Orléans | Un ambulancier condamné en appel a du sursis pour agression sexuelle sur mineure

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Pédocriminel En liberté

« Il m’a demandé pardon en première instance, pourquoi a-t-il fait appel ? »
Cour d’appel d’Orléans : l’ambulancier condamné en appel pour agression sexuelle.

Lui avait 40 ans en juillet 2012, elle avait alors 13 ans.

L’ambulancier amboisien est accusé de violences sexuelles sur la fille d’un médecin d’Indre-et-Loire, dont il avait gagné la confiance.

Des faits survenus entre 2013 à 2016 à Amboise, comme en Indonésie et aux Maldives, lieux de leurs vacances.

 

« Une emprise toxique sur cette famille »

« En Indonésie, il me regardait avec insistance et me mettait mal à l’aise »,

raconte la victime qui a choisi de porter plainte à 20 ans.

Elle en parle à l’association Enfant bleu, cellule d’écoute, leur confie avoir peur des hommes et se scarifie le bras gauche, en 2014.

Cette année-là, il continue de lui envoyer des textos et elle décide de consulter un expert psychologue.

En garde à vue, l’intéressé revendique être atteint du syndrome de Cushing mais reconnaît

« s’être accroché à elle, avoir touché sa poitrine car amoureux d’elle ».

L’expert psychiatrique, après la découverte de photos pornographiques dans le dossier, trace le portrait d’un « prédateur pervers pédophile exerçant une emprise toxique sur cette famille ».

À la barre, lui se définit plutôt comme « immature » :

« Je suis resté un enfant, je la taquinais.

Elle a eu peur, je ne savais plus où j’en étais.

Je n’ai plus d’hypophyse donc plus d’attirance. »


« J’avais 13 ans à l’époque.

Je traîne ce fardeau depuis dix ans.

Il m’a demandé pardon en première instance, pourquoi a-t-il fait appel ? »,

déplore la victime.

Son avocat, Me Romaric Raymond, fait allusion au film Les Chatouilles dans lequel une fille est abusée par un ami de la famille.

« Il l’aime comme un frère incestueux »,

poursuit-il, en sollicitant une confirmation du premier jugement qui, le 7 septembre 2021, le condamnait à trois ans de prison, dont deux assortis d’un sursis probatoire.

Me Jean-Yves Leterme, en défense, reconnaît un comportement inadapté mais pas celui d’un agresseur sexuel.

Il plaide la relaxe :

« En Indonésie, dans la piscine, il ne la poursuit pas et n’a pas l’intention de l’embrasser.

Dans le minibus, il a les mains le long de son corps et ne lui touche pas la poitrine. »

Son comportement est« ambivalent et immature », pour lui elle est sa confidente, comme un grand frère.

La cour confirme la peine initiale avec, cette fois, trois ans de sursis probatoire et l’inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Il devra payer 900 € à la victime et 1.700 € de frais de procédure.

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