Avion | Dix ans de réclusion criminelle pour celui qui a violé un garçon de 9 ans

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L’ enfant de neuf ans garde, selon les experts, un traumatisme important
Un jeune homme de vingt-huit ans a été condamné par la cour d’assises du Pas-de-Calais, ce lundi, pour des faits commis à Avion en juillet 2020. Il les avait immédiatement reconnus.

Bien droit au milieu du box des accusés, le jeune homme regarde et écoute la présidente de la Cour criminelle :

« La cour vous déclare coupable des faits qu’on vous reproche, Monsieur.

Et en conséquence, vous condamne à la peine de dix ans de réclusion criminelle. »

Il ne bronche pas. La magistrate lui demande même s’il a bien compris ; il a juste un signe de tête.

Oui, Jean-Philippe Matifas, 28 ans, en détention préventive depuis deux ans et demi, a bien compris qu’il ne sortirait pas de prison de sitôt.

Ce qu’on lui reproche, c’est le viol d’un gamin de neuf ans, à l’époque, une nuit de juillet 2020.

C’est au domicile de son cousin que se sont passés les faits – il les a reconnus dès le début de sa garde à vue, une semaine plus tard.

À l’époque, Jean-Philippe n’avait pas de domicile stable. Depuis la mort de sa mère, il allait parfois chez son frère, parfois ailleurs.

C’était une vie au jour le jour. Il avait aussi perdu son emploi de chauffeur-livreur. Un jeune gars qui avait du mal à se poser.

Des cauchemars

Il était donc accueilli pour quelques jours dans la maison de son cousin, et de la compagne de celui-ci, à Avion, quand deux gosses de la famille y ont été hébergés aussi, pour quelques jours de vacances.

Jean-Philippe dit que tout a commencé par un cauchemar.

Car, comme beaucoup des accusés de viols sur mineurs qui se retrouvent ici, il a aussi été agressé dans son enfance.

Par l’ex-compagnon de sa mère. Celui-ci a été condamné, pour ça, en janvier 2015, mais il en reste un traumatisme – et des cauchemars, donc.

C’est en tout cas ainsi qu’il explique le viol, dans cette nuit de juillet 2020, d’un enfant de neuf ans qui en garde lui aussi, selon les experts, un traumatisme important.

À l’époque, il lui avait fallu plusieurs jours pour se confier – à sa jeune sœur, en l’occurrence.

Aux dix années de réclusion criminelles, la cour criminelle – la toute première dans notre région – a ajouté un suivi socio-judiciaire, ainsi que l’interdiction définitive d’occuper un emploi impliquant un contact régulier avec des enfants. Notamment parce qu’il y a quelques années, avec son père, l’accusé avait géré un manège, sur les fêtes foraines.

Peut-être une des meilleures périodes de sa vie.

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