 2013, avant d’aboutir à une ordonnance de non-lieu en juillet 2015“.

Selon d’autres sources il y aurait eu un classement sans suite en septembre 2016 pour cause de prescription, le bouclier magique de Pédoland.

Apparemment, cette procédure avait été ouverte suite à un signalement concernant le fils adoptif de Louvin et confiée à la brigade de protection des mineurs. Olivier A., le neveu, avait été entendu.

L’avocat des plaignants explique que c’est “une affaire qui touche une grande partie du show-business français puisque de nombreuses personnes étaient au courant“.

Et selon lui, Louvin a bénéficié de ce “silence complice” pendant 20 ou 30 ans.

Gérard Louvin a commencé sa carrière dans le show biz après avoir écrit une chanson pour Claude François, amateur de mineures dont il est devenu le secrétaire particulier puis le directeur artistique, comme son compagnon Daniel Moyne.

Puis il a créé sa société de production, Glem, qui a travaillé principalement pour fournir les émissions les plus débiles possibles à TF1, et a produit les spectacles d’humoristes, boys band [4] ou chanteurs.

Autant de gens qui n’auront probablement pas envie de le critiquer publiquement.

D’ailleurs, un de ses poulains, Jean-Pierre Foucault, prend publiquement sa défense.

En 2014 il a fait son coming out dans l’émission Touche Pas à mon poste où il était chroniqueur, déclarant sa flamme pour Daniel Moyne (avec lequel il vivait alors depuis 42 ans).

Aura-t-on dans cette affaire la même chasse à “ceux qui savaient” que dans l’affaire Duhamel ?

Si c’était le cas, une bonne partie du show biz français serait embêté.

En tout cas, il y a déjà eu par le passé des “rumeurs” sur des affaires impliquant des mineurs à TF1.

Par exemple en 2018, un ancien animateur d’Intervilles avait dénoncé “des affaires de moeurs touchant des mineurs.

J’ai assisté à des choses terribles et inadmissibles au cours de ma carrière à TF1 (…)

À plusieurs reprises, les différents DRH m’ont demandé de me taire au sujet des faits graves dont j’avais connaissance, d’être raisonnable et de penser à ma famille” avait-il dit.

Il a en effet expliqué avoir été menacé de mort par le producteur de l’émission Gérard Louvin après que Chiabodo ait dit qu’il y avait systématiquement de la triche à Intervilles, apparemment assez agressif.

On espère en tout cas qu’une enquête sérieuse sera faite auprès de l’entourage de Louvin, notamment celui qu’il avait dans les années 90 – 2000.

 

Richard Berry :

Acteur populaire et pressé de se faire vacciner contre le covid, Richard Berry a nié les accusations de sa fille Coline.

C’est cette enfant, celle qui était embrassée par son père sur la bouche avec la langue, celle avec qui son père n’a jamais eu la moindre pudeur, celle qui a dû participer à ses jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires, c’est elle qui a déposé plainte“, a-t-elle écrit.

Elle a accusé Berry et sa compagne de l’époque Jeane Manson d’agressions sexuelles alors qu’elle était enfant.

Coline Berry a porté plainte pour viol et agression sexuelle.

Elle avait commencé à en parler il y a plusieurs années semble-t-il, et l’acteur avait tenté de l’appitoyer pour qu’elle ne l’accuse pas publiquement d’être “un pédocriminel”.

Manson, comme sa fille et d’autres ont pris position dans les médias pour nier en bloc.

Pourtant Jeane Manson a déclaré sur le plateau d’Ardisson il y a quelques années que sa relation avec Berry de 84 à 86 était la pire de toutes.

Elle a été elle-même victime d’un viol à l’âge de 13 ans, en Californie, puis est devenue playmate de Playboy en août 1974.

Berry, lui, a choisi d’attaquer le premier dans les médias (avant la parution de l’enquête du Monde), en traitant sa fille de menteuse et en parlant notamment d’ “accusations immondes”.

A l’époque des faits allégués, en 1984, Berry s’est essayé à la chanson.

Heureusement ça n’a pas duré, tant en raison de la forme que du fond.

Dans l’une des chansons il parle de faire des choses à une “petite fille” de 12 ans à priori, “ne sachant rien de rien encore“, à laquelle il veut faire des choses qu’elle “ne connaîtrait pas”.

Berry, qui a tout de même admis des violences conjugales contre la mère de Coline et contre Jeane Manson, est aussi le parrain de l’association Enfance Majuscule depuis 2006.

Il faisait un discours régulièrement au gala annuel de récolte de dons de l’association et en 2019 c’est lui qui a présidé la cérémonie (à laquelle assistait Adrien Taquet, fraîchement nommé comme secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance).

