Bassan | Le pédocriminel Luc Lopes a violé en toute impunité des fillettes pendant 50ans

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Combien de vies brisées par ce pédocriminel qui n’écope que de 18 ans de prison ?
En 2002, il avait été condamné à Béziers à du simple sursis pour des agressions sexuelles sur quatre fillettes. Ensuite, en 2009, les plaintes de nouvelles victimes ont carrément été égarées ! Luc Lopes est un redoutable prédateur de petites filles et un client de tourisme sexuel…

Les assises de l’Hérault ont condamné Luc Lopes pour des viols sur des fillettes.

Le pédophile a échappé aux poursuites pendant un demi-siècle. Le parquet général s’est excusé.

Me Abratkiewicz, partie civile d’un épouvantable procès de pédophilie, qui s’est achevé tard, jeudi soir dernier à Montpellier, assène :

“La partie est finie et c’est échec et mat. Ce procès met fin à votre triste carrière d’ogre sexuel, vous ne pourrez plus sévir”.

Les assises de l’Hérault ont ainsi condamné Luc Lopes, 68 ans, à 18 ans de réclusion avec une peine de sûreté des deux tiers au terme de quatre jours d’audience où un demi-siècle de la vie de cet accusé à la double personnalité a été passé au crible.

Employé modèle à la mairie de Béziers pendant quarante ans, amis des parents et des grands-parents, se déclarant passionné d’humanitaire d’un côté, redoutable prédateur de petites filles et client de tourisme sexuel de l’autre. Un pédophile dans toute la dimension perverse et maladive que revêt l’adjectif.

Mais un autre sentiment de malaise se dégage au regard du procès tant on comprend que bon nombre de crimes auraient pu être évités. Le parquet général a pris sa part de responsabilité et, fait rarissime, a présenté ses excuses aux familles.

Luc Lopes n’a été arrêté qu’en 2016 à la sortie de l’avion depuis Madagascar où il “avait ses habitudes” avec de très jeunes filles.

Pourtant, en 2002, il avait été condamné à Béziers à du simple sursis pour des agressions sexuelles sur quatre fillettes, mais sans suivi. Et surtout sans que son parcours de prédateur soit approfondi par les enquêteurs sur les années précédentes.

En 2009 ensuite, les plaintes de nouvelles victimes ont carrément été égarées !

L’avocat général Mondon, lance, avant de requérir 20 ans de réclusion, la peine maximale pour la série de viols et les agressions sexuelles que le sexagénaire a fini par presque toutes reconnaître.

“Je veux prier les victimes d’excuser les institutions, en 2001, les enquêteurs comme le parquet n’ont pas fait le job. Je dois réitérer mes excuses pour 2009 quand la plainte se perd”.

Des faits qui s’étalent de 1988 à 2016, sur les communes de Bassan puis Lieuran-Cabrières, dans l’Hérault, où il habitait, les faits plus anciens étant prescrits.

Notamment ceux des années 70, concernant les filles d’un couple qui l’avait hébergé. L’une a raconté que les abus se sont poursuivis jusqu’en 1985. Elle a rapporté :

“Il me descendait à sa cave et m’enlevait la culotte”.

De son côté, Me Malgras, autre partie civile, s’étonne :

“Comment est-il possible que quelqu’un condamné en 2002 remette en place exactement le même système, à 5 km de là, de Bassan à Lieuran ?”

“Aujourd’hui, ça ne serait plus possible, le Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles, permet de suivre à la trace le comportement de ces gens, mais il a été créé en 2004.”

L’employé municipal, tête rasée, carrure imposante, savait se faire apprécier de ses voisins pour mieux amadouer les enfants qu’il se proposait de garder en leur offrant des bonbons et autres dessins animés.

Chez lui, il encadrait des photos de fillettes et dans son disque dur, des images le mettant en scène de très jeunes mineures ont été saisies. Tout comme du Viagra à son retour de Madagascar à côté de serre-tête pour enfant et de DVD de Cendrillon.

Mais Luc Lopes a aussi su faire taire ses victimes. Une victime, pour qui les faits sont prescrits, a rapporté :

“Il mettait un pistolet sur la table de nuit et disait que si je le racontais, il viendrait me tuer”.

D’autres s’en veulent encore de ne pas avoir parlé plus tôt. Mais elles n’étaient pas aidées par certains parents, peu enclins à briser le tabou : ici cette grand-mère qui conseille à sa petite-fille “de pardonner”, là une tante de l’accusé effrayée de l’annoncer au mari et préférant passer sous silence.

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