Paimpol | Correctionnalisation : après dix ans d’instruction, un violeur est condamné à 2 ans ferme pour “agressions sexuelles” sur 3 adolescentes âgées de 14 à 16 ans

Reconnu coupable d’agressions sexuelles sur trois ados, dans la région de Paimpol, un homme a été condamné à deux ans ferme par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc

Photo : Claude Prigent

« Ce n’est pas vrai… » Poursuivi pour des agressions sexuelles commises sur trois mineures âgées de 14 à 16 ans le prévenu n’a de cesse de nier.

À la fin de son instruction, la présidente du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc l’interroge une ultime fois, via une interprète kosovare.

« Vous ne reconnaissez rien ? »

« Comment voulez-vous que je reconnaisse : je ne suis pas coupable » répond le prévenu de 43 ans, domicilié à Saint-Brieuc.

Devant le juge d’instruction, il avait reconnu avoir tenu des propos sexuels avec les adolescentes.

Durant l’interrogatoire, l’homme répond à côté des questions, allant jusqu’à mettre en avant les caméras pour tenter de justifier son innocence.

« À Paimpol, il y a des caméras partout.

Si j’avais commis ces faits, j’aurais été filmé ».

Des faits qui remontent aux années 2009 à 2011.

Les trois jeunes filles victimes de cet homme sont amies de ses enfants.

Elles se retrouvent souvent chez lui, parfois les soirées sont arrosées.

Des atteintes sexuelles ont été commises sur le terrain de foot de Pleudaniel, d’autres près de son immeuble à Paimpol.

En mars 2011, une jeune fille à scooter le croise.

Il l’oblige à s’arrêter pour lui parler.

Selon l’ado, il l’entraîne de force, entre deux immeubles, près de l’Intermarché.

Il la met par terre, lui arrache des vêtements et la viole.

« J’avais peur de lui, il avait toujours un couteau sur lui » explique la victime au juge d’instruction.

À l’audience elle confirme les agressions sexuelles, dont l’acte de pénétration à Paimpol, qui aurait pu être qualifiée de viol.

« Dix ans qu’on attend » déplore le père d’une victime.

« Une instruction trop longue ; une attente difficile pour une jeune femme de 15 ans au moment des faits » ajoute Eric Tabard, avocat d’une partie civile.

« Absente à l’audience, elle aurait été déçue par le rôle joué par le prévenu qui s’enferme dans le mensonge ».

« Selon le prévenu, explique la procureure, les victimes sont des menteurs ».

Elle requiert 4 ans de prison, dont deux avec sursis.

Le tribunal suit les réquisitions.

La peine est aménageable.

Il devra verser 11 500 € aux parties civiles

Source : Ouest France

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