Les galas de ces associtions qui ont pignon sur rue réunissent des people (ici le gala 2016 d’Enfance Majuscule) qui donnent de l’argent en échange d’une soirée paillettes classique pour eux.

 

Gérald Marie :

Ancien patron de l’agence Elite dont on a beaucoup entendu parler au tournant des années 2000 pour des histoires d’exploitation sexuelle, Gérald Marie a fait l’objet d’une plainte pour “agression sexuelle” fin septembre 2020, avec en prime un signalement pour “viol sur mineure”, “viol” “et “agression sexuelle” de trois ex modèles.

Une enquête a été ouverte.

Là aussi, tout le monde savait.

Depuis les années 90, des “rumeurs persistantes” comme on-dit, évoquaient le droit de cuissage que s’octroyait ce pervers sur les mannequins qu’il engageait.

Avant qu’il ne rejoigne Elite pour gérer le business en Europe, il était déjà accusé par “la rumeur” d’imposer des relations sexuelles à ses mannequins.

Il y avait aussi des histoires de drogue.

En 1999, un journaliste de la BBC devenu son ami l’a suivi pendant des mois avant de réaliser un documentaire montrant un Gérald Marie au profil de prédateur sexuel beauf.

Ce documentaire décrivait :

Un monde dur où des jeunes filles de 15, 16 ou 17 ans jouent le rôle de la marchandise à acheter et à vendre.

Car la tendance est aux ‘filles’ de plus en plus jeunes.

“On peut maintenant photographier des gamines de 14 ans, explique Jean Larivière, photographe de mode depuis les années 60.

Il y a eu au début de la décennie les grands tops qui avaient souvent du caractère, et puis on est passé subrepticement à ce rajeunissement”.”, selon Libération.

L’agence Elite, parmi d’autres, était visée.

On sentait aussi qu’un business se mettait en place autour de l’exploitation de ces filles mineures ou jeunes majeures issues d’Europe de l’Est, qui commençaient à arriver en masse dans les agences françaises et européennes:

“”Des candidates idéales, paumées, déracinées, tristes, prêtes à tout pour ne pas rentrer pauvres chez elles”, raconte un jeune photographe.

Racolées en Ukraine ou au fin fond de la Russie par des ‘scouts’ qui battent la steppe pour dénicher des candidates, faire signer les décharges aux parents permettant d’obtenir visas et contrats de travail, elles se retrouvent à Paris, à Londres, à Milan ou à New York, à quatre ou six dans des appartements qui leur sont loués par les agences.

Pour habiter là, elles paient chacune 5 000 à 6 000 francs par mois.

Un bon mannequin gagne entre 30 000 et 40 000 francs mensuels. Elle peut rembourser.

Mais qu’en est-il de celles qui n’ont pas de succès?

“C’est à fonds perdus pour nous”, assure Gérald Marie.

Mais il y a des filles qui affirment qu’elles doivent se débrouiller pour rembourser“.

La drogue circulait très facilement, et des “soirées spéciales pour invités” étaient organisées, comme au XIXe siècle avec les “petits rats” de l’opéra.

On amenait aussi les filles -généralement âgées de 14 à 16 ans– en boîte, on les faisait boire, on leur fournissait de la coke et autres produits, et on en faisait à peu près ce qu’on voulait.

Mais le documentaire de la BBC a été beaucoup critiqué et les médias ont vite passé l’éponge [5].

Après avoir été agent de mannequins à New York, Gérald Marie a monté son agence Paris Planning en 1975.

Puis Paris Planning a fusionné en 1986 avec l’agence Elite, créée par John Casablancas et deux autres types, à la fin des années 90.

Casablancas, proche de Trump qui participait en tant que juge dans des compétitions de modèles et venait aux soirées d’Elite et autres agences, était lui aussi connu pour agresser les filles qui travaillaient pour Elite, par laquelle sont passées Naomi Campbell, Cindy Crowford, Karen Mulder ou Claudia Schiffer.

En 2001, l’agence a collaboré avec un Libanais dénommé Omar Harfouch, lié à des proxénètes et trafiquants de drogue libanais selon Interpol, afin d’organiser le concours Elite dans plusieurs pays.

C’est aussi en 2001 que Karen Mulder s’exprime sur le plateau de Thierry Ardisson, dont la production a censuré une bonne partie de l’interview estimée “trop choquante” pour son public [6].

Elle avait porté plainte quelques semaines plus tôt, et une enquête préliminaire a été ouverte.

Au cours de l’enregistrement réalisé le 31 octobre, Karen Mulder avait assuré avoir été violée par une ‘tête couronnée’ et des dirigeants d’une agence de mannequin, évoqué un complot politique et policier“, résumait Le Parisien.

Dans un article de janvier 2002, Libération relatait :

Ainsi, Karen Mulder se dit entre autres victime d’un ‘complot qui concerne le gouvernement et la police’.

