Noyal-Muzillac | Un père privé de sa fille poursuit la mère, qui sera finalement relaxée

Tout semble brisé au sein de cette famille de quatre enfants, vivant à Noyal-Muzillac et séparée depuis 2014.

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Le garçon vit avec son père et les trois filles avec la mère, avec des droits d’accueil respectifs tous les quinze jours chez chacun des parents pour l’ensemble des enfants. Mais de janvier à août 2017, la mère a refusé de remettre la plus jeune des filles, âgée de 7 ans, à son père lors de ses week-ends de droit de garde. Ce qui a conduit celui-ci à porter plainte à treize reprises contre son ex-épouse qui, ce lundi, est poursuivie devant le tribunal, après avoir été placée en garde à vue à la gendarmerie.

« Je ne voulais pas nuire à mon ex-époux mais d’abord trouver une solution en protégeant ma fille. Car celle-ci m’avait dit qu’elle avait été victime d’attouchements sexuels de son frère âgé de 12 ans au domicile de leur père, alors que celui-ci ne voulait rien entendre de cette affaire », explique la prévenue.

« Ce refus de présentation de la fillette était justifié car cela fait des années que le conflit dure entre ces ex-époux, avec les enfants au cœur de ce contexte. Pour ces attouchements sexuels, il a fallu, non sans difficulté, que la mère dépose plainte contre son propre fils mineur », précise l’avocate de la prévenue qui plaide la relaxe.

« Elle les hébergeait ensemble sous son toit »

L’avocate du père s’insurge :

« Cette femme n’en a que faire des décisions de justice prises pour les enfants. Elle dit qu’elle voulait éloigner sa fille de son frère, mais pourtant elle-même les hébergeait ensemble sous son toit quand elle exerçait son droit d’accueil. Le père a ainsi été privé de sa fille pendant sept mois ». Et de demander 2 000 € de préjudice. Le ministère public enfonce le clou : « La prévenue a pris des décisions unilatérales sans respecter les décisions de justice et sans saisir un nouveau juge. La décision de cette femme n’était pas la bonne pour l’ensemble des enfants et du père ».

Alors qu’est requise une peine de deux mois de prison avec sursis, le tribunal décide qu’il rendra son jugement le 24 septembre.

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Le tribunal a décidé de relaxer une mère poursuivie pour non-présentation d’une de ses filles à son père pendant six mois en 2017, après une décision prononcée par un juge dans le cadre du divorce de ce couple. Le ministère public avait requis une peine de deux mois de prison avec sursis, alors que le père a été débouté après avoir demandé 2 000 € pour son préjudice (Le Télégramme du 11 septembre).

Pour sa défense, cette femme avait expliqué qu’elle avait décidé de ne plus conduire sa fille chez son père, dans le cadre du droit de garde de celui-ci, pour protéger sa fille, alors âgée de 7 ans, car celle-ci affirmait avoir été victime d’attouchements sexuels de son frère, âgé de 12 ans, lorsque celui-ci était au domicile du père.

Source 1 : letelegramme.fr

Source 2 : letelegramme.fr

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