Pont-de-Larn | Le papy pédocriminel échappe à la prison et écope simplement de sursis

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Pédocriminel En liberté

Le prédateur sexuel a fait trois victime et demeure malgré tout en liberté
Un homme de 81 ans, originaire de Béziers, a été condamné par le tribunal correctionnel de Castres à une peine de 24 mois de prison avec sursis, ce mardi 24 janvier.

Il a été reconnu coupable d’agression sexuelle et de corruption sur une jeune fille âgée de 17 ans. Des faits glaçants qui sont déroulés le 30 août 2020 sur la commune de Pont-de-Larn, dans le Tarn.

“C’était un coup de folie”, “en général je suis un homme droit”, “je ne suis pas un violeur”…

Marié pendant 40 ans, cet ancien cadre du bâtiment âgé de 81 ans, comparaissait, ce mardi 24 janvier, devant le tribunal correctionnel de Castres pour agression sexuelle et corruption de mineur. Il aurait pu se retrouver devant la cour d’assises du Tarn, mais son procès a été correctionnalisé dans ce dossier “particulièrement grave”.

Les faits remontent au 30 août 2020 à Pont-de-Larn, dans le Tarn. Ce jour-là, cet homme s’est rendu chez une mère de famille avec qui il s’était lié d’amitié depuis plusieurs années. Une à deux fois par mois, l’octogénaire rendait service à cette femme, isolée et non véhiculée, en l’emmenant faire des courses à Mazamet. Souffrante ce jour-là, c’est sa fille, âgée à l’époque de 17 ans, qui a pris sa place dans le véhicule du retraité, qui a alors profité de ce tête à tête pour se rapprocher de l’adolescente.

“Tu as la chair là où il faut”.

Quelques minutes à peine après avoir démarré, l’homme a tenu des propos crus et déplacés avant de venir toucher, caresser et pincer la cuisse de la jeune fille vers son sexe. Elle l’a repoussé à plusieurs reprises, lui a dit qu’elle n’était pas d’accord,

“Mais il n’a rien voulu entendre”.

Sur le trajet retour, l’individu lui a touché et pincé les seins, lui a attrapé le visage et l’a embrassé de force avec sa langue. Il a baissé son pantalon et son caleçon, a pris de force la main de la victime pour qu’elle touche son sexe et proposé à l’adolescente de venir chez lui, pour :

“S’amuser avec ses jouets” et “faire des câlins”.

Le tout, contre une dizaine d’euros. Le trajet n’aura duré que quelques minutes et pourtant, les faits hantent la victime depuis bientôt trois ans.

“Je ne m’en souviens pas… Elle n’était sûrement pas d’accord mais je ne suis pas un agresseur. Il n’y a eu aucune brutalité ! Je suis seul, j’avais besoin d’affection, d’un peu de caresses. Et si je peux avoir un bisou par-ci par-là, le temps est moins long…” a déclaré naïvement le prévenu, placé sous contrôle judiciaire depuis septembre 2020.

“Aujourd’hui, je reste enfermé chez moi comme un moine. Je suis honteux”.

 

“Attouchements minimisés”, “propos contradictoires”, “un individu très porté sur la chose”.

C’est ce qu’a révélé l’expertise psychiatrique réalisée dans le cadre de l’enquête. Lors d’une perquisition réalisée à son domicile à Labastide-Rouairoux (Tarn), plusieurs godemichés ont également été retrouvés ainsi qu’un ordinateur contenant des fichiers pornographiques. L’enquête a également révélé que deux autres femmes avaient subi des attouchements de la part de l’octogénaire.

“Vous imaginez l’horreur qu’elle a vécue !” s’est exclamée l’avocate de la partie civile.

“Dans ce dossier déconcertant avec ces faits ignobles, on voit que la vulgarité et l’obsession sexuelle n’ont pas d’âge. Pour lui, les femmes sont des objets, elles sont à sa disposition. Et c’est également un dossier de trahison, ma cliente le considérait comme son grand-père puisqu’il avait connu le sien. Elle le voyait comme une figure paternelle, elle lui faisait confiance”, a-t-elle ajouté.

Avant de requérir 30 mois de prison dont 20 avec sursis, le procureur  a déclaré :

“L’expertise psychiatrique n’est pas forcément rassurante sur le manque de prise en compte de la gravité des faits et sur le risque de réitération. Il semble regretter la différence d’âge mais pas le fait que cette jeune fille n’était pas d’accord et que c’est grave”.

L’avocate de la défense a plaidé :

“Il sait qu’il s’est comporté comme un prédateur”, évoquant la solitude d’un homme  “qui a des pulsions mais qui n’a malheureusement pas su les maîtriser”.

Après délibération, l’homme a été condamné à 24 mois avec sursis, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et l’obligation de se soigner. Le nom du mis en cause a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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