Et poursuit: ‘Regardez, là, en face, chez les voisins, ce n’est pas le système d’arrosage qu’ils ont, c’est pour prendre du son.

On m’a fait des trucs hypnotiques, par exemple l’eau qui coule tout le temps, les oiseaux.

On a essayé de me kidnapper, de m’empoisonner’, déclare-t-elle“.

Elle a dénoncé son père, qui l’aurait violée après l’avoir hypnotisée, et a dit avoir subi des violences sexuelles de la part de nombreuses personnes, là encore sous hypnose, dont Albert de Monaco (d’ailleurs marié à une ex mannequin).

Un de ceux qui l’a enfocée était Jean-yves Le Fur, qui figure dans le carnet d’adresses d’Epstein et s’est marié en 1992 avec une adolescente de 16 ans qui deviendra la réalisatrice “Maïwenn”, grande défenseuse des agresseurs sexuels, Popol-en-ski en tête.

La cassette de l’émission aurait été détruite, nous dit-on.

Et après que Karen Mulder ait quitté le plateau, un spectateur de l’émission raconte :

Elle n’est pas revenue.

A ce moment-là, tout le public a été contrôlé pour savoir si certains n’avaient pas des caméscopes.

Et ils ont trouvé une nana qui avait tout filmé… Illico confisqué…

Ils ont effacé la bande“.

Gérald Marie, marié de 1987 à 1993 à Linda Evangelista, a lancé la carrière de Naomi Campbell.

Qui s’est retrouvée au milieu d’un scandale de relations sexuelles avec un dictateur Africain en échange de pierres précieuses.

Ce sont d’abord deux Américaines et une Suédoise qui ont accusé Marie de viols, fin 2020 :

Jill Dodd, qui dénonce un viol commis chez lui quand il l’hébergeait, Carré Otis, ex femme de Mickey Rourke, qui l’accuse de viols commis dès ses 17 ans quand elle a signé pour l’agence de Marie en 1986 et qu’il lui fournissait de la cocaïne dès le petit déjeuner pour qu’elle maigrisse, et la suédoise Ebba Karlson.

Jill Dodd explique notamment avoir été amenée à Monaco au début des années 80 où elle a été présentée par un booker de l’agence de Marie au marchand d’armes saoudien milliardaire Adnan Khashoggi impliqué dans différents sandales dont l’Iran Contra (financement d’armes pour un dictateur nicaraguayen par les Etats-Unis via du trafic de drogue notamment).

Le lendemain elle a été invitée avec le booker sur le yacht de Khashogghi.

Je suis devenue une des femmes de son harem pendant environ 2 ans“, a déclaré Dodd, qui a découvert seulement après la fin de cette relation qu’il avait payé pour cela et choisie sur photo.

Apparemment, les premières “rencontres”coûtaient entre 35.000 et 50.000 $.

Ann McGuire, qui a signé pour Paris Planning en 1980 à 20 ans, dit qu’après avoir été virée de chez Marie pour avoir refusé de coucher avec lui, les bookers de l’agence l’ont envoyée vivre chez un autre type qui a aussi essayé de la violer.

En 1992, c’est une canadienne de 15 ans qu’il a violée dans son appartement à Paris.

Quand elles refusaient physiquement les agressions, elles n’avaient plus de travail ou étaient carrément virées.

Au début des années 90, Marie avait des propriétés un peu partout : Manhattan, Saint-Tropez, Ibiza, Paris.

Aujourd’hui, 11 femmes accusent Marie de viols et agressions sexuelles et ont été entendues par les enquêteurs parisiens.

Et 16 femmes ont parlé au journal britannique The Guardian.

Il s’agit de faits remontant aux années 80, jusqu’aux années 2000.

Marie nie en bloc. Demeurant en Espagne, il poursuit ses activités dans le “mannequinat”.

 

II. Lobby pédocriminel

Aujourd’hui, on comprend que la pédocriminalité est devenue endémique aussi bien à cause des pédocriminels qu’à cause de l’entourage, proche et moins proche, qui les défend.

Il faut donc tirer dans le tas, les désigner tous.

Qui sont ces gens du lobby pédocriminel ?

Ce sont les propagandistes qui minimisent la pédocriminalité et l’inceste, qui militent pour que les lois soient les plus souples possibles, qui défendent systématiquement les types accusés de pédocriminalité (un phénomène qui commence à s’étioler depuis 1 ou 2 ans et l’affaire Epstein).

Outre l’entourage, en général, de ces VIP pédos, on a principalement dans ce lobby:

→ Des “experts”

On les entend de moins en moins sur les plateaux télé revendiquer le laxisme envers les pédos.

Probablement parce que leurs prises de position heurtent l’opinion publique et que les citoyens savent les rappeler à l’ordre.

