Avord | Soupçonné de corruption et de propositions sexuelles faites à une mineure

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Pédocriminel En liberté

L’homme a envoyé des photos nues de lui, pensant communiquer avec une fille de 13 ans
Educateur canin retraité de l’armée de l’air et ancien réserviste de la base aérienne d’Avord, le prévenu est soupçonné d’être entré en contact avec ce qu’il pensait être une jeune fille de 13 ans via un chat en ligne

Un habitant d’Avord soupçonné de corruption et propositions sexuelles faites à une fille de 13 ans via un chat en ligne

Le procès d’un sexagénaire d’Avord soupçonné de corruption et propositions sexuelles faites à une mineur de moins de 15 ans via un chat en ligne a été renvoyé au 21 décembre par le tribunal correctionnel de Bourges.

Le prévenu, présenté vendredi 4 décembre, a demandé un délai pour préparer sa défense. Il a été placé sous contrôle judiciaire

Présenté en comparution immédiate, vendredi 4 décembre, devant le tribunal correctionnel de Bourges pour des faits de corruption de mineur et propositions sexuelles faites à une mineure de moins de 15 ans via un réseau de communications électroniques, mais aussi pour détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique, un habitant d’Avord âgé de 63 ans a expliqué avoir agi par curiosité.

« J’étais persuadé que c’était un monsieur ou un policier derrière (le pseudonyme utilisé sur le chat en ligne NDLR). J’étais sûr que ce n’était pas une demoiselle ».

Si l’homme a demandé un délai pour préparer sa défense (son procès a été renvoyé au 21 décembre), le tribunal a tout de même relaté les faits reprochés avant de se prononcer sur son placement en contrôle judiciaire dans l’attente de son procès.

On vous reproche de lui avoir fait des propositions sexuelles, de lui avoir envoyé des photos de vous nu en l’incitant à se masturber.

Educateur canin retraité de l’armée de l’air et ancien réserviste de la base aérienne d’Avord, le prévenu est soupçonné d’être entré en contact avec ce qu’il pensait être une jeune fille de 13 ans via un chat en ligne, du 23 novembre au 1er décembre. C’était en réalité un gendarme sous couverture.

Sylvie Barucco, la présidente du tribunal, a énuméré :

« On vous reproche de lui avoir fait des propositions sexuelles, de lui avoir envoyé des photos de vous nu en l’incitant à se masturber, de lui avoir proposé de lui apprendre à se caresser, de lui avoir envoyé un schéma de l’appareil génital féminin ou encore de lui avoir envoyé des photos pédopornographiques ».

Enfin, le prévenu est soupçonné d’avoir donné rendez-vous à la jeune fille. Rendez-vous qu’il n’a finalement pas honoré. Les gendarmes de la section de recherches de Bourges, qui se cachaient en réalité derrière le pseudonyme féminin, se sont, eux, bien rendus au rendez-vous. Ne voyant pas le suspect, ils sont allés le chercher à son domicile.

Le sexagénaire, treillis et veste militaire sur le dos, a reconnu :

« Certes, j’ai fait une erreur. Mais ce n’était que des écrits ».

Lydie Samour, vice-procureure de la République de Bourges, s’est avouée « un peu surprise » face aux propos du prévenu lors de cette audience.

« Il n’y a pas de remise en question. Il me fait un peu peur parce qu’il n’y a aucune prise de conscience ».

Elle a requis un contrôle judiciaire « strict » avec interdiction de sortir du Cher, de se rendre à toute activité ou lieu en contact avec des mineurs, d’entrer en contact avec des mineurs, obligation de se présenter deux fois par semaine en gendarmerie, interdiction de détenir ou porter une arme, et une obligation de soins approfondis.

Pour la défense, Me Vincent Fontenille, a justifié « les réponses maladroites » de son client par les 48 heures de garde à vue.

« Il a bien conscience qu’il a fait des choses strictement interdites ».

Pour « rassurer » le tribunal, l’avocat a mis en avant l’expertise psychologique de son client qui démontre qu’« il n’y a aucune tendance pédophile chez le prévenu ». Me Fontanille a plaidé un placement sous contrôle judiciaire.

Après en avoir délibéré et « longuement hésité », le tribunal a placé le prévenu sous contrôle judiciaire en attendant son procès, le 21 décembre prochain, avec interdiction d’entrer en contact avec des mineurs, interdiction d’exercer une activité le conduisant à rencontrer des mineurs, interdiction de fréquenter des lieux où se trouvent des mineurs, interdiction de sortir de la commune d’Avord et obligation de se présenter à la gendarmerie d’Avord deux fois par semaine et interdiction de détenir une arme.

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