Rouen | Laxisme pour le beau-père incestueux. Sa belle-fille n’avait que 5 ans…

oui

Pédocriminel En liberté

6 ans d’agressions sexuelles et pas un jour de prison !
Près de Rouen, pendant des années, il agressait sexuellement l’enfant de sa compagne Pendant des années, une fillette a été victime des attouchements sexuels de son beau-père. Ce dernier était jugé au tribunal correctionnel de Rouen ce lundi 29 août 2022.

Un homme de 44 ans a été condamné, lundi 29 août 2022, par le tribunal correctionnel de Rouen pour avoir agressé sexuellement sa belle-fille pendant six ans.

Le 26 novembre 2018, Julie*, collégienne de 12 ans qui vit dans une petite commune de la métropole de Rouen, s’effondre dans la cour de son établissement et se réfugie dans le bureau de son Conseiller principal d’éducation. Elle lui relate être victime d’attouchements sexuels depuis plusieurs années par son beau-père.

L’établissement effectue immédiatement un signalement au procureur de la République de Rouen et avertit la mère de l’enfant.

Cette dernière indique ne pas vouloir déposer plainte craignant que sa fille ne revive des souvenirs d’une précédente agression sexuelle.

Entendue, la jeune fille explique que depuis l’âge de ses 6 ans son beau-père abuse d’elle sexuellement au domicile parental dès que sa mère se rend à son travail.

« Dès qu’elle est partie, il rapproche les deux canapés et me caresse les seins sous les vêtements, ça pouvait durer longtemps parfois ».

Elle poursuit

« Au début c’était sur les vêtements mais que dès que j’ai eu de la poitrine il est passé sous mes vêtements ».

Julie assure avoir demandé à son beau-père de cesser ces agissements. En vain. « Il m’a dit qu’il ne pouvait pas s’arrêter, qu’il avait des pulsions, ça s’est produit plus d’une vingtaine de fois ».

Placé en garde à vue, Claude* reconnaît l’intégralité des faits qui lui sont reprochés :

« Je caressais son ventre ou sa poitrine, je posais juste ma main ».

Il confirme également avoir commencé à abuser de sa belle-fille :

« Vers l’âge de 5 ans ».

L’expert psychiatre assure que l’homme est pleinement responsable de ses actes et que :

« Il adopte un positionnement objectal vis-à-vis de la sexualité en ayant recours à l’opportunité du moment ».

Il n’exclut pas une possible récidive en raison :

« D’une éventuelle tendance à la manipulation ».

Il recommande une injonction de soins psychiatriques.

Plusieurs années après, le beau-père comparaît devant le tribunal et ne s’explique toujours pas son comportement :

« Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, je la considérais comme ma fille ».

Présente à l’audience, la mère de Julie explique s’être immédiatement séparée du prévenu après la révélation des faits. Elle ne souhaite pas se constituer partie civile :

« Ma fille souhaite avancer et tourner la page ».

Elle indique que sa fille se sent mieux « depuis la libération de sa parole » et ne nécessite plus un suivi psychiatrique aujourd’hui.

De son côté, le ministère public souligne les multiples passages à l’acte incestueux « pendant plus de six ans ». Pour le procureur, les faits sont extrêmement graves.

« Il a sali une enfant pendant de nombreuses années » et fulmine « face à l’absence de réflexion et de mise en place de soins quatre ans après les faits ».

Il requiert une peine de 20 mois d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire pendant trois ans avec obligation de soins psychiatriques et l’interdiction d’exercer un emploi en contact avec des mineurs.

Assurant seul sa défense, le prévenu assure au tribunal regretter ses actes et :

« Que s’il est contraint d’aller voir un psychologue, il le fera ».

Le tribunal déclare le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à une peine de 24 mois d’emprisonnement assorti du sursis probatoire pendant deux ans avec obligation de soins psychiatriques et l’interdiction d’exercer un emploi impliquant un contact avec des mineurs avec exécution immédiate. Le condamné est également inscrit au fichier des délinquants sexuels (FIJAIS).**

*Le prénom a été modifié

*Cette peine est susceptible d’appel. Toute personne est présumée innocente tant que toutes les voies de recours n’ont pas été épuisées.

Source(s):