Mais pendant des années, on a vu se succéder les experts comme Françoise Dolto, Paul Bensussan, Marcel Ruffo, pour banaliser l’inceste et la pédocriminalité en expliquant sur les plateaux télé que ce n’est pas si grave, ou que les enfants mentent.

Tout cela n’est pas neuf : ça remonte à Alfred Kinsey, Richard Gardner (théorie du syndrome d’aliénation parentale), Ralph Underwager (théorie des faux souvenirs), Melanie Klein et d’autres, qui propagent notamment la théorie selon laquelle “les enfants sont des êtres sexuels“.

Pour certains, les enfants doivent même être éduqués à la sexualité, d’où les cours d’ “éducation sexuelle” à l’école.

En 2016, Sylvain Mimoun, gynécologue et chantre de l’ “éducations exuelle”, estimait qu’il “n’y a pas d’âge pour son premier rapport sexuel“.

Il avait aussi pris la défense de Cohn-Bendit, en tenant le parfait discours du pédocriminel :

Ce qui est choquant, c’est d’être choqué !

Quand on dit que les enfants pensent au sexe, c’est déjà un gros mot.

Pas étonnant que l’on ait vilipendé Daniel Cohn-Bendit lorsqu’il avait jugé utile la mouvance de Mai-68 pour avoir libéré la sexualité de tout le monde, y compris des enfants (…)

Aujourd’hui, la société crée des barrières morales.

On va vers un puritanisme de plus en plus fort.

On considère l’enfant comme un ange qui ne peut pas avoir de pensées sexuelles.

Mais pourtant, je persiste à dire que les enfants sont préoccupés par ce sujet“.

On doit ainsi à Bensussan d’avoir témoigné à la demande des accusés d’Outreau lors du second procès, pour déclarer que la parole des enfants traumatisés ne valait rien.

Oui lui doit une tribune intitulée “Du ‘tous pourris au tous pédophiles’” dans Libération en mars 2001, au moment où le scandale de l’affaire d’Outreau explosait dans les médias, avant que la narration des avocats de la défense, Moretti en tête, ne prenne le dessus.

Il y dénonçait  “l’émotion“, “l’hystérie et le fantasme” au sujet des violences sexuelles contre les enfants, encore qualifiées de “pédophilie” à cette époque.

On aura l’occasion de revenir sur cette mascarade prochainement.

Cette “dictature de l’émotion” reprise en choeur par Moretti et consorts.

On lui doit aussi en 2002 un bouquin appelé “La dictature de l’émotion – La protection de l’enfance et ses dérives“, justement, écrit avec l’avocate Florence Rault, pour faire valoir la présomption d’innocence des pédos face aux vilains enfants manipulateurs et menteurs.

Ils ont été écoutés: aujourd’hui la protection de l’enfance est un désastre à tous les étages.

Et le système, à bout de souffle, est en train d’imploser.

Parmi les psychanalystes qui en France adhèrent pour la grande majorité à une certaine vision des théories freudiennes, certains tiennent des propos qui légitiment carrément la pédocriminalité, et ont tendance à considérer que l’inceste est normal, et que de toute manière c’est la victime qui est en tort.

Le documentaire “Le phallus et le néant” l’a très bien montré, même s’il faut éviter de généraliser à l’ensemble de la profession les propos surréalistes tenus dans le film.

Françoise Dolto considérait par exemple que l’inceste paternel n’était pas du viol ni de la violence.

Elle considérait aussi que les enfants avaient une propension à mentir devant les juges pour être placés quand leur famille ne leur plaisait pas.

Réprimer l’inceste, c’est très joli, mais il faut bien mesurer les conséquences que cela peut avoir sur le reste de la famille“, a-t-elle expliqué en 1979 dans une interview pour la revue Choisir.

Elle parlait des conséquences financières, essentiellement.

Ou encore :

Lorsqu’une fille de 13 ou 14 ans quitte le domicile parental pour fuir le père, celui-ci est en droit de la reprendre.

Une fois revenue à la maison, il peut la violer par correction paternelle.

Il la tabasse, il la saoûle et il la viole.

C’est très bien, c’est le père!

Il a également le droit de la mettre en maison de correction (…)

On pourrait donc faire des lois qui décident qu’à partir de la nubilité, une fille n’est plus mineure.

Bien entendu, ceci n’aurait de valeur que si les enfants sont instruits de la vie sexuelle“.

Et ainsi magie : plus de “détournement de mineur”.

