Pays Chaunois | Un beau-père viol sa belle-fille à de multiples reprises pendant 4 ans

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Les viols se répètent à un rythme frénétique, parfois à plusieurs reprises par semaine
Jugé par la cour d’assises de l’Aisne depuis ce mardi 8 juin, l’homme originaire du pays chaunois a reconnu les viols sur sa belle-fille mais nie les faits d’agressions sexuelles sur une autre fillette. Le verdict sera rendu ce jeudi 10 juin.

Plus de trois ans après la dénonciation des faits, la victime a toujours les traits poupons et la voix fluette d’une adolescente qu’on a empêchée de grandir.

La lycéenne de 17 ans clame à l’adresse de son ancien beau-père, jugé par la cour d’assises pour des viols incestueux commis dans le pays chaunois:

«  Il m’a volé mon enfance  »

« Il m’a dit que c’était normal et que c’était à lui de m’apprendre »

À l’époque, elle n’est qu’une enfant âgée de seulement 11 ans quand les agressions débutent par un baiser volé.

Elle poursuit:

«  Après, tout s’est enchaîné  »

Les mots obscènes échangés par SMS, les caresses de plus en plus invasives jusqu’à un premier viol perpétré dans le huis clos familial.

La victime témoigne courageusement:

«  J’étais en sixième, ma mère travaillait et mon frère était à l’école. Il avait préparé le lit en posant une serviette dessus et il m’a dit que c’était normal et que c’est lui qui devait m’apprendre  »

Une application pour contrôler son téléphone et un traceur GPS pour localiser le véhicule

Pendant quatre ans, entre 2014 et 2018, les viols se répètent à un rythme frénétique, parfois à plusieurs reprises par semaine.

Toutes les occasions sont bonnes pour le violeur présumé qui abuse de sa belle-fille sans éveiller les soupçons.

La maman de la victime raconte en sanglotant:

«  C’est une sensation terrible, atroce. De n’avoir rien vu, pour une mère, c’est inacceptable. Je m’en voudrai toute ma vie  »

Car l’homme est habile.

Pour s’assurer du silence de sa belle-fille, il use de tous les subterfuges.

Comme menacer de tuer son père ou de divulguer des photos dénudées de la jeune fille sur les réseaux sociaux.

Et ce n’est pas tout.

Par le biais d’une application, le beau-père contrôle son téléphone et l’ensemble de sa messagerie.

Un traceur GPS installé sur le véhicule familial lui permet d’épier le moindre de ses mouvements.

« C’est elle qui a géré la pénétration, elle savait faire »

Dès lors, rien ne semble pouvoir enrayer «  le calvaire  » de la victime.

Jusqu’à ce qu’une improbable beuverie vienne dévoiler le secret familial en août 2018.

Après s’être enivré une bonne partie de la journée, le beau-père s’endort avec son téléphone allumé dans la main.

La maman se souvient avec effroi:

«  En voyant le message, j’ai compris qu’il y avait une femme là-dessous et en remontant la conversation je me suis rendu compte qu’il s’agissait de ma fille »

Dès le lendemain, une plainte est déposée contre le suspect qui ne tarde pas à passer aux aveux tout en minimisant les faits.

Il évoque ainsi « des relations sexuelles consenties », y compris la première fois alors que la victime n’était qu’une fillette.

L’accusé indiquera aux enquêteurs:

«  C’est elle qui a géré la pénétration, elle savait faire  »

Depuis, son discours a considérablement changé.

Devant la cour il admet:

« J’ai occulté le fait que ce soit une relation inappropriée. Aujourd’hui, je suis choqué par mon comportement, je me cachais la vérité »

En revanche, il persiste à nier les agressions sexuelles sur une autre fillette, révélées au cours de l’instruction.

Des faits sur lesquels le quadragénaire sera longuement interrogé par les magistrats ce mercredi 9 juin.

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