Saint-Brieuc | Un couple relaxé après 11 ans de procédure

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Pédocriminel En liberté

Le père évoque une manipulation de ses enfants par un « tiers malveillant et inconnu »
Un couple comparaissait, ce jeudi 3 novembre, devant le tribunal de Saint-Brieuc pour agression sexuelle sur mineurs de 15 ans et non-dénonciation. Des faits qui auraient été commis sur leurs deux filles, du côté de Guingamp.

Dans la salle, l’absence de leurs filles, âgées de 17 et 19 ans. « Trop tard », ont-elles fait savoir à leur avocate.

Ce jeudi 3 novembre, leur père comparaissait pour agression sexuelle sur mineurs de 15 ans. Et leur mère, pour non-dénonciation.

Des faits qui se seraient produits d’août 2005 à mars 2011, entre Guingamp et une commune du canton de Saint-Nicolas-du-Pélem.

Lui a toujours clamé son innocence. Depuis les premiers signalements de ses filles, jusqu’au procès.

Entre les deux, onze ans se sont écoulés.

Devant les enquêteurs, l’expert, le juge d’instruction, il évoque une manipulation de ses enfants par un « tiers malveillant et inconnu ».

Elle, a toujours fait front à ses côtés, explique avoir toute confiance en son mari malgré la dépendance à l’alcool de celui-ci à l’époque.

« Oui, elles me l’ont dit mais je ne les ai jamais crues »

« Part d’enfance volée »

En mars 2011, elle fuit le foyer avec ses enfants. Le couple est connu par les services de gendarmerie pour des disputes sur fond d’alcool. Toutes trois sont retrouvées dans la voiture où elles s’étaient réfugiées. Les fillettes sont placées.

Le 12 juillet, la plus jeune évoque une première fois les faits dont elles auraient été victimes. En 2014, les sœurs sont entendues par les enquêteurs et confirment. Idem en 2018.

À l’audience, leur avocate dénonce une triple trahison de la part des parents, d’abord, de la justice, ensuite.

« L’instruction a duré des années sans qu’elles ne soient prises au sérieux ».

Et demande 12 000 € pour chacune, pour cette « part d’enfance volée ».

La procureur requiert l’irresponsabilité pénale pour Madame et deux ans d’emprisonnement pour Monsieur.

Côté défense, on fait valoir l’absence d’éléments à charge à l’exception de la parole des deux filles.

« Dans leur imaginaire d’enfant, la seule possibilité de s’extraire de ce schéma familial empreint d’alcool et de violences entre leurs parents, c’était de raconter quelque chose de grave ».

Verdict : le couple est relaxé et les deux jeunes femmes déboutées.

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