 

→ Des “éditorialistes” et “intellectuels”

Dupont Moretti, aujourd’hui ministre de la “Justice”, qui dit à la télé vouloir un consentement à 15 ans, a été un fervent propagandiste de “l’inceste heureux” dans une affaire qui s’est finie par un double meurtre commis par le père incestueux sur sa fille et un homme qui tentait de lui venir en aide [7], ou encore de la théorie des enfants menteurs, diffusée avec l’aide de médias complaisants et d’experts borderline comme Bensussan lors de l’affaire d’Outreau.

En 2013 encore, Moretti déclarait : “Ces dernières années, on a accordé une place énorme aux victimes“.

Par ses nombreuses prises de position médiatiques et ses écrits, par sa stratégie de défense mesquine, il a largement contribué à enterrer la parole des enfants.

Le procès en appel de l’affaire d’Outreau a eu lieu en 2005, et depuis le nombre de condamnations pour pédocriminalité a baissé de 40% tandis que le nombre de plaintes pour viol sur mineur n’a cessé d’augmenter.

Finkielkraut, qui se dit philosophe mais hante surtout les plateaux télé, n’a pas résisté à la tentation de défendre Duhamel, ce qui lui a coûté son job à LCI.

En 2019, c’est de Polanski qu’il avait pris la défense en ridiculisant les accusations de viols et en minimisant la pédocriminalité, disant notamment que la victime de 13 ansétait une adolescente qui posait dénudée pour Vogue homme”.

Selon lui Polansky (qui cumulait alors une dizaine de plaintes pour viols sur mineures et sur une adolescente de 18 ans sur le dos) “n’est pas un pédophile” et est même persécuté.

Il avait aussi défendu Frédéric Mitterrand, qui lui aussi a carrément écrit dans des autobiographies qu’il a cherché des relations sexuelles avec des mineurs étrangers (notons que lui aussi a adopté deux enfants).

Selon Finkelkraut, Miterrand était victime d’un “procédé totalitaire” quand des citoyens se sont inquiétés de ses penchants et de la banalisation de la pédocriminalité qui allait avec.

A l’époque, il prenait encore la peine dire au préalable que “l’enfance est sacrée”.

En 2021 en tenant de venir en aide à Duhamel il a dit de la victime âgée de 13 ans au début des faits :

On parle d’un adolescent… ce n’est pas la même chose.

Et même pour spécifier le crime, il faut savoir s’il y a eu consentement”. 

Il y a aussi Elisabeth Badinter pour qui “La bonne mère est naturellement incestueuse et pédophile“.

BHL, qui a publié une tribune en 2009 dans le Point sobrement intitulée “Pourquoi je défends Polanski”.

Un Polanski dont il a plaidé la cause dans de nombreux médias à l’époque, tout comme Yann Moix qui évoquait la “meute” lancée contre le réalisateur, ou Catherine Deneuve qui s’insurgeait contre l’accueil fait à Polanski lors de la cérémonie des Césars en 2018 et avait ajouté  au sujet de la victime :

C’est une jeune fille qui a quand même été emmenée chez Roman par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon, il ne s’imaginait pas qu’une jeune femme de 13 ans puisse faire 15 ans ou 16 ans.

J’ai toujours trouvé que le mot de “viol” avait été excessif“…

L’écrivain Catherine Millet a signé la pétition pro pédophile de 1977, ce qu’elle ne regrette pas, et défend toujours Matzneff.

Elle est aussi contre la fixation d’un âge minimal de consentement.

On a eu Gainsbourg, André Gide, Michel Tournier, Tony Duvert, autant d’ “artistes” qui ont en leur temps décrit les délices de la pédo”philie”.

On ne va pas faire toute la liste, l’essentiel est de comprendre que c’est un petit monde qui a eu pignon sur rue.

 

→ Des politiciens

Toujours prêt à défendre les pédos, Jack Lang était encore en première ligne pour défendre Duhamel.

Il a aussi défendu énergiquement Polanski en 2010 quand il a été arrêté en Suisse, et l’a refait plusieurs fois jusqu’à il y a 2 ou 3 ans, quand le nombre de plaintes contre Popol-en-ski a commencé à grimper en flèche.

On ne va pas revenir encore une fois sur Cohn-Bendit et ses exploits.

Polanski a beaucoup de soutiens dans l’intelligentsia française.

Parmi eux, Bernard Kouchner en 2010 alors ministre de la justice de sarkoléon, qui se disait “peiné” pour son ami, inquiété par les autorités Suisses.

Kouchner, qui a signé la pétition de 1977 dans Le Monde, demandant une tolérance envers les actes de “pédophilie”.

Frédéric Miterrand aussi, bien-sûr, s’était insurgé contre le traitement réservé au réalisateur, “jeté en pâture pour une histoire ancienne qui n’a pas vraiment de sens”.

