Paris | J. Mapaga a été condamné pour pédocriminalité sur une quinzaine de jeunes filles

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Le pédocriminel a été reconnu coupable de viols et agressions sexuelles
Johan Mapaga, 43 ans, a été condamné à 16 ans de prison pour les agressions sexuelles et viols, notamment de mineures dès 14 ans, infligés de 2007 à 2014 sur une quinzaine de victimes.

La Cour Criminelle va au délà des réquisitions du Ministère et condamne l’ancien recruteur et agent de chair fraîche, pardon de mannequins, reconnu dans le milieu de la mode, Johan Mapaga, 43 ans, à 16 ans de prison pour les agressions sexuelles et viols, notamment de mineures dès 14 ans, infligés de 2007 à 2014 sur une quinzaine de victimes.

Il recrutait à la sortie des collèges….

La cour a également condamné Johan Mapaga à une obligation de suivi socio-judiciaire pendant 7 ans et lui a interdit de se livrer à l’avenir à une activité dans le milieu de la mode.

Si le condamné ne respectait pas ses obligations, il serait frappé d’une peine de 5 ans d’emprisonnement supplémentaire, a indiqué le président de la Cour Criminelle Départementale, Denis Kenette.

L’avocat général avait requis 15 ans de réclusion criminelle pour l’ex-agent qui demeure selon lui « dangereux » et dont « le profil est inquiétant ».

Il a finalement été condamné pour viols et d’agressions sexuelles « par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ».

Johan Mapaga, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire après 4 ans de détention provisoire, de juin 2016 à juin 2020, a été arrêté à l’annonce du verdict avant d’être menotté pour être conduit en prison.

Les jeunes femmes parties civiles ont accueilli le verdict avec dignité, toutes en pleurs.

« Enfin ! », a déclaré l’une d’elles, mineure au moment des faits.

Avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’accusé avait dit :

« J’ai conscience du mal que j’ai fait. Je n’ai rien d’autre à ajouter ».

Les faits avaient été commis entre 2007 et 2014.

Mode opératoire

Pour l’accusation, le mode opératoire pour abuser de jeunes femmes était toujours identique.

Recruteur et agents de mannequins reconnu dans le milieu de la mode, il abordait les jeunes filles, parfois mineures, dans la rue ou dans un lieu public, voire à la sortie du collège.

Il leur proposait de devenir mannequin en promettant de les former à ce métier en vue d’une « carrière nationale ou internationale ».

Les jeunes filles recrutées, certaines âgées de seulement 14 ans, étaient rapidement coupées de leur famille et se retrouvaient « sous son emprise », ont décrit des victimes à la barre.

En fait de formation, Johan Mapaga imposait aux jeunes filles un régime drastique.

Puis venaient les humiliations, un « harcèlement moral » et « des propos rabaissants et humiliants » avant des agressions sexuelles.

Il imposait notamment aux jeunes filles des massages à base de crème amincissante, une occasion pour lui d’attouchements sexuels.

« La mode, c’est le sexe », martelait l’agent aux jeunes filles, les accusant d’être « trop coincées » pour réussir dans ce milieu.

Pénétration digitale, cunnilingus, pénétration vaginale, sodomie… les jeunes filles ont raconté à la barre ce qu’elles avaient subi.

Tout au long de l’audience, l’accusé a farouchement nié avoir abusé d’elles mais a reconnu des relations sexuelles « consentantes », assurant qu’il n’y avait jamais eu de contrainte.

Lors de son audition, il a dit :

« Elles prenaient du plaisir donc il y avait consentement ».

L’avocat général Christophe Auger lui a indirectement répondu :

« Vous avez mis ces jeunes filles, vulnérables, dans des situations terribles ».

« Elles devaient se soumettre à vos injonctions. Elles n’étaient consentantes en rien ».

Après le verdict, l’avocat de cinq parties civiles, Me Méhana Mouhou, a réagi :

« Grâce à cette décision, toutes les victimes ne vont plus s’interdire d’être heureuses ».

« Le poids de la honte et de la culpabilité a vraiment changé de camp , c’est un signal pédagogique incroyable pour la protection de toutes les jeunes filles de France qui rêvent de mode et de mannequinat ».

Pour leur part, les avocats de M. Mapaga, Mes Romain Boulet et Alexia Gavini, ont réagi comme suit :

« La cour criminelle a prononcé une peine excessive motivée par l’émotion plus que par le droit »

M. Mapaga dispose de 10 jours pour faire appel.

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