Ploemeur | Ecroué pour détention d’au moins 300 000 photos et vidéos pédopornographiques

Un multi-récidiviste condamné à une petite peine de prison !
Condamné pour la détention de plusieurs centaines de milliers de photos à caractère pédopornographique, le pédocriminel a écopé de 4 ans de prison ferme cette-fois-ci. Il a déjà connu cinq condamnations et la prison à plusieurs reprises pour des agressions sexuelles sur mineurs.

Quatre ans de prison ferme à Vannes pour avoir stocké 300 000 photos et vidéos d’enfants à caractère pornographique, sur ses ordinateur, portable et clés USB. Il a même essayé d’acheter la virginité d’une petite fille de 6 ans !

Déjà condamné à plusieurs reprises pour des délits à caractère sexuels sur des mineurs, un Vannetais a écopé ce jeudi 29 octobre d’une nouvelle peine de quatre ans de prison ferme.

Âgé de 61 ans, ce Vannetais avait des problèmes de fonctionnement avec son ordinateur en décembre 2019. Ce qui l’avait conduit à l’envoyer chez un réparateur.

En ouvrant l’appareil, ce dernier avait découvert plusieurs centaines de photos à caractère pédopornographique et avait aussitôt alerté la police.

Les enquêteurs avaient ainsi recensé très exactement 315 clichés illicites et 15 liens vers des sites internet du même genre.

Dans la foulée, le propriétaire de l’ordinateur avait été arrêté. Après une perquisition à son domicile où plus de 300 000 nouvelles photos et vidéos avaient été trouvées sur ses tablette, téléphone portable et clés USB.

Jeudi 28 octobre, il était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour ces délits à caractère sexuel qui lui valent d’avoir été maintenu en détention provisoire à Ploemeur depuis le 4 décembre 2019.

D’une manière posée et avec du recul, le prévenu a expliqué aux juges comment il avait pu en arriver là, en remontant dans son passé familial.

« Aujourd’hui, j’ai des remords de n’avoir pas dénoncé ce que je subissais quand j’étais enfant. Car j’ai subi des horreurs et des sévices jusqu’à mon adolescence. J’ai été violé par deux oncles, ébouillanté par ma mère qui était pédophile. Mes troubles sont apparus en 1994. Je suis allé voir des psychiatres, mais ils ne faisaient que me donner des médicaments sans traiter mon problème au fond ».

Cet homme, ancien militaire et cadre dans l’agroalimentaire, s’est alors tourné vers Internet. En consultant d’abord des sites pour adultes, puis ceux mettant des enfants en scène.

Parallèlement, il était en relation avec des femmes malgaches rencontrées lors de voyages.

« Dans nos relations, je ne voulais pas qu’elles aient avec moi le même comportement pédophile que celui de ma mère. Alors je les testais en leur posant des questions et en leur demandant des photos et vidéos sur ce sujet de la pédophile. Mais je n’ai jamais abusé de jeunes femmes ou enfants ».

Son avocate, Me Catherine Corfmat, du barreau de Lorient, a précisé que :

« Son comportement déviant trouve son origine dans son enfance malheureuse. Il a été accentué par son divorce, au point qu’il s’est tourné vers des femmes malgaches. Pendant longtemps, il n’avait pas la clé pour se sortir de son addiction. Aujourd’hui il a compris ».

Son expertise psychiatrique décrit le prévenu comme « pervers et manipulateur ».

Et son casier judiciaire ne lui est guère favorable : il a connu cinq condamnations et la prison à plusieurs reprises pour un attentat à la pudeur et des agressions sexuelles sur mineur, ainsi que des corruptions de mineur.

Le procureur, Sylvain Darchy a précisé que :

« Les photos d’enfants sexuellement exploités qu’il stockait sont abjectes. L’analyse de son ordinateur a établi qu’il a effectué à 277 reprises des recherches sur des sites pornos à partir du mot anglais « teen » (adolescent). Il demandait aussi à sa compagne malgache de lui envoyer depuis son pays des photos d’enfants nus, en échange de rémunération. Il a même essayé d’acheter la virginité d’une petite fille de 6 ans. Ce récidiviste a eu une démarche de prédateur sexuel ».

Le tribunal a décidé de condamner Hervé Gonot à la peine requise, à savoir quatre ans de prison ferme, avec un suivi socio-judiciaire pendant dix ans.

Source(s):