Schiappa, qui a défendu son concept ahurissant d’ “atteinte sexuelle avec pénétration” en 2018, Perben qui a enterré l’affaire Outreau, Chirac qui a enfoncé le clou en s’excusant devant les acquittés -et les caméras de télévision, l’ensemble des sénateurs qui cherchent à faire passer à 13 ans la majorité sexuelle, font aussi partie intégrante de ce lobby “pédophile”.

En dehors de cela, il y a des politiciens pédocriminels, hommes ou femmes.

Ces affaires sortiront peut-être après celles du show biz, car on sent que certaines protections commencent à tomber.

III. La loi schiappa, un bide révélateur

Il ne faut cependant pas croire que ces quelques affaires de pédos VIP mises en exergue dans la presse révèlent un changement de position des autorités.

Si l’opinion publique commence à s’inquiéter du devenir des enfants, les mentalités n’évoluent que très lentement dans les milieux de pouvoir.

Macron est entouré par des représentants de ce lobby pédocriminel.

Lors des débats sur l’âge de consentement, on a encore vu ce lobby à l’oeuvre avec la décision du Sénat de mettre à 13 ans l’âge de consentement.

Donc 12 ans dans les faits, comme au Vatican, antre du plus gros réseau pédocriminel du monde.

Le Sénat a voté ce texte censé “protéger les mineurs” à l’unanimité.

En face, les associations font bloc pour un âge à 15 ans, 16 ans, et même 18 en cas d’inceste.

La justice continue à broyer les victimes, comme le montre parfaitement l’affaire “Julie”, cette ado vulnérable violée par une vingtaine de pompiers de ses 13 à ses 15 ans, pour qui la justice a qualifié les faits d’atteinte sexuelle, c’est-à-dire qu’elle considère que Julie était consentante et qu’il n’y a pas eu de viols.

La requalification des faits de viol en atteinte sexuelle est désormais en cassation, on attend une décision pour le 17 mars.

Tous les jours des mamans ou pères qui tentent de protéger leurs enfants en perdent la garde après que les plaintes aient été classées sans suite.

Certains perdent même l’autorité parentale pour avoir refusé de se taire, d’autres sont envoyés en hôpital psychiatrique ou même en prison.

Certains fuient le pays et sa “justice”.

La réalité, c’est que nous avions toujours (en 2017) 76% de classements sans suite dans les affaires de viols, y compris de mineurs.

C’est que les viols sont désormais jugés dans des mini tribunaux pour les mini crimes, grâce à une régression de la justice passée par la micronie.

C’est qu’on a Dupont Moretti comme ministre de la “Jusitce” et darmachin comme ministre de l’”Intérieur”.

Que la première dame est brigitte Macron, adepte de chaire fraîche elle aussi.

Que Cohn bendit est toujours sur les palteaux à débiter ses conneries.

Les chiffres sont toujours lamentables.

En 2019 (derniers chiffres disponibles), on voit bien que les deux tiers des auteurs de viols sur mineurs et d’agressions sexuelles sur mineurs ne sont même pas poursuivis.

Cette proportion est à peu près stable d’une année sur l’autre, alors que le nombre de plaintes augmente chaque année.

On observe aussi que le délai entre les faits et leur dénonciation est plus long pour les mineurs (50% ont déposé plainte au bout de 409 jours en moyenne, viols et agressions sexuelles mélangés), que pour les majeurs où c’est 70 jours.

Le point positif est que davantage de plaintes concernant des faits anciens de plus de 5 ans, une tendance apparue depuis la vague Me Too en 2017.

Matzneff vient de publier un livre contre Vanessa Springora qui avait dénoncé son emprise quand elle était adolescente dans un livre paru cet été.

Au passage, il y remercie ceux qui l’ont soutenu : BHL, Finkielkraut et les autres.

Christophe Girard, grand ami de Matzneff, accusé de viols sur mineur, est retourné à la mairie de Paris fin janvier 2021 après le classement sans suite de l’affaire.

Brigitte Macron tente de se faire passer pour l’égérie de la protection de l’enfance, tout comme Lang d’ailleurs.

Le lobby pédocrimnel n’est pas mort loin s’en faut.

Aujourd’hui, le gouvernement est occupé à désamorcer la bombe qu’il a lui-même créée.

On se souvient des interminables débats autour de la “loi Schiappa”, censée régler définitivement la question des violences sexuelles contre les mineurs, et qui a failli finir avec une décriminalisation des viols sur mineurs et l’introduction du concept d’ “atteinte sexuelle avec pénétration”.

L’atteinte sexuelle étant censée être consentie et moins grave qu’une agression sexuelle, il a fallu une levée de boucliers des assocations et des victimes pour éviter le pire.

Cette loi qui finalement n’a pas fixé d’âge de consentement, ajoutant seulement des notions de “discernement” et “différence d’âge” ainsi qu’une peine de 7 ans maxi pour les atteintes sexuelles, a été votée en août 2018.

