Berck | Il diffuse des images à caractère sexuel de sa compagne et de sa belle-fille

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Pédocriminel En liberté

Pas de prison pour l’homme qui publie des photos pédopornographiques
Le prévenu, un trentenaire originaire de l’Oise, affirme qu’il surfait sur des sites pédopornographiques « pour faire la chasse aux prédateurs ». Il a fini par y poster des photos dénudées du corps de sa compagne et de la toute jeune fille de celle-ci.

En août 2021, l’individu est repéré sur un forum Skyrock par une brigade de surveillance de plateformes à caractère pédopornographique : il télécharge des images à caractère sexuel de jeunes filles et a aussi posté des photos de nus sur lesquelles on ne voit pas les visages.

Lors d’une perquisition, la police découvre dans son ordinateur un certain nombre d’images. À son immense désarroi, sa compagne se reconnaît sur des photos prises avec son consentement, mais à titre privé.

Effondrée, elle identifie sa salle de bains sur certains clichés. Le corps dénudé qui y figure est celui de sa fille. Les photos ont été prises à son insu.

Interpellé, le trentenaire reconnaît les faits et est placé sous contrôle judiciaire.

Il explique qu’il allait :

« A la chasse aux prédateurs pour les dénoncer », il a fini par proposer des images à caractère sexuel.

La présidente, lors de l’audience au tribunal judiciaire de Boulogne, a tancé :

« N’avez-vous pas senti que vous dérailliez ? »

L’homme baisse la tête. Son expertise psychiatrique n’a montré ni pathologie, ni perversité ou attirance pour les enfants.

À la barre, son ancienne compagne – le couple est depuis séparé – a tenu à témoigner des conséquences dramatiques sur sa vie et celle de sa fille. La crainte et l’insécurité ressentie, le sentiment de trahison, la peur de croiser le mis en cause. Certes, les visages ne figuraient pas sur les clichés, mais le traumatisme reste vif. Toutes deux avaient été victimes d’abus dans l’enfance.

Les magistrats ont condamné le prévenu, dont le casier judiciaire ne comportait aucune mention, à 15 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans, d’une obligation de soins et de travail, d’une interdiction de contact avec les victimes et de paraître à leur domicile.

Il devra verser à chacune 3 000 € pour le préjudice moral subi, régler les frais de procédure et indemniser la Fondation pour l’enfance portée partie civile, à hauteur de 600 €. Il sera inscrit au FIJAIS, fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

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