Compiègne | « Dans ma vie, j’ai eu cinq relations sexuelles… trois n’étaient pas consenties »

Alain V.  comparaît pour viol depuis vendredi devant la cour d’assises de l’Oise.

Illustration. La cour d’assises de l’Oise juge, jusqu’à mardi, Alain V. pour viol sur une femme de 50 ans déficiente mentale. LP/V.G.

Alain V. ne cache rien. Dans sa vie, dit-il à une psychologue, il a eu

« cinq relations sexuelles, dont trois qui n’étaient pas consenties. »

Déjà condamné en 2003 à neuf ans de prison pour viol sur mineur, puis à deux ans en 2012 pour agression sexuelle sur mineure, il est, de nouveau, accusé de viol à Compiègne, depuis vendredi devant la cour d’assises de l’Oise.

Des faits qu’il ne conteste pas, reconnaissant même des actes niés par la victime. Incongruité de ce dossier, Marie-Christine, 50 ans, la victime présumée, affirme désormais, contrairement à ce qu’elle avait dit aux gendarmes, qu’il n’y a eu qu’une pénétration digitale. Déficiente mentale, elle peine à s’exprimer, répond juste par « oui », ou « non », aux questions de la présidente. La seule chose qu’elle parvient à dire, c’est qu’elle a « tenté de le repousser » et qu’elle « avait peur ». Elle attendra d’ailleurs plusieurs mois avant de déposer plainte.

Ce qui est reconnu par les deux parties, c’est qu’en 2012, Alain entretient une relation platonique avec Marie-Christine. Un jour, elle vient chez lui. « J’ai peut-être profité de son handicap pour avoir une relation sexuelle », admet-il sans sourciller. L’audience se poursuivra lundi et mardi.

Source: Le Parisien

Source(s):