Havre | Jugé pour proxénétisme aggravé sur une mineure, il est absent à l’audience

non

« Au moment des faits, à 17 ans, j’étais complètement perdue »
L'adolescente a désigné ses deux agresseurs, dont l'un âgé seulement de 16 ans...
Absent lors de l’audience, un homme de 25 ans résidant à Arras est à nouveau convoqué par le tribunal du Havre en septembre 2022. Il aurait dû se présenter pour répondre des faits de proxénétisme aggravé sur une mineure de plus de 15 ans.

Les faits se sont déroulés en février 2019.

La jeune femme aujourd’hui âgée de 20 ans le reconnaît :

« au moment des faits, à 17 ans, j’étais complètement perdue ».

Cette dernière d’origine Bulgare, adoptée par une famille rouennaise à 2 ans, a été placée temporairement mi-février 2019 dans un foyer d’accueil au Havre.

« C’était conflictuel avec ma mère. J’étais perdue »

explique-t-elle au juge.

Peu de temps avant d’arriver au Havre, elle noue une relation virtuelle avec Emmanuel, un garçon de 22 ans qui vit dans le Nord Pas-de-Calais.

Elle décide de fuguer du foyer, ils se donnent rendez-vous à la gare du Havre.

L’homme et la mineure prennent une chambre d’hôtel près de la gare.

« La prostitution pour gagner de l’argent, c’était mon idée »

explique-t-elle.

Interrogée par le juge, la jeune femme déclare que

« c’est Emmanuel qui prend des photos suggestives. C’est lui qui poste ensuite l’annonce sur un site dédié à la prostitution et qui assure le contact avec les clients ».

Elle a également des rapports sexuels avec Emmanuel pendant ces quatre jours. « Non consentis » déclare-t-elle.

« Qu’est ce qui vous a amené à la prostitution ? »

demande le juge.

« J’avais besoin d’argent et je voulais me sentir vivante »

explique-t-elle.

Pendant quatre jours, la jeune femme voit des clients. Certainement une dizaine. Le contact passe par Emmanuel.

« Au bout de quatre jours, j’ai craqué, je me suis mise à pleurer.

J’ai eu un moment de conscience.

Je lui ai dit que j’arrêtais, j’ai voulu récupérer mes affaires mais il a été violent. »

La mineure contacte alors un certain François, « un client qui avait été plus correct que les autres hommes ».

C’est lui qui la ramène au foyer.

Absent lors de l’audience, l’homme, sans emploi, sous le coup d’une procédure pour détournement de mineure depuis septembre 2021, a nié les faits lors des auditions.

Ce dernier a décrit la victime comme « mytho et faible psychologiquement ».

Il lui aurait juste expliqué « le fonctionnement du site et l’a aidée à prendre les photos ».

Source(s):