Rambervillers | Un homme condamné à 2 ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement la fillette de 2 ans de sa compagne

Condamné pour avoir agressé sexuellement une enfant

Photo d’illustration VM /Jérôme HUMBRECHT

Ce mardi, un jeune homme comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Épinal pour agression sexuelle sur mineur. Le prévenu a été condamné à 2 ans de prison et devra dédommager la victime à hauteur de 5 000 euros.

« Je m’occupais parfois du bain de la petite mais je ne l’ai jamais touchée là. Ou alors par inadvertance »,

a déclaré le prévenu à la barre du tribunal correctionnel d’Épinal. Ce dernier a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur mineur ce mardi.

Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés du 1er novembre 2010 au 1er mars 2011 dans la commune de Rambervillers. C’est à cette période qu’il s’installe au domicile de la mère de la victime, peu de temps après l’avoir rencontrée alors même que l’ex-mari de celle-ci y vit encore.

Sa compagne a déjà trois enfants : deux garçons et une petite fille. Il apparaît rapidement que ces derniers souffrent de maltraitances liées à un manque de soins et de stimulation. Leur garde est progressivement retirée aux parents courant 2011.

La petite fille, âgée de 2 ans, est alors placée chez une assistance familiale. Cette dernière constate que l’enfant présente un comportement hypersexualisé et des parties génitales anormalement gonflées.

La fillette montre également une aversion pour la gent masculine qui conduit l’assistante familiale à faire un signalement. À l’occasion d’une rencontre entre la mère et sa fille, en terrain neutre, l’enfant rechigne à entrer en contact avec l’homme malgré « les très bonnes relations » que le prévenu affirmait avoir avec elle.

La petite fille déclarera plus tard aux enquêteurs que le prévenu

« lui touchait la minette ».

Interrogé sur les comportements sexuels inhabituels que les trois enfants présentaient, ce dernier a déclaré que les jeunes cherchaient à

« l’inciter à les agresser sexuellement et à le faire craquer »

bien qu’il ne se soit

« jamais passé quoi que ce soit ».

Pour l’avocat de la partie civile, Me Bonnet, la culpabilité du prévenu

« ne fait aucun doute lorsqu’on compare la constance des déclarations de la victime aux versions souvent contradictoires du prévenu ».

L’avocate de la défense, Me Founès, a rappelé « la psyché fragile de son client » et le climat malsain qui semblait régner au domicile familial de la victime.

Elle a aussi évoqué une possible « manipulation de l’enfant par son entourage », du fait de son très jeune âge au moment des faits. Compte tenu de la « gravité des faits et des vérités changeantes du prévenu », le substitut du procureur a demandé « 2 ans de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt, d’une inscription au fichier des délinquants sexuels et d’une indemnisation des parties civiles et du Trésor public ».

Cette peine a été retenue par la juge à l’exception du mandat de dépôt.

Source : vosgesmatin

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