Sotteville-lès-Rouen | 2 ans de prison pour enlèvement et tentative de viol sur mineure

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Le pédocriminel de 21 ans été jugé pour des faits de violence, d’agression sexuelle et d’enlèvement
L’expertise psychiatrique du prévenu conclut à sa dangerosité criminelle.

À 21 ans le prévenu est condamné pour avoir forcé deux mineures de 15 ans à monter dans sa voiture et avoir attouché et violenté l’une d’elle à Sotteville-lès-Rouen.

Derrière la cage de verre du tribunal correctionnel de Rouen, le 4 décembre 2020,le visage du prévenu de 21 ans est déformé par les pleurs.

Il lui est reproché d’avoir commis entre Sotteville-lès-Rouen et Saint-Étienne-du-Rouvray, du 10 au 11 octobre 2020, des faits de violence, d’agression sexuelle et d’enlèvement.

Sur le banc des parties civiles, une de ses victimes, âgée de 15 ans. La nuit des faits, elle se trouve dans les rues de Rouen avec une amie de son âge. Elles ont fait le mur pour se rendre à une soirée, leurs mères les croient en sécurité.

Une voiture s’approche d’elles. Le prévenu est au volant, son passager est âgé de 17 ans. Le chauffeur leur demande de monter avec eux à travers sa vitre. Il descend et leur enjoint plus fermement de se joindre à eux.

Après un rodéo d’une trentaine de minutes, l’homme se débarrasse en forêt d’une des mineurs et de son passager. Il emmène l’adolescente restante faire un tour puis s’arrête pour lui faire subir des attouchements.

Elle tente de s’enfuir en portant un coup dans les parties intimes de son agresseur. Il réagit violemment, puis, pris de peur à l’évocation d’un oncle gendarme, ramène la jeune fille auprès de son amie.

Le prévenu expose calmement :

« Je leur ai seulement fait une blague en disant que j’étais de la police et qu’il fallait monter dans ma voiture, mais je ne les ai jamais forcés ».

Plus tard dans l’audience, il perd son calme.

« Je les ai fait descendre parce que je voulais tous les tuer, parce que je suis un meurtrier ! Vous voulez me faire passer pour un fou, je vais être fou jusqu’au bout ».

Son expertise psychiatrique estime qu’il n’y a pas de trace d’abolition du discernement, mais conclut à la dangerosité criminelle du prévenu.

L’avocate de la défense plaide :

« Cette expertise est totalement à charge. Elle veut faire de mon client le nouveau Michel Fourniret. Il n’y a pas eu de contrainte, les déclarations des parties civiles sont fluctuantes ».

Le substitut du procureur, qui requiert une peine de 4 ans de détention avec mandat de dépôt à l’encontre de ce primodélinquant, estime que :

« Ce qui démontre le plus l’existence de cette agression sexuelle, c’est les conséquences terribles qu’elle a eu sur cette jeune fille ».

Le tribunal prononce une peine de 3 ans de détention, dont 1 an avec sursis.

Le mineur accompagnant sera renvoyé devant le tribunal correctionnel pour des faits de séquestration.

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