Saint-Denis | Déjà condamné pour viol en 2005, il agresse la petite-fille de sa compagne

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“C’était pour plaisanter” a commenté le mis en cause
Un homme de 63 ans a été condamné à trois ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur la petite-fille de sa compagne. Il avait déjà été condamné en 2005 à 12 ans pour viol.

De plus en plus de faits d’agression sexuelle sont jugés immédiatement devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis.

Ainsi, chaque semaine ces derniers temps, des individus divers ont comparu pour répondre de tels faits.

Ce lundi, c’était au tour de Yoland B., 63 ans, de s’avancer à la barre du prétoire de Champ-Fleuri.

Chauve, le prévenu à la silhouette bien affutée pour son âge réfute tout ce qui lui est reproché.

Une posture inquiétante d’autant que l’homme a été condamné en 2005 par la cour d’assises de La Réunion pour viol.

Après 12 ans de réclusion criminelle, Yoland B. a retrouvé la liberté en 2011.

“Rien ne s’est passé depuis”, insiste son avocate qui décrit un homme “rustre et peu loquace plutôt que dangereux” contrairement au diagnostic de l’expert psychiatre.

Mais en octobre 2022, la petite-fille de sa compagne porte plainte.

Yoland aurait essayé trois jours plus tôt de l’embrasser à divers endroits dont la bouche.

Puis, ses mains se seraient baladées sur le corps de la jeune fille de 19 ans qui le considérait comme “son grand-père”.

Yoland lui aurait ainsi touché les seins et le sexe.

“C’était pour plaisanter”, répète plusieurs fois le mis en cause pour se justifier.

Mais dans la salle d’audience, personne n’a envie de plaisanter et encore moins la victime toujours “choquée” venue témoigner en personne.

“Vous n’avez pas réfléchi depuis votre condamnation ?” lance le président de l’audience.

Mais rien n’y fait.

“Il ne prend pas conscience de la gravité de ce qu’il a fait et la justice ne doit pas plaisanter”

fustige le représentant de la société qui requiert trois ans de prison et un maintien en détention.

Le tribunal a suivi.

Yoland B. est parti en prison pour trois ans.

À sa sortie, une obligation de soins et un suivi socio judiciaire pendant 2 ans ont également été prononcés ainsi que l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles

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