Pontivy | 30 agressions sexuelles, 5 ans de prison ferme pour le beau-père

« Je n’ai jamais voulu faire de mal à mes enfants », assure le quinquagénaire pontivyen. Ce mercredi, il était poursuivi devant le tribunal de Lorient à la suite des faits d’agression sexuelle dénoncés par sa jeune belle fille, aujourd’hui âgée de 17 ans. La sœur aînée de celle-ci en avait dénoncés d’autres, lors de l’enquête.

Le palais de justice de Lorient. Photo murisserie.fr

Des gestes déplacés que le père de famille a entièrement reconnus, les justifiant par « des jeux qui ont dérapé ».

À l’audience, il les a mis sur le compte de son état dépressif, à la suite du décès de son épouse.

« Je ne me rendais même pas compte de ce que je faisais », dit-il.

Le 24 mars 2016, sa nouvelle compagne et maman de la jeune fille avait déposé plainte à la gendarmerie de Guémené-sur-Scorff.

Cela faisait suite aux révélations de la mineure, trois jours plus tôt lors d’une dispute au foyer.

Elle avait fait exploser la chape de plomb pesant sur la famille, en déclarant avoir été victime d’agressions sexuelles de la part de son beau-père à une trentaine de reprises.

Aux gendarmes, elle avait indiqué qu’il l’avait caressée à de multiples reprises, au niveau de la poitrine et du sexe.

Elle situait les premiers faits à la fin de l’été qui précédait son entrée en classe de quatrième et que cela s’était arrêté à sa fin de troisième.

Elle expliquait qu’il venait dans sa chambre au petit matin.

Mais, selon elle, cela pouvait se passer un peu partout dans la maison et que cela s’était même produit une fois, dans une caravane, alors qu’elle dormait avec sa mère.

Aux gendarmes, les quatre enfants évoqueront un « climat sombre et empreint de douleur », au sein de la famille recomposée qui vivait sous le même toit depuis 2009.

Ils parlent d’un père autoritaire qui « réglementait tout jusqu’au nombre de feuilles de papier de toilette » et qui les empêchait d’avoir des amis.

Un chef de famille qui avait été jusqu’à déscolariser la mineure, à l’origine de la révélation des faits, accentuant encore l’isolement de celle-ci.

« C’était un foyer tenu par un tortionnaire », martèle l’avocat des parties civiles.

Pour ces agressions sexuelles répétées, le quinquagénaire a été condamné à cinq ans de prison ferme.

Son maintien en détention a été prononcé ainsi qu’un suivi sociojudiciaire de cinq ans.

Il lui est interdit de se rendre à Pontivy et d’entrer en contact avec la mineure.

Son inscription au fichier national des délinquants sexuels a également été prononcée.

Source : Le Télégramme

Source(s):