Le rapport d’évaluation rendu en décembre 2020 pointe notamment “L’insuffisante prise en compte de la particularité des violences sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans avant la loi Schiappa“.

En parallèle, la micronie a créé des tribunaux au rabais au niveau départemental pour juger les crimes sans jury populaire, avec seulement trois juges.

Aujourd’hui, il est à nouveau question de fixer un âge minimal de consetement mais on va se retrouver face au même blocage des juristes, puisqu’une décision du conseil constituionnel (où a régné Duhamel pendant des années) du 16 juin 1999 dit que la loi “ne saurait instituer une présomption de culpabilité en matière répressive“.

Le 10 décembre, on apprenait la mise en place par Taquet d’une “commission indépendante” sur les violences sexuelles contre les mineurs.

Avant même que cette commission présidée par Elisabeth Guigou ne commence ses travaux, le gouvernement annonçait que “Un numéro de téléphone et une plateforme dédiés seront mis en place pour libérer la parole des victimes“.

Rappelons que Guigou, ministre de la “Justice” de  juin 1997 à octobre 2000, est la fossoyeuse de l’affaire Zandvoort bien qu’une vingtaine de victimes françaises et belges aient été reconnues par leurs proches sur ces fichiers pédopornos récupérés aux Pays-Bas.

Mais les autorités ont dit que c’étaient des sosies ou des enfants étrangers, et que même si ce n’était pas le cas, les enfants et leurs parents étaient consentants, selon les propos du procureur Yvon Tallec [8].

Alors qu’elle avait reçu les CD Roms en question, Guigou a dit qu’elle ne les avait pas.

Bref, Giuigou a démissionné le 13 janvier de la “commission sur l’inceste” (sans les violences sexuelles en général).

Quelques jours plus tard un juge et une professionnelle de la protection de l’enfance ont été nommés pour la remplacer.

La macronie a aussi ruiné le conseil national pour la protection de l’enfance, créé en 2016 et détruit quasiment dès l’arrivée de la micronie au pouvoir, en 2017.

La vice-présidente Michèle Créoff a été poussée vers la sortie en 2019 pour avoir tenté de rendre cet organisme indépendant, son poste a été supprimé par le gouvernement ainsi que celui de secrétaire générale, et c’est Taquet, tout juste débarqué sur le sujet de la protection de l’enfance et définitivement hors sol, qui s’est auto chargé de la présidence et de l’organisation du CNPE.

Et on n’a plus jamais entendu parler du CNPE malgré le scandale des placements et l’augmentation catastrophique des violences contre les mineurs en général, notamment les violences sexuelles.

D’après la vice-présidente, le but de la manœuvre est clair : il s’agit d’en faire une coquille vide et in fine de le faire disparaitre.

“Nous sommes le poil à gratter du gouvernement.

En trois ans d’existence nous avons produit 45 avis, la plupart en s’autosaisissant des problématiques.

Le gouvernement, lui, ne nous a saisi que 5 fois“, expliquait Michele Créoff en novembre 2019.

Le CNPE, qui tentait de faire le ménage dans la protection de l’enfance, était clairement perçu comme une menace par le gouvernement.

Pourquoi ? Il serait intéressant de le savoir.

En tout c’est après cela -et la “loi schiappa- que Brigitte nous a été présentée dans divers médias people comme une grande défenseuse de la proctetion de l’enfance.

Dans une autre interview, Michele Créoff a bien résumé l’objectif pour le CNPE :

Ils ne pouvaient pas le fermer abruptement, ils l’étouffent“.

Parmi les conflits avec le gouvernement elle cite cet exemple :

Nous demandions un référentiel national de protection de l’enfance pour que lorsque un enfant est en danger, sa situation soit évaluée de la même façon, qu’il habite Strasbourg, Lille ou Marseille. 

Même si le gouvernement ne nous a pas suivis sur la mise en place de ce référentiel, il existe.

Maintenant, il y a à peu près 44 départements qui l’utilisent ou forment leurs professionnels à l’utiliser“.

Le CNPE a donc été renouvelé pour l’année 2020 seulement, au motif qu’une grand “réflexion nationale” sur la protection de l’enfance allait avoir lieu plus tard.

C’est un vieux politicard issu de l’Agence française de l’adoption qui a été placé pour 1 an comme numéro 2, un certain Georges Labazée, ex président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques.

En janvier 2020 Taquet avait promis “l’installation d’ici 2021 d’un nouvel organisme de gouvernance nationale du secteur de la protection de l’enfance“.

Une vaste blague évidemment.

A quoi joue donc la micronie, quand Duc.. Dupont Moretti fait son show, réclamant une majorité sexuelle à 15 ans et même à 18 ans en cas d’inceste (comme le réclament a minima les associations) ?

 

Conclusion

L’impression, c’est que le système cherche à se protéger quitte à couper certaines branches pourries.

Il ne faut surtout pas être dupes: ils nous refont le cirque de la loi Schiappa.

Quand le micron est venu dire qu’il voulait un âge minimal de consentement à 15 ans. Quelle blague.

Par contre le point positif, c’est que les victimes n’attendent pas la justice ni les lois pour parler.

Il faut bien comprendre qu’un pédo ne fait pas seulement une victime: dès qu’il en a l’occasion il recommence.

Certains ont fait plusieurs centaines de victimes, comme Jimmy Savile ou son copain le député Cyril Smith en Angleterre, restés impunis toute leur vie grâce à la protection des renseignements et de la justice.

La chape de plomb est en train de sauter et nous allons assister à de grandes manoeuvres pour éviter que le coeur du système, c’est-à-dire les lieux de pouvoirs actuels, ne soient trop impactés.

Mais il y a des vents contraires, aujourd’hui on parle de pédos assez puissants bien qu’en déclin, demain on pourra probablement parler des réseaux, du système de corruption par la pédocriminalité, et peut-être même des pratiques “rituelles” de certains.

Aujourd’hui arrêtons de faire dans le détail : tapons dans le tas.

 

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[1] La piste criminelle a été écratée et l’enquête aurait conclu à une crise cardiaque. Pourtant, son ordinateur portable et son téléphone ont été retrouvés sur un balcon inférieur. Selon certaines versions, “la chambre était en désordre”, selon d’autres tout était normal.

[2] Créé dès 1944 par un journaliste franc-maçon, Georges Bérard-Quélin, qui a eu la bonne idée de devenir résistant tout en ayant été un collabo, et qui était proche de Mitterrand. Il réunit sur cooptation les pontes des médias, du business et de la politique “orthodoxes” (pro Europe, ultra libéraux, atlantistes etc.) en France. En 2011, Laurent Joffrin a qualifié Le Siècle de “club fermé de la classe dirigeante“. Il disait qu’ “il ne s’y passe rien de précis sinon une chose: la reconnaissance mutuelle des puissants, la légitimation d’un pouvoir, la discrète consécration d’une influence générale sur la direction du pays“.

[3] Selon Libération, il a été élu alors que personne d’autre ne se présentait. “Le conseil d’administration qui a porté Duhamel à sa tête était présidé par Patricia Barbizet, entourée de Marc Guillaume, Denis Kessler, Philippe Wahl (PDG de la Poste), Sophie Boissard (patronne de Korian), le haut fonctionnaire et président d’Orange Bank Ramon Fernandez, Pierre-André de Chalendar (PDG de Saint-Gobain), l’avocat et inspecteur des finances Antoine Gosset-Grainville, l’ex-ministre Jean-Pierre Jouyet, la banquière Mathilde Lemoine, l’ancienne patronne de la CFDT Nicole Notat et l’ambassadeur Pierre Sellal. La fille du fondateur, Marianne Bérard-Quélin, fait également partie des administrateurs“.

[4] Il a produit le boys band Alliage, dont un des membres est mort prématurément en 2014 quelques années après la fin du groupe. Trop de stéroïdes selon Louvin.

[5] Finalement la BBC a été condamnée à la suite d’une longue enquête qui a conclu au bidonnage du reportage.

[6] Karen Mulder avait dénoncé des viols commis dans son enfance “depuis ses deux ans”, et même à l’époque de cette interview. Une enquête préliminaire a été ouverte mais n’a débouché sur rien, à part une expertise psychiatrique de Karen Mulder, envoyée en hôpital psychiatrique “à la demande de sa soeur” selon la presse. Elle n’a plus jamais parlé de cela. “Karen Mulder accuse notamment un proche de l’avoir violée le 11 avril dernier à son domicile parisien dans le XVI e arrondissement. Des faits qui, toujours selon le mannequin, se seraient produits pour la première fois “à l’âge de deux ans”“, précisait Le Parisien du 29 novembre 2001.

[7] Grâce à cette théorie de l’ “inceste heureux” portée par Dupont Moretti et son vieil ami Hubert Delarue (qui a aussi plaidé dans l’affaire d’Outreau), le pédo n’a pris que 20 mois de prison pour les viols de ses deux filles pendant des années.

[8] Tallec a dit au sujet de ces CD Roms, au JT de 20h de France 2 le 16 mai 2000: ““Un certain nombre de ces clichés sortent de revues où les mineurs ont été photographiés, la plupart du temps avec non seulement leur accord, mais l’accord de leurs parents. Certaines des photos sont des matériaux très anciens“, et il en appelait donc à “minimiser, en tout cas en France, la portée de cette affaire, dans la mesure où des nombreux enfants présentés ici ne sont pas des enfants français”.

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