Saint-Denis | Pas de prison pour le consommateur de pédopornographie…

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Pédocriminel En liberté

“Si ça me plaisait, j’irais en Thaïlande. J’ai des amis qui me racontent ce qu’ils font là-bas…”
Un sexagénaire dépressif et écrasé par l’ennui a dérapé en téléchargeant des images de très jeunes mineurs se livrant à des mises en scène sexuelles. Il a été condamné à de la prison avec sursis.

Pierre-Gilles, 66 ans, est arrivé à La Réunion en 2020. Une forte déprime tournant à la dépression et l’ennui se sont emparés rapidement de lui.

La faute aux programmes télévisés vraiment “nuls”; il s’est adonné à des plaisirs interdits.

“Je me posais des questions diverses par exemple : comment un jeune enfant fait-il pour se masturber et à quel âge commence-t-il ?”.

Et de fil en aiguille, le sexagénaire fonctionnaire s’est retrouvé “par hasard” sur des sites proposant des photos et des mises en scène sexuelles impliquant de très jeunes enfants.

“Quel mot-clé vous tapiez sur internet ?”, s’est agacée la représentante de la société face aux explications victimisantes du prévenu.

“Teen” (adolescent en anglais), a répété plusieurs fois Pierre-Gilles au tribunal correctionnel qui le jugeait, ce mardi, pour détention et diffusion d’images à caractère pornographique.

Mais les enfants, cela n’intéresse pas le technicien de laboratoire d’un lycée.

“Si ça me plaisait, j’irais en Thaïlande. J’ai des amis qui me racontent ce qu’ils font là-bas. C’est dégueulasse”.

Les magistrats se rengorgent face à ces arguments de défense.

Pierre-Gilles évoque encore son état dépressif pour se justifier.

“Ça me prend la nuit à cause de mon état de merde. J’essaye de résoudre des mystères. J’aime savoir où se trouvent les choses cachées”.

Pendant 22 mois en 2021, sa signature numérique apparait dans 578 fichiers. Des captures d’écran, des photos et des vidéos se stockent sur son ordinateur.

“Je les regarde mais c’est éphémère. Là, j’avais oublié de les supprimer”.

Pincé dans le cadre d’une affaire plus large de pédopornographie, Pierre-Gilles reconnait les faits et explique que son passage en garde à vue ainsi que, ce mardi, à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis, lui serviront de leçon.

Il est condamné conformément aux réquisitions à 10 mois de prison avec sursis probatoire. Dans ce cadre, il a l’obligation de suivre des soins et interdiction d’exercer une quelconque activité en lien avec des mineurs. Son nom est désormais inscrit au fichier d’auteurs d’infractions sexuelles.

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