Vichy | Cinq ans de prison ferme pour agression sexuelle sur une fillette qui avait été alcoolisée

Un homme de 50 ans a été reconnu coupable de l’agression sexuelle d’une fillette de 8 ans, par le tribunal correctionnel de Cusset. Il a aussi été jugé responsable d’avoir fait boire sa victime.

Tribunal de Cusset. © Dominique PARAT

Les faits remontent au 19 avril 2017. Ce jour-là, à Vichy, les secours sont alertés par une jeune femme : son père vient de lui confier un enfant qui va mal.

Il y a de quoi : la fillette d’à peine 8 ans présente une alcoolémie de 1,85 g par litre de sang.

Des traces de consommation d’anxiolytiques sont également relevées.

Les policiers interpellent Abdelraouf O., celui-là même qui venait de confier à sa fille l’enfant de 8 ans.

L’enquête établira que la fillette devait être confiée par sa mère à la compagne d’Abdelraouf O.

Mais, ce 19 avril 2017, l’enfant se trouve bel et bien avec l’homme de 49 ans qu’elle appelle « tonton ».

Ce même homme qui viendra la déposer à la hâte à sa propre fille.

Et ce même homme dont la fillette dira, plus tard, qu’il « lui a fait un câlin ».

Malgré des éléments troublants, le prévenu conteste

Mais y a-t-il eu agression sexuelle ?

Lors de leurs investigations, des éléments vont en tout cas troubler les enquêteurs.

Tel le fait qu’une peluche de la petite fille soit retrouvée dans un appartement moulinois propriété du suspect.

Lui, pourtant, niera s’être rendu avec la fillette à Moulins ce jour-là.

Tout comme il contestera avoir alcoolisé ou donné des médicaments à la fillette, dont on retrouvera sur la culotte des traces « compatibles avec des frottements humains ».

Placé en détention provisoire depuis un an, le quinquagénaire nie toute agression.

Pour Mes Jean-Hubert Portejoie et Demaison, conseils des parties civiles, il ne fait pourtant pas de doute que l’enfant « traumatisée, a été victime de faits graves ».

En défense, Me Chautard émet de vives réserves, « l’enfant n’étant pas constante dans ses déclarations ».

Le parquet, certain de la culpabilité, a requis huit ans de prison.

Une peine finalement ramenée à cinq ans ferme, suivi sociojudiciaire à l’appui, avec interdiction de paraître dans l’Allier.

L’avocat de la défense devrait faire appel.

Source : La